Parti du regroupement africain — Wikipédia

Parti du regroupement africain
Présentation
Secrétaire général Djibo Bakary
Fondation
Disparition
Fusionné dans Parti de la fédération africaine (PFA)
Positionnement Voie africaine du socialisme
Idéologie Socialisme africain
Anti-RDA
Couleurs Bleu

Le Parti du regroupement africain (PRA) est un rassemblement politique inter-africain créé à Dakar le , en réaction contre le Rassemblement démocratique africain (RDA), une autre fédération de partis politiques africains fondée par Félix Houphouët-Boigny en 1946[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le parti tient son congrès constitutif du 25 au 27 juillet 1958 à Cotonou (Dahomey), des invitations sont lancées aux partis du Ghana et de la Nigeria, mais non aux personnalités et partis métropolitains.

Les dissensions sont apparues dès le congrès de Cotonou en , et l'existence du PRA est de courte durée. En particulier, une fraction sénégalaise fait sécession peu après pour créer le Parti du regroupement africain-Sénégal (PRA-S), Abdoulaye Ly, Amadou Makhtar Mbow et Assane Seck pour s'opposer à la création de la communauté française nouant la France et ses colonies en 1958.

Le parti disparait en juillet 1959 après la création du Parti de la fédération africaine (PFA).

Sections[modifier | modifier le code]

Le parti est constitué par des sections dans les territoires africains[2] :

  • Soudan : Parti du regroupement soudanais
  • Sénégal : Union progressiste sénégalaise
  • Guinée : Bloc africain de Guinée (anciennement Union populaire guinéenne)
  • Haute-Volta : Mouvement du regroupement voltaïque
  • Côte d'Ivoire : Regroupement des partis de Côte d'Ivoire
  • Dahomey : Parti progressiste dahoméen
  • Niger : Mouvement socialiste nigérien ou Sawaba
  • Gabon : Union démocratique et sociale gabonaise
  • Congo : Mouvement socialiste africain du Congo
  • Tchad : Mouvement socialiste africain du Tchad
  • Centrafrique : Mouvement socialiste africain de Centrafrique (Oubangui-Chari)
  • Côte française des Somalis : Parti de la défense des intérêts économiques et sociaux du territoire.

Au Niger, le Mouvement socialiste nigérien ou Sawaba est issu de la fusion de l'Union démocratique du Niger (UDN) et de l'aile gauche du Parti progressiste nigérien et du Bloc nigérien d'action (BNA).

En Haute-Volta, le groupe Solidarité voltaïque (PSEMA, MDV et MPA) rejoint le PRA. La section PRA disparait lorsque le pays devient un État à parti unique en 1960, mais le Parti du regroupement africain de Haute-Volta, un groupe se réclamant comme l'héritier du PRA, émerge à la suite du coup d'État en 1966.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ernest Milcent, Le Monde, Le Parti du regroupement africain va tenir à Cotonou son premier congrès, 24 juillet 1958.
  2. Philippe Decraene, Tableau des partis politiques de l'Afrique au Sud du Sahara p.120, Fondation nationale des sciences politiques, mai 1963.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Andrew F. Clark et Lucie Colvin Phillips, « Parti du regroupement africain », in Historical Dictionary of Senegal, The Scarecrow Press, Metuchen (N. J.) et Londres, 1994 (2e éd.), p. 217-218
  • (fr) Christian Roche, « Naissance du Parti du regroupement africain (PRA)  », in Le Sénégal à la conquête de son indépendance, 1939-1960 : chronique de la vie politique et syndicale, de l'Empire français à l'indépendance, Karthala, Paris, 2001, p. 185 (ISBN 2-8458-6113-3)