Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire — Wikipédia

Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire
Présentation
Président Laurent Gbagbo
Fondation
Scission de Front populaire ivoirien
Secrétaire général Jean-Gervais Tchéidé[1]
Positionnement Gauche
Idéologie Souverainisme
Panafricanisme
Socialisme
Représentation
Députés
18  /  255

Le Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI) est un parti politique ivoirien fondé en 2021 dans le sillage du retour en Côte d'Ivoire de l'ancien président Laurent Gbagbo, qui a préféré créer cette nouvelle formation plutôt que de s'efforcer de reprendre la tête du parti qu'il avait créé en 1982 avec son épouse Simone Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI). Le PPA-CI défend des idées « socialistes, panafricanistes et souverainistes »[2]. Le président du PPA-CI est Laurent Gbagbo.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives de 2021, le parti Ensemble pour la démocratie et la souveraineté, une branche dissidente du Front populaire ivoirien (FPI) qui soutient Gbagbo, obtient 18 députés dans une alliance avec le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Après la création du PPA-CI, les députés rejoignent tous le PPA-CI dont le groupe à l'Assemblée nationale compte donc 18 députés, ce qui fait du parti la troisième force politique à l'Assemblée[3].

En , se déroule l'élection à la présidence de l'Assemblée nationale. Le PPA-CI, comme le PDCI, choisit d'apporter son soutien à Adama Bictogo, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir. Ce dernier est élu avec 237 voix contre 6 pour Jean-Michel Amankou (PDCI). Ce soutien est présenté comme faisant partie du « processus de réconciliation »[4],[5].

En , le secrétaire général du parti, Damana Pickass, annonce que le parti compte 131 580 militants à jour de cotisation[6].

Les relations avec le pouvoir tenu par le président Alassane Ouattara sont fluctuantes. Le parti participe au dialogue pour mettre en place la réconciliation nationale et fait son entrée à la Commission électorale indépendante. Mais, le régime continue de maintenir la pression sur les militants du PPA-CI. Ainsi en , Damana Pickass est convoqué par la justice ivoirienne et placé sous contrôle judiciaire. Il est accusé d'être impliqué dans l'attaque d'un camp militaire en [7]. Le même mois, le PPA-CI dénonce des interdictions de meetings politiques ainsi que l'arrestation de 31 de ses militants. Ces militants avaient participé à une manifestation de soutien à Damana Pickass en février. 26 d'entre eux sont rapidement jugés et condamnés à 2 ans de prison ferme pour « troubles à l'ordre public »[8],[9],[10]. Ces condamnations sont critiquées à la fois par le PPA-CI mais aussi par Amnesty International qui demande la libération des militants PPA-CI et l'annulation de leurs condamnations[11],[12]. Un procès en appel se déroule le même mois et les militants sont condamnés à 2 ans de prison mais avec sursis[13],[14].

En , le PPA-CI choisit Laurent Gbabgo comme candidat du parti pour l'élection présidentielle prévue en 2025. Toutefois, Gbagbo est encore inéligible en raison de la suspension de ses droits civiques[15].

Organigramme[modifier | modifier le code]

Le 25 octobre 2021, il est créé un « Conseil stratégique et politique », dont les membres sont[16] :

  1. Assoa Adou, président
  2. Sébastien Djédjé Dano, 1er vice-président
  3. Justin Koné Katinan, 2e vice-président et porte-parole du parti
  4. Emmanuel Auguste Ackah, directeur de cabinet de Laurent Gbagbo
  5. Laurent Akoun
  6. Massany Bamba, anciennement membre du secrétariat, vice-présidente de l’Organisation des femmes du FPI et députée de Port-Bouët[17]
  7. Alphonse Douati, mort le 30 janvier 2022
  8. Stéphane Aymar Kipré
  9. Richard Kodjo, ex-ambassadeur, mort le 11 janvier 2022
  10. Pascal Dago Kokora, membre fondateur du FPI et ancien ambassadeur de Côte d’Ivoire aux Etats-Unis
  11. Boubacar Koné, ancien ambassadeur puis directeur du protocole du président Laurent Gbagbo de 2008 à 2011
  12. André Kouakou Kouassi, ancien membre du Conseil constitutionnel et conseiller spécial de Laurent Gbagbo, mort le 27 avril 2022
  13. Douayoua Lia Bi, ex-conseil général de Sinfra et ex-ministre de la Communication, revenu d'exil en 2019
  14. Moïse Lida Kouassi
  15. Odette Likikouet Sauyet
  16. Marie-Odette Lorougnon
  17. Georges Armand Ouégnin

Hubert Oulaye est le président exécutif et Damana Pickass le secrétaire général du parti[16].

La porte-parole adjointe est Habiba Touré[16].

Le comité de contrôle est dirigé par Marthe Agoh[18].

La présidence par intérim de la ligue des femmes a été confiée à Gisèle Yapi Apo, celle de la ligue des jeunes à Lagui Zadé Éden Nova[19].

Le président de l’inspection générale du PPA-CI est Issa Malick Coulibaly[20].

Le parti organise une fête annuelle appellée « Fête de la renaissance »[21].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bineta Diagne et Guillaume Thibault, « Côte d'Ivoire: Laurent Gbagbo inéligible, mais seul capable de mener le combat politique? », Radio France internationale,
  2. « Côte d’Ivoire : le nouveau parti de Laurent Gbagbo à l’épreuve du terrain », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  3. Sidy Yansané, « Côte d'Ivoire: première bougie pour le PPA-CI, «acteur majeur de la scène politique» », Radio France internationale,
  4. Florence Richard, « Côte d’Ivoire : Adama Bictogo élu président de l’Assemblée nationale », Jeune Afrique,
  5. Pierre Pinto, « Présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne: comment expliquer le soutien de l’opposition? », Radio France internationale,
  6. Sidy Yansané, « Côte d’Ivoire: le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo se met en ordre de marche », Radio France internationale,
  7. Aïssatou Diallo, « En Côte d’Ivoire, l’inculpation de Damana Pickass signe-t-elle la fin de l’accalmie ? », Jeune Afrique,
  8. Bineta Diagne, « Côte d’Ivoire: le parti de l’ex-président Gbagbo dénonce des arrestations dans ses rangs », Radio France internationale,
  9. Marine Jeannin, « Côte d'Ivoire: des peines de prison ferme pour des membres du PPA-CI », Radio France internationale,
  10. « À la Une: la case prison pour des militants pro-Gbagbo », Radio France internationale,
  11. François Hume-Ferkatadji, « Côte d'Ivoire: le PPA-CI s'insurge après la condamnation prononcée contre 26 militants », Radio France internationale,
  12. « Amnesty Côte d'Ivoire réclame «l'annulation de la condamnation» de 26 militants du parti PPA-CI », Radio France internationale,
  13. Jean Chrésus, « Côte d'Ivoire : Après un mois de détention, les 26 « accompagnateurs de Pickass », condamnés en appel à 24 mois de prison avec sursis, rentrent donc chez eux », Koaci,
  14. « Côte d'Ivoire: prison avec sursis pour des militants du parti de Laurent Gbagbo », Radio France internationale,
  15. Bineta Diagne, « Côte d'Ivoire: Laurent Gbagbo désigné candidat pour la présidentielle de 2025 par son parti », Radio France internationale,
  16. a b et c « Côte d’Ivoire : Voici la liste complète des 17 membres du Conseil stratégique et politique du PPA-CI nommés par Gbagbo », sur AFRIK SOIR, (consulté le )
  17. « Qui est Bamba Massani, cette femme du nord nommée par Laurent Gbagbo? », sur ci.opera.news (consulté le )
  18. « Élection de la ligue des femmes du PPA-CI, mesdames, vos papiers s'il vous plaît ! », sur 7info, (consulté le )
  19. Jean Kelly Kouassi, « PPA-CI : Laurent Gbagbo met fin au désordre, de grandes décisions arrêtées », sur Linfodrome.ci, (consulté le )
  20. Agence Ivoirienne de Presse de Côte d'Ivoire, « Côte d’Ivoire-AIP/ Malick Coulibaly lance la distribution des cartes des pionniers du PPA-CI à Korhogo » (consulté le )
  21. Luc-Roland Kouassi, « En Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo charge Charles Blé Goudé », Jeune Afrique, .