Paul Momo — Wikipédia

Paul Momo est un combattant d’état-major de la SDNK[1] puis de l’Armée de libération nationale du Kamerun (ALNK). Au début proche de Martin Singap, il s'opposera à son leadership par la suite[2].

Paul Momo
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Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance, éducation et débuts[modifier | modifier le code]

Paul Momo de son vrai nom Paul Tchuembou[3],[4] est né en 1930 à Baham[5].

Au début de son parcours politique, il est proche du chef Baham Pierre Kandem Ninyim qu'il suit au maquis quand celui ci est déposé par l'administration[6] française en [7] lors du conflit de la chefferie de Baham[1] en compagnie de Martin Singap et Jérémie Ndéléné[8].

Carrière[modifier | modifier le code]

Paul Momo devient célèbre en laissant sur le lieu de ses attaques nocturnes des tracts signés « MP » ou « Momo Paul Génie sans peur et sans reproche ». , qui menacent les populations de nouvelles représailles en cas de collaboration avec les autorités.

C'est un soldat du terrain au sein de la rébellion de l'UPC. Dès , après la capture de son chef Pierre Simo, il occupe la relève sans se soumettre aux stratégies de la direction de l'UPC.

Lorsque l'UPC observe une trêve durant le débat de l'ONU, Momo et ses hommes sont actifs sur le terrain plus tôt que les autres « chefs rebelles ».

Dans la nuit du 24 au , sans l'aval de la direction de l'UPC. Il attaque la chefferie de Bandjoun, réputé bastion fortifié et impénétrable de la lutte anti-upc. Défiant le roi Joseph Ngnié Kamga et ses forces d'autodéfense, il brûle la chefferie de Bandjoun dans un incendie spectaculaire[9].

Il règne en seigneur de milice à Bafoussam[10],[11] après avoir rallié le gouvernement le [12].

Il est tué en à Bahouan[9].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Fotso, La lutte nationaliste au Cameroun : 1940-1971, Paris, L'Harmattan, , 396 p. (ISBN 978-2-296-12826-2, lire en ligne).
  2. Dominique Malaquais, Architecture, pouvoir et dissidence au Cameroun, KARTHALA Editions, , 398 p. (ISBN 978-2-84586-231-9, lire en ligne).
  3. « Momo Paul genie - Photo de LE CAMEROUN COLONIAL - ETUDES CAMEROUNAISES », sur etudescameroun.canalblog.com (consulté le )
  4. (en) Meredith Terretta, The Fabrication of the Postcolonial State of Cameroon : Village Nationalism and the UPC's Fight for Nation, 1948-1971, University of Wisconsin--Madison, (lire en ligne)
  5. Bell Fanon Ouelega, Monographie de la panthère et la mygale : L’invasion Baaré-Tchamba et la lutte anticolonialiste de l’ALNK dans l’Ouest-Cameroun, Editions Edilivre, , 340 p. (ISBN 978-2-334-11685-5, lire en ligne).
  6. Jean-Pierre Warnier, L'esprit d'entreprise au Cameroun, KARTHALA Editions, , 307 p. (ISBN 978-2-86537-392-5, lire en ligne).
  7. Ngwa, Canute Ambe et Funteh, Mark Bolak, Crossing the Line in Africa : Reconsidering and Unlimiting the Limits of Borders within a Contemporary Value, Langaa RPCIG, , 502 p. (ISBN 978-9956-550-89-0, lire en ligne)
  8. Kengne Fodouop, Le Cameroun : autopsie d'une exception plurielle en Afrique, Paris, Harmattan, , 378 p. (ISBN 978-2-296-12271-0, lire en ligne).
  9. a et b « Cameroun 1955-1962 : la guerre cachée de la France en Afrique », sur L'Obs (consulté le )
  10. Philippe Gaillard, Le Cameroun, L'Harmattan, , 240 p. (ISBN 978-2-7384-0510-4, lire en ligne)
  11. Jeune Afrique, Les Editions J.A., (lire en ligne)
  12. Bakang ba Tonjé, Sur le chemin de l'émancipation nationale : le Kamerun : l'indépendance réelle d'abord, stratégies et actions de l'UPC du 10 avril 1948 au 12 février 1991, Éditions KUNDE, (lire en ligne)