Parti socialiste du Québec — Wikipédia

Parti socialiste du Québec
Présentation
Fondation 1963
Disparition 1968
Idéologie Socialisme

Le Parti socialiste du Québec (PSQ) était un parti politique marginal au Québec (Canada). Il fut fondé en 1963 et il fut dissous en 1968.

Histoire[modifier | modifier le code]

La création du Parti socialiste du Québec découla d’un schisme entre deux groupes lors du congrès d'orientation du Nouveau Parti démocratique du Québec (NPD-Québec), qui fut tenu les 29 et . Les désaccords entre les deux groupes portaient sur des orientations politiques au sujet du statut constitutionnel du Québec ainsi que sur la question de la potentielle liaison au Nouveau Parti démocratique du Canada, tel que prévu initialement, ou s'il serait plutôt un parti entièrement indépendant. Ce congrès d'orientation, qui devait préparer le congrès de fondation d'un parti, le NPD-Québec, se solda plutôt, avant même que ce parti ne soit fondé, par la formation de deux organisations : un conseil provisoire du Parti socialiste du Québec et un comité provisoire d'organisation du NPD du Canada au Québec[1].

Le conseil provisoire du PSQ élu le était composé de : Fernand Daoust (président), Michel Chartrand (vice-président), Jack Weldon (v.-p.), Jean-Claude Lebel (v.-p.), André L'Heureux (secrétaire), Jean Couvrette (trésorier), Pierre Vadeboncœur, Jean-Marie Bédard, Anita Charest, Raymond Legendre, Martial Laforest, Émile Boudreau, Jean-Paul Gagnon et Robert Milette[1].

Il s'ensuivit, quelques mois plus tard, les fondations officielles de deux organisations politiques indépendantes et, malgré quelques hésitations, une répartition des champs d'action entre les deux : d'une part une section du NPD du Canada, qui continua d'utiliser le nom de NPD-Québec, décidant de concentrer ses efforts sur la scène fédérale au Québec tout en laissant le PSQ œuvrer sur la scène de la politique provinciale, et d'autre part le Parti socialiste du Québec, qui décida de limiter son action à la politique provinciale[1].

À la suite de la scission, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), centrale ouvrière qui avait activement initié et soutenu le projet initial de création d'un NPD-Québec lié au NPD du Canada et qui avait fourni un fort contingent de membres, prit ses distances. Elle continua de maintenir ses liens avec la section du NPD fédéral et l'appuya lors des élections fédérales. Toutefois, elle n'entretint aucun lien formel avec le PSQ et elle ne l'appuya pas[1].

Le PSQ publia une publication, Le Peuple. Un premier numéro parut en .

Le Parti socialiste du Québec tint son congrès de fondation les 15, 16 et , à Québec[2], auquel furent présents une centaine de délégués. Michel Chartrand y fut élu président du parti, et Jean-Marie Bédard et Émile Boudreau vice-présidents[3].

Un autre congrès se tient au mois de [3].

La seule présence électorale du Parti socialiste du Québec se fit lors de l'élection générale québécoise du 5 juin 1966 où il présenta cinq candidats et obtint 0,05 % du vote provincial.

Le parti a eu deux présidents : Michel Chartrand du au [4] et Jean-Marie Bédard de 1966 à 1968.

Le PSQ demeura marginal et ne compta qu'un faible nombre de membres. Le parti fut dissous en . Le président Jean-Marie Bédard règle personnellement les dettes du parti et ferme les livres[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Roch Denis, Luttes de classes et question nationale au Québec, 1948-1968, Montréal, Presses socialistes internationales, , 600 p. (ISBN 978-2-89136-000-5 et 2-89136-000-1, lire en ligne)
  2. Le congrès a lieu dans la salle du siège social de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) (dont le siège social se trouvait alors à Québec), bien que cette centrale n'appuyait pas le PSQ.
  3. a et b André Leclerc, Fernand Daoust. 1. Le jeune militant syndical, nationaliste et socialiste, 1926-1964, M éditeur, 2013, 302 p. (ISBN 978-2-923986-86-9), à la p. 280
  4. Patrick Bourgeois, Michel Chartrand : L'évolution idéologique d'un contestataire québécois. 1936-2000. Un parcours intellectuel marginal ?, mémoire de maîtrise, Université Laval, 2001, 172 p., à la page 129 (en ligne via Bibliothèque et Archives Canada)
  5. Émile Boudreau, Histoire de la FTQ, Fédération des travailleurs du Québec, 1988, à la p. 339

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roch Denis, Luttes de classes et question nationale au Québec, 1948-1968, Montréal, Presses socialistes internationales, , 600 p. (ISBN 978-2-89136-000-5 et 2-89136-000-1, lire en ligne).
  • Jacques Dofny, « Vers un mouvement socialiste », Politique aujourd'hui, Paris, nos 7-8,‎ , p. 179 à 190 (lire en ligne).
  • André Lamoureux, Le NPD et le Québec. 1958-1985, Éditions du Parc, Montréal, 1985, 230 p.
  • Parti socialiste du Québec, Manifeste du PSQ, Parti socialiste du Québec, publié à I'occasion du , fête mondiale des travailleurs, Le Parti, Montréal / Les presses sociales, Longueuil, 1965, 18 p.
  • Monique Perron-Blanchette, Un essai de socialisme au Québec : le PSQ, mémoire de maîtrise, Université de Sherbrooke, 1978, 286 p.