Paul Boiteau — Wikipédia

Paul Boiteau
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Sous-préfet de La Châtre
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Paul Boiteau d'Ambly, Paul d'AmblyVoir et modifier les données sur Wikidata
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Dieudonné Alexandre Paul Boiteau, ou Paul Boiteau d'Ambly, est un économiste, maître des requêtes au Conseil d'État ami de Béranger et écrivain français, né à Paris le , et mort dans la même ville le (à 55 ans).

Il a aussi signé sous le pseudonyme Paul d'Ambly qui était le nom de sa mère.

Biographie[modifier | modifier le code]

Paul Boiteau a été élève au lycée Charlemagne où il a fait de brillantes études entre 1840 et 1850, il est entré à l'École normale pour s'y préparer à l'enseignement de l'histoire. Les évènements de 1851 et 1852 l'ont conduit à quitter l'école en 1852 pour refus de serment. Il s'est alors lancé dans une carrière littéraire et a fait paraître plusieurs livres à partir de 1853.

Il a commencé à écrire dans L'Artiste et la Revue de Paris où l'a introduit Arsène Houssaye.

Louis de Cormenin, alors rédacteur de la partie littéraire du Moniteur, lui a proposé d'y insérer des variétés d'histoire et d'archéologie.

Il a travaillé dans la Revue de l'instruction publique, et prend une part active à la rédaction des volumes de la Bibliothèque des chemins de fer pour laquelle il a rédigé quatre ouvrages : une traduction des Lettres choisies de Lady Montaigu sur la Turquie, Aventures du baron de Treck, Les cartes à jouer et Légendes pour les enfants. Il a aussi travaillé pour les premiers volumes du Journal pour tous.

Il a publié dans Le Moniteur universel des 3 et , des extraits de lettres de Louvois à Louis XIV sur les travaux de Versailles qui se trouvaient au Dépôt de la Guerre.

En 1856, il s'est chargé de la rédaction en chef du Courrier de la librairie fondé par Pierre Jannet jusqu'à la fin de l'existence de ce journal. Il a donné la même année une nouvelle édition de l' Histoire amoureuse des Gaules de Bussy-Rabutin qui a été louée par Sainte-Beuve.

En 1857, dans son introduction des Légendes pour les enfants illustrées par Bertall, il parle de la Bibliothèque bleue.

Dès le collège, il avait fait la connaissance de Béranger en lui envoyant des chansons et des vers républicains. Celui-ci l'a pris en amitié et lui a offert de considérer sa maison comme la sienne s'il avait des problèmes d'argent. Ayant été en contact avec Béranger, il a été chargé, après sa mort, de publier ses œuvres posthumes en 1857, et il a pris la défense du poète contre les attaques dans deux publications, Erreurs des critiques de Béranger (1858) et Philosophie et politique de Béranger (1859). L'année suivante, il a fait paraître Correspondance de Béranger.

Il s'est ensuite tourné vers la politique. Il a fait paraître en 1859 une brochure intitulée En avant ! qui a été aussitôt saisie. Il a publié ensuite État de la France en 1789 (1861) dans lequel il a dressé l'inventaire de l'Ancien Régime au moment où la Révolution commence. Les traités de commerce (1863), Fortune publique et finances de la France (1865).

Il publie en 1861 la brochure La situation pour indiquer comment, aux prochaines élections, les diverses fractions du parti libéral et du parti démocratique national devaient agir. Il s'est présenté en 1863 à la députation comme candidat indépendant et libéral dans le département de la Charente. Il n'a obtenu qu'un petit nombre de voix.

En 1864, il a collaboré dans le Journal des économistes où il publié de nombreux articles. Il y traite spécialement les questions de finances de l'État. Il publie Les traités de commerce (1863), Fortune publique et finances de la France (1865).

En 1866, il a fait partie d'un comité d'études qui, sous la présidence de Jules Favre, s'est occupé d'un projet de refonte du Code civil.

Il a été associé aux travaux du jury international de l'Exposition universelle de 1867. Sur proposition de Michel Chevalier, il a été désigné pour rédiger le rapport de la classe VI, Imprimerie et Librairie.

Pendant le siège de Paris il a collaboré avec le journal Le Temps.

Publications[modifier | modifier le code]

La légende de Griselidis illustrée par Bertall, 1857
  • Aventures du baron de Trenck d'après ses mémoires, Librairie Hachette, Paris, 1853 (lire en ligne)
  • Lettres choisies de Lady Montague, traduction, Librairie Hachette, 1853
  • Les cartes à jouer et la cartomancie, Librairie L. Hachette, Paris, 1854 (lire en ligne)
  • Album de l'Exposition universelle, 1855
  • Erreurs des critiques de Béranger, imprimerie Rançon et Cie, Paris, 1858
  • Philosophie et politique de Béranger, Perrotin libraire-éditeur, Paris, 1859 (lire en ligne)
  • Correspondance de Béranger recueillie par Paul Boiteau, Garnier frères libraires-éditeurs, Paris, 1860 tome 1, tome 2, tome 3, tome 4
  • L'Équité de M. Pelletau, Perrotin libraire-éditeur, Paris, 1860 (lire en ligne)
  • De l'Enseignement populaire de la musique, imprimerie de F. Didot frères, fils et Cie, Paris, 1860 (lire en ligne)
  • Légendes pour les enfants arrangées par Paul Boiteau, Librairie Hachette, Paris, 1861 (lire en ligne)
  • Vie de Béranger, 1780-1857, Perrotin libraire-éditeur, Paris, 1861
  • La situation, Perrotin libraire-éditeur, Paris, 1861 (lire en ligne)
  • État de la France en 1789, Perrotin libraire-éditeur, Paris, 1861 (lire en ligne)
  • Les traités de commerce. Texte de tous les traités en vigueur, notamment des traités conclus avec l'Angleterre, la Belgique, la Prusse (Zollverein) et l'Italie, avec une introduction historique et économique, des renseignements sur les monnaies, les mesures, les douanes, les usages et un catalogue alphabétique des principaux articles tarifés dans les divers pays du monde, Librairie de Guillaumin et Cie, Paris, 1863 (lire en ligne)
  • Les finances de la ville de Paris, Librairie de Guillaumin et Cie, Paris, 1865
  • Fortune publique et finances de la France, Librairie de Guillaumin et Cie, Paris, 1866 tome 1, tome 2
  • Opinion d'un patriote, Librairie Pagnerre, Paris, 1870 (lire en ligne)
  • Le régime des chemins de fer français. Principes et application, 1873 (lire en ligne)

Distinction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Boiteau, par Victor Frond, Le panthéon des illustrations françaises au XIXe siècle, tome II (lire en ligne)
  • Boiteau, Dieudonné-Alexandre-Paul, par Camille Dreyfus, La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, H. Lamirault, Paris, tome 7, p. 176-177 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]