Parti de l'espoir — Wikipédia

Parti de l'espoir
希望の党 (Kibō no tō)
Image illustrative de l’article Parti de l'espoir
Logotype officiel.
Présentation
Président Nariaki Nakayama
Fondation (originellement)
(refondation)
Scission de Parti démocrate progressiste
Parti libéral-démocrate
Fusionné dans Parti démocrate du peuple
Siège 2-17-10-203 Nagata, Chiyoda
Secrétaire général Kazunari Inoue
Positionnement Actuellement (2018-) :
Droite[1],[2] à extrême droite[3]
Incarnation originelle (2017-2018) :
Centre droit[4] à droite[5]
Idéologie Populisme de droite[6]
Nationalisme japonais[6]
Fondamentalisme du marché (en)[6]
Conservatisme[7]
Couleurs vert[8]
Site web kibounotou.jp
Représentation
Représentants
1  /  465

Le Parti de l'espoir (希望の党, Kibō no tō?) est un mouvement politique, anciennement parti politique japonais libéral-conservateur, réformiste, décentralisateur et de troisième voie, fondé le par la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike. Le parti se veut une alternative au Parti libéral-démocrate (PLD) de Shinzō Abe.

Le , la faction majoritaire du mouvement prend le nom de Parti national (国民党, Kokumintō?) et fusionne le jour même avec un autre parti d'opposition, le Parti démocrate progressiste (PDP) pour former le Parti démocrate du peuple (PDP). Cependant, cinq parlementaires opposés à cette alliance décident de rester au sein du parti, qui est alors orienté plus à droite qu'avant cette scission. Celui-ci est finalement dissout en octobre 2021.

Histoire[modifier | modifier le code]

Contexte de formation[modifier | modifier le code]

Il prend la suite du Tomin First no Kai (都民ファーストの会, Tomin fāsuto no kai?), un parti politique local tokyoïte fondé lui aussi par Koike. Le parti est formé peu avant l'annonce officielle des élections législatives anticipées d'octobre 2017[9].

Parlementaires fondateurs[modifier | modifier le code]

À sa création, il compte onze représentants et trois conseillers à la Diète du Japon.

Les onze députés étaient alors :

Les trois conseillers sont (tous élus pour un mandat renouvelable en 2019) :

Ralliement d'une majorité du PDP, scission et marginalisation[modifier | modifier le code]

Le , Seiji Maehara, le président du Parti démocrate progressiste, et l'essentiel des instances dirigeantes du parti décident de dissoudre leur groupe parlementaire à la Chambre des représentants et appellent leurs membres à se présenter sous l'étiquette du Parti de l'espoir pour les élections législatives japonaises de 2017[10]. Le Parti de l'espoir annonce le investir un premier ensemble de 192 candidats, dont la moitié vient du Parti démocrate progressiste[11]. Parmi les sortants, ce sont 45 des 88 députés que comptait le PDP et un du Nippon ishin no kai qui rejoignent alors le mouvement de Yuriko Koike. Parmi eux, des vétérans et des poids lourds comme Kazuhiro Haraguchi, Sakihito Ozawa, Yorihisa Matsuno, Motohisa Furukawa, Shū Watanabe ou Atsushi Ōshima.

Le , une faction du mouvement prend le nom de Parti national et fusionne le jour même avec un autre parti d'opposition, le Parti démocrate progressiste (PDP) pour former le Parti démocrate du peuple (PDP)[12]. Cependant, cinq parlementaires opposés à cette alliance décident de rester au sein du parti, qui est alors orienté plus à droite qu'avant cette scission.

Direction[modifier | modifier le code]

N'ayant pas encore organisé le premier congrès du parti, la direction se limite à la présidente fondatrice, Yuriko Koike. Le député Masaru Wakasa, perçu comme le bras droit de Koike, est pour sa part chargé de préparer la campagne électorale et les investitures aux élections législatives d'.

Références internationales[modifier | modifier le code]

Yuriko Koike se compare souvent au président français Emmanuel Macron et son mouvement à La République en marche !, dans le sens où elle estime vouloir comme lui recomposer (voire « réinitialiser ») totalement le paysage politique de son pays, qu'elle en appelle à des personnalités des deux principales forces opposées (le PLD conservateur et l'ancien PDJ devenu PDP social-libéral puis victime d'une scission) comme à la société civile, et qu'elle mène une campagne pour les élections législatives de 2017 centrée sur sa propre figure médiatique (bien que, par ailleurs, elle affirme ne pas vouloir être elle-même candidate ni postuler au poste de Premier ministre)[13].

Référence[modifier | modifier le code]

  1. Kate Wexler, « The Power of Politics: How Right-Wing Political Parties Shifted Japanese Strategic Culture », sur International Affairs Program (University of Colorado, Boulder),
  2. « Party of Hope may split into three, with both conservatives and liberals demanding a split », sur Nikkei, (consulté le )
  3. Stacey Yuen, « The main rival to Japan's ruling party is really 'extreme rightist,' analyst says », sur CNBC, (consulté le )
  4. Isabella Steger, « Everything you should know about Japan's oddly drama-filled elections », sur Quartz, (consulté le )
  5. Kate Wexler, « The Power of Politics: How Right-Wing Political Parties Shifted Japanese Strategic Culture », sur International Affairs Program (University of Colorado, Boulder),
  6. a b et c Tamamitsu Sawa, « Where Koike's new political party lost hope », The Japan Times,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « One look at these three points may give the false impression that Kibo no To pursued liberal-leaning policies. But the rest of its campaign platform was totally conservative, calling for market fundamentalism on economic issues and featuring a nationalistic political agenda. [...] All in all, the party gave the impression of pursuing a right-leaning populism. [...] In short, Kibo no To came off as nothing but a right-wing populist party that looked similar to but was indeed different from the LDP. »

  7. (ja) Takeshi Yano, « Kibō no Tō towa », sur kotobank.jp (consulté le )
  8. (ja) « 日本に定着するか、政党のカラー » [« La couleur des partis politiques établi au Japon ? »], Nikkei, Inc. (en),‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Tim Kelly et Éric Faye, « La gouverneure de Tokyo lance un parti pour défier Shinzo Abe », Reuters,
  10. (en) Reiji Yoshida, « Democratic Party effectively disbands, throwing support behind Koike’s party for Lower House poll », sur Japan Times, (consulté le ).
  11. Japon: le parti de Koike investit 192 candidats, AFP sur LeFigaro.fr, le 3 octobre 2017
  12. Reiji Yoshida, « Rock bottom in opinion polls, Japanese opposition parties Kibo no To and Democratic Party decide to merge », sur The Japan Times, The Japan Times, (consulté le )
  13. (en) Linda Sieg, « Yuriko Koike’s energized challenge exposes risk of Abe’s snap poll decision », The Japan Times, 30/09/2017