Patria Mirabal — Wikipédia

Patria Mirabal
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 36 ans)
Nom de naissance
Aída Patria Mercedes Mirabal ReyesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Bélgica Adela Mirabal Reyes (en)
Minerva Mirabal
María Teresa MirabalVoir et modifier les données sur Wikidata

Aída Patria Mercedes Mirabal Reyes de González née le à Salcedo et morte le était une dactylographe et activiste politique. Elle était l'une des sœurs assassinées par le dictateur Rafael Trujillo.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Artiste de nature, elle aime la peinture depuis son enfance, dans laquelle elle se réfugie en créant des œuvres d'une harmonie singulière. Elle a terminé ses études secondaires et a obtenu son diplôme de dactylographie à l'école Immaculée Conception de La Vega[1],[2].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Elle s'est mariée à l'âge de 17 ans avec Pedro Antonio González, membre d'une famille prestigieuse et aisée de propriétaires terriens de la région du Cibao. De cette union sont nés Nelson Enrique, Noris Mercedes, Fidel Raul Ernesto et Juan Antonio[1],[2].

Mort[modifier | modifier le code]

Le 25 novembre 1960, alors que trois des sœurs, Minerva, Patria et María Teresa, revenaient de la prison où étaient détenus leurs maris, dirigeants du Mouvement révolutionnaire 14 juin, elles sont tombées dans une embuscade tendue par des agents du Service de renseignement militaire à l'extérieur de Puerto Plata. Elles ont été battues à mort, ainsi que leur chauffeur Rufino de la Cruz[3]. Leurs corps sont retrouvés avec le véhicule, au fond d'un ravin. Alors que la scène de crime était censée indiquer que les sœurs et le chauffeur étaient morts dans une « chute accidentelle », il a été largement admis que leur mort était l'œuvre du dictateur, ce qui a suscité l'indignation nationale et a été qualifié de « goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour le peuple dominicain »[4].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Selon l'historien Bernard Diederich, « l'assassinat des sœurs Mirabal a eu plus d'effet sur les Dominicains que la plupart des autres crimes du dictateur. Les assassinats, ont eu un effet sur leur machisme et ont ouvert la voie à l'assassinat de Trujillo six mois plus tard, le  »[5],[6].

Hommages[modifier | modifier le code]

Chaque année, le , les trois sœurs, sont honorées lors de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, déclarée en leur honneur par l'Organisation des Nations unies[7]. Les commémorations des trois sœurs (appelées martyres par certains) ont donné lieu à de nombreux poèmes, chansons et livres, dont le deuxième roman de Julia Alvarez, In the Time of the Butterflies paru en 1994, qui a été adapté au cinéma en 2001[6],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Biografía de Patria Mirabal (Su vida, historia, bio resumida) », sur www.buscabiografias.com (consulté le ).
  2. a et b (en) « Biografía de Patria Mirabal », sur El Día, (consulté le ).
  3. (en-US) « The Mirabal Sisters: A Global Symbol of Violence Against Women - History of Yesterday », sur historyofyesterday.com, (consulté le ).
  4. « Vous avez déjà entendu parler des soeurs Mariposas? Ce sont elles que l'on célèbre aujourd'hui », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  5. (en-US) Larry Rohter, « The Three Sisters, Avenged: A Dominican Drama », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b (en) Bernard Diederich, Trujillo: The Death of the Dictator, Markus Wiener Pub, , 264 p. (ISBN 9781558762060, lire en ligne).
  7. (es) « La tragedia de las hermanas Mirabal: cómo el asesinato de 3 mujeres dominicanas dio origen al Día Internacional de la Eliminación de la Violencia contra la Mujer », sur bbc.com/, (consulté le ).
  8. (en) Julia Alvarez, In the Time of the Butterflies, Algonquin Books, , 337 p. (ISBN 9781565129764, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]