Passy (Yonne) — Wikipédia

Passy
Passy (Yonne)
Château de Passy
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Sénonais
Maire
Mandat
Pascal Crou
2020-2026
Code postal 89510
Code commune 89291
Démographie
Gentilé Passycois
Population
municipale
333 hab. (2021 en diminution de 1,77 % par rapport à 2015)
Densité 58 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 38″ nord, 3° 18′ 12″ est
Altitude Min. 69 m
Max. 185 m
Superficie 5,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villeneuve-sur-Yonne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Passy
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Passy
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Passy

Passy est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Passy est dans la partie nord du département de l'Yonne à 12,5 km au sud de Sens[1], en rive droite (côté est) de la rivière Yonne qui forme sa limite ouest avec Marsangy[2].

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Les lieux-dits sont en italiques.

  • Barbesole
  • les Beauregard
  • bois des Brosses
  • les Célestins
  • les Chaperons
  • le Chêne
  • la Croix
  • la Grande Pièce
  • les Groseilliers
  • la Potence
  • Richebourg[2]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Véron Rose des vents
Marsangy N
O    Passy    E
S
Villeneuve-sur-Yonne

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sens », sur la commune de Sens à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 644,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,6 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Passy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,9 %), eaux continentales[Note 4] (18,2 %), forêts (16 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (9,1 %), mines, décharges et chantiers (6,7 %), zones urbanisées (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

L'occupation du site est très ancienne et remonte au moins jusqu'au Néolithique ancien avec le site des Graviers qui correspond à la deuxième phase de la culture du Villeneuve-Saint-Germain, et le site de la Sablonnière correspondant à la dernière phase de la même culture[16] (Néolithique moyen, groupe de Cerny)[17]. Le site de Richebourg est également cité pour le groupe de Cerny - Néolithique moyen, avec des vestiges d'incinérations[18]. Ces trois sites de la Sablonnière, des Graviers et de Richebourg, se succédant du nord au sud le long du cours actuel de l'Yonne, forment une vaste nécropole qui a été repérée dès 1955 par P. Parruzot. Elle est cependant longtemps restée ignorée par les milieux de la préhistoire ; à la fin des années 2000 la plus importante nécropole monumentale du groupe de Cerny actuellement fouillée n'est toujours pas étudiée ni publiée de façon exhaustive[19].

Le Néolithique moyen (vers 4600 à 3500 av. J.-C.) est représenté par de nombreux tumuli découverts par des fouilles, alors que ceux-ci apparaissaient jusqu'alors comme des anomalies géologiques. La typologie caractéristique de ces sépultures a donné le type dit « de Passy »[20].

Sur cette précédente occupation est situé un site protohistorique plus récent dit Les Prés pendus, qui apparaît comme étant un important complexe funéraire de crémation et d'inhumation, où deux campagnes de fouilles en 1996 et 1997 ont trouvé une vaste nécropole datant de la fin de l'âge du bronze (vers 1200 av. J.-C.)[21].

En 2006, une zone funéraire allant du Néolithique (4000 av. J.-C.) à la fin de l’âge du bronze (800 av. J.-C.) a été découverte au lieu-dit La Truie Pendue sur la rive droite de l’Yonne, lors de l’agrandissement d’une carrière de granulats[22].

Économie[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie et l'épicerie-buvette.

Commission des Jeunes de Passy (CJP)[modifier | modifier le code]

Élections Municipales[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
avant 2007 réélu en mars 2008 Pascal Crou[23]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 333 habitants[Note 5], en diminution de 1,77 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
615589595553591571580568562
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
509536538481449432414366328
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
299316326342277246231219215
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
188169219197223301303304349
2017 2021 - - - - - - -
342333-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Château de Passy (façade est).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Passy », sur google.fr/maps. Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (dans l'onglet en haut à gauche de l'écran), cliquer sur "Itinéraires".
  2. a et b « Passy, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Passy et Sens », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Sens », sur la commune de Sens - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Sens », sur la commune de Sens - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sens », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. [Duhamel et al. 2015] Pascal Duhamel, Olivier Lemercier, Katia Meunier, Lucile Pillot, Michel Prestreau et al., « 12 - Le Néolithique du bassin versant Seine-Yonne », Revue Archéologique de l’Est, vol. sous la direction de Rémi Martineau, Yves Pautrat et Olivier Lemercier, no 39e supplément « La Préhistoire en Bourgogne - État des connaissances et bilan 1994-2005 »,‎ , p. 163-191 (lire en ligne [sur academia.edu], consulté le ), p. 164.
  17. Duhamel et al. 2015, p. 165.
  18. Duhamel et al. 2015, p. 165, 179.
  19. Olivier Lemercier (coord.), Lucile Pillot (coord.) et al., « Nécropoles préhistoriques et protohistoriques de Passy (Yonne) - N3P » (Présentation du projet collectif de recherche), Artehis,‎ 2010-2013 (lire en ligne [sur academia.edu]).
  20. Jean-Paul Delor, « Le Néolithique de la vallée de l'Yonne (France) à travers la prospection aérienne », Revue archéologique de Picardie, no 17 « Actes du colloque international d'archéologie aérienne Amiens, 15 - 18 octobre 1992. Hommage à Roger Agache pour 35 ans de prospections aériennes dans le Nord de la France »,‎ , p. 409-415 (lire en ligne [Persée]).
  21. « ICAUNA L'Archéologie dans l'Yonne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), no 1, avril-mai-juin 2000, Conseil Général de l'Yonne.
  22. Inrap, « rapport d'activité 2006 », p. 14.
  23. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « D'abord repérée d'avion, puis fouillée sur l'emprise d'une gravière, la nécropole néolithique de Passy couvre plus de 20 hectares. Elle se compose d'une trentaine de grands monuments allongés, orientés à l'Est, et construits de terre et de bois. Les défunts, déposés sur le dos dans de probables coffres, reposaient dans des fosses profondes creusées dans l'axe des monuments. Les dépôts funéraires, qui comprennent des objets anthropomorphes, permettent d'attribuer ces sépultures au groupe de Cerny. » P. Duhamel, La nécropole monumentale Cerny de Passy, Mémoires du Musée de préhistoire d'Île-de-France, 1988.
  29. « Château de Passy-Veron », notice no PA00113775, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. « Château », notice no PA00113775, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. André Beaunier, Mmes de Staël et de Beaumont, in La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages, Paris, Plon, mai 1913, page 147.