Paul Adrien Bouroux — Wikipédia

Paul Adrien Bouroux
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Paul Adrien BourouxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
Autres informations
Conflit
Maître
Influencé par
Victor-Louis Focillon
Distinctions
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 1252-1257, 7 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Paul Adrien Bouroux, né le à Mézières et mort à Paris le , est un peintre, illustrateur et graveur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un militaire d'origine nivernaise, Paul Adrien Bouroux voit le jour dans les Ardennes où son père est alors en garnison.

Montrant des aptitudes au dessin et à l'aquarelle, il reçoit des cours dans cette discipline du receveur de l'enregistrement de Fours, où la famille est revenue s'installer, ainsi que de sa mère qui pratique aussi cet art.

Ayant terminé ses études au collège des Barnabites de Gien, il commence une carrière dans les Impôts. Il espère y trouver assez de temps libre pour pratiquer la peinture. Ses débuts à Auxerre sont interrompus par le service militaire, qu'il effectue à Rouen de 1901 à 1902. Il y rencontre des élèves de l'École des beaux-arts de Paris qui le présentent à leur professeur Luc-Olivier Merson. Nommé receveur, il quitte l'atelier de Merson pour prendre son poste à Guillaumes. Il reste en poste pendant un peu plus d'un an et est muté à Grancey-le-Château.

Durant les trois années qui suivent, pendant ses loisirs, il va croquer la campagne aux environs de Fours et d'Avrée où réside sa mère. Il s'initie à la gravure auprès de Jules Piel et de Jules Jacques Puyplat, et découvre les richesses et la vie artistique de Dijon, y rencontrant[2] son maître, Victor-Louis Focillon, qui lui apprend la technique de l'eau-forte.

Paul Adrien Bouroux démissionne de l'Enregistrement en 1906, après d'heureux débuts au Salon de 1905. Il vient à Paris où il retrouve Merson et Focillon. Il expose à Paris au Salon des artistes français et obtient une mention honorable en 1908. Il est domicilié rue Madame, puis rue d'Assas.

Remarqué au Salon de 1909, l'État lui passe commande l'année suivante d'une planche, Le Panthéon et la démolition de la rue d'Ulm. Cette même année il publie à compte d'auteur un album : De Londres à Genève, croquis de voyage à l'eau-forte, soit dix planches.

La Première Guerre mondiale interrompt son activité artistique, il est mobilisé au 213e d'infanterie, puis au 43e chasseurs. Il réalise de nombreux croquis sous le drapeau et, en 1916, les présente sous une série de huit eaux-fortes intitulées Au front d'Alsace. Après la guerre il continue à travailler mais voyage également, il se rend notamment avec André Pératé en Italie en 1925. Il est membre de la Société de la gravure originale en noir, et participe à leur Salon en 1922, 1928, 1929. En 1932 il devient sociétaire de la Société de bibliophile de Saint Eloy, avec les graveurs Charles Jouas, André Dauchez et le joailler bibliophile Henri Vever. Il s'installe au no 2 rue Dupleix à Paris, dans le même immeuble que Maurice Victor Achener. Vers 1947 des problèmes de santé affectent sa vue, il continue cependant à graver jusqu'en 1964.

Le musée d'Arras lui a consacré une exposition en 1968.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Estampes[modifier | modifier le code]

  • 1905 - La Forge, effet du soir, eau-forte, Salon de 1905
  • 1907 - Jardin du presbytère à Grancey, eau-forte, Salon de 1907
  • 1908 - Les oies du Moulin (Morvan), eau-forte, mention honorable au Salon de 1908
  • 1909 - Lisière de bois à Avrée (Morvan), eau-forte, Salon de 1909
  • 1910 - De Londres à Genève, dix planches à l'eau-forte et au vernis mou, rehaussées de couleurs à la poupée, in-folio tirées à 150 ex. dont 10 avant aciérage et signés par l'artiste
  • 1910 - Le Panthéon et la démolition de la rue d'Ulm, commande de l'État
  • 1910 - Le Pont de la Tour de Londres, eau-forte, publiée dans la Gazette des Beaux-Arts
  • 1912 - Fribourg, Neuville, eau-forte, publiée dans la Revue de l'Art ancien et moderne
  • 1917 - La Cathédrale de Reims, eau-forte, 80 ex.
  • 1918 - Église Sainte-Walburge, eau-forte, publiée dans la Revue de l'Art ancien et moderne

Ouvrages illustrés par Bouroux[modifier | modifier le code]

Ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

Salons[modifier | modifier le code]

  • 1905 : Salon des artistes français avec La Forge, effet du soir
  • 1907 : Salon des artistes français : Jardin du presbytère de Grancey
  • 1908 : Salon des artistes français : Les oies du moulin, paysage du Morvan, mention honorable.
  • 1909 : Salon des artistes français : Lisière de bois à Avrée (Morvan), vues d'Annecy, de la Suisse (Morat, Genève, Vaud), d'Angleterre (Hampshire, Londres)
  • 1912 : Salon de la gravure originale en noire : La rue Mouffetard, épreuve acquise par l'État

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1913 : galerie La Boétie, exposition des peintres de Versailles et des peintres du Paris modernes
  • 1913 : galerie Reitliger, VIe Salon de la Gravure originale en noir
  • Galerie André, rue des Saints-Pères, avec Robert Louis Antral, Auguste Brouet, Hermine David, Charles-Jean Hallo et Jules Émile Zingg

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1908 : mention honorable au Salon des artistes français pour une eau-forte, Les Oies du Moulin (Morvan)
  • 1908 : médaille de 1re classe au Salon des artistes français
  • 1929 : médaille d'or au Salon des artistes français

Décoration[modifier | modifier le code]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Élèves[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Émile Loez et Hervé Oursel, Catalogue de l'exposition d'Arras, 1968
  • Collectif, « Un album de Mr P.A. Boutroux », in La Gazette des Beaux-Arts, 1910, p. 424–425
  • Raymond Bouyer, « Chronique », in Bulletin de l'art ancien et moderne, , p. 38; , p. 271.
  • Clément-Janin, « Graveurs contemporains. A-P. Boutroux », in Revue de l'Art ancien et moderne, no 216, , p. 279–284.
  • Jean Laran et Jean Adhémar, Inventaire du fonds français après 1800, BnF, Département des estampes. Vol 3, 1942, p. 299–303.
  • Catalogue de la Chalcographie du Louvre, 1954, p. 164.
  • Rémi Blachon (préf. Pierre-Jean Rémy), La gravure sur bois au XIXe siècle : l'âge du bois debout, Paris, Éditions de l'Amateur, , 286 p. (ISBN 2-85917-332-3).
  • Jean-François Lefebure, Paul-Adrien Bouroux, un graveur sensible aux paysages, in Art et métiers du livre, no 323, 2017, p. 38-47.

Iconographie[modifier | modifier le code]

  • Léon Pierre Félix, Portrait du graveur Bouroux, Salon des artistes français de 1932, localisation inconnue.

Liens externes[modifier | modifier le code]