Parti socialiste d'Albanie — Wikipédia

Parti socialiste d'Albanie
(sq) Partia Socialiste e Shqipërisë
Image illustrative de l’article Parti socialiste d'Albanie
Logotype officiel.
Présentation
Président Edi Rama
Fondation
Siège Tirana (Albanie)
Prédécesseur Parti du travail d'Albanie
Journal Zëri i Popullit
Organisation de jeunesse Forum de la jeunesse euro-socialiste
Positionnement Centre à centre gauche[1]
Idéologie Social-démocratie[2],[3]
Néolibéralisme
Europhilie[2]
Affiliation européenne Parti socialiste européen (associé)
Affiliation internationale Internationale socialiste
Couleurs Pourpre
Site web http://www.ps.al
Représentation
Députés
74  /  140
Maire de municipalité
60  /  61
Maire des Communes
103  /  309

Le Parti socialiste d'Albanie (en albanais Partia Socialiste e Shqipërisë, PSSH) est un parti politique albanais, d'idéologie socialiste, créé en 1991. Le parti est l'héritier du Parti du travail d'Albanie, qui était le parti unique sous le régime stalinien de la République populaire socialiste d'Albanie. Toujours au pouvoir en 1991, le Parti du travail s'est autodissout pour devenir le Parti socialiste. Il a perdu les élections anticipées de 1992.

Il fait partie de l'Internationale socialiste. Il a comme symbole la rose au poing, proche de celle du Parti socialiste français.

Bien qu’officiellement socialiste, le parti est proche des milieux d'affaires et, au pouvoir, conduit une politique économique néolibérale considérée comme plus à droite que celle des gouvernements issus du Parti démocrate d'Albanie[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'Albanie a basculé en 1997 dans une quasi-guerre civile provoquée par l’effondrement de l’économie. Les affrontements ont opposé les militants du Parti socialiste à ceux du Parti démocrate d'Albanie (PDS), faisant au moins 2 000 morts.

Le Parti socialiste d'Albanie dirigeait l'Albanie en 1997, lorsqu'il a remporté les élections législatives avec 52,8 % des voix et 101 députés (sur 155) ; cette victoire a été confirmée, à une échelle réduite, en 2001, avec 41,5 % et 73 députés sur 140. Le Parti socialiste est repassé dans l'opposition en 2005, quand les élections législatives ont été remportées par le PDS.

Lors des élections législatives albanaises de 2017, le Parti socialiste remporte la victoire avec une majorité absolue des sièges.

Pour dénoncer la concentration des pouvoirs entre les mains du PS et la domination exercée par ce parti sur les médias et le système judiciaire, le PDS se retire en février 2019 des travaux parlementaires et boycotte en juin de la même année les élections municipales. Le déroulement de celles-ci a été critiqué par les observateurs électoraux de l'OSCE, lesquels ont relevé que le pouvoir était seul à présenter une candidature dans la majorité des communes et que de très nombreuses irrégularités et pressions sur les électeurs ont été enregistrées[4].

Présidents[modifier | modifier le code]

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Année Voix % Sièges +/– Rang Position
1992 433 602 23.70%
38  /  140
Stable Stable 2e Opposition
1996 335 402 20.40%
10  /  140
en diminution 28 Stable 2e Opposition
1997 413 369 31.60%
101  /  155
en augmentation 91 en augmentation 1er Coalition
2001 555 272 41.40%
73  /  140
en diminution 28 Stable 1er Coalition
2005 538 906 39.40%
42  /  140
en diminution 31 en diminution 2e Opposition
2009 620 586 40.90%
65  /  140
en augmentation 23 Stable 2e[5] Opposition
2013 713 407 41.36%
65  /  140
Stable Stable 1er Rama I
2017 764 791 48.34%
74  /  140
en augmentation 9 Stable 1er Rama II
2021 768 177 48.68%
74  /  140
Stable Stable 1er Rama III

Références[modifier | modifier le code]

  1. Romain Le Quiniou, « Comment expliquer la nouvelle victoire des socialistes en Albanie ? », sur eurocreative.fr, (consulté le ).
  2. a et b « The Albanian Electoral Systems since 1990 », Albanian Elections Observatory Brief, no 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Wolfram Nordsieck, « ALBANIA », Parties and Elections in Europe,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin, « L’Albanie, « bon élève » à la dérive », sur Le Monde diplomatique, .
  5. « National results of the 2009 parliamentary election (party list) », ShtetiWeb.org.

Voir aussi[modifier | modifier le code]