Paul Véronèse — Wikipédia

Paul Véronèse
Autoportrait, Musée de l'Ermitage
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Paolo Caliari
Activité
Formation
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Influencé par
Fratrie
Conjoint
Elena Badile (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Gabriele Caliari (en)
Carlo CaliariVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Paul Véronèse
Signature
Vue de la sépulture.

Paolo Caliari, dit Véronèse, né en 1528 à Vérone et mort le à Venise, est un peintre vénitien.

Bien qu'il ait joui d'une réelle popularité de son vivant, notamment à Venise, il fut ignoré des critiques de son temps qui parlent de l’art vénitien, seul Francesco Sansovino parle de lui dans son Guide de 1556. Pourtant, Véronèse constituait avec Titien et Le Tintoret le triumvirat des peintres vénitiens de la Renaissance tardive.

Véronèse est connu comme un grand coloriste ainsi que pour ses décorations illusionnistes (trompe-l’œil) en fresque et à l'huile. Ses travaux les plus connus sont des cycles narratifs raffinés, exécutés selon un style dramatique et coloré, avec des arrangements majestueux et scintillants.

Son véritable patronyme reste inconnu : le peintre a signé successivement Paolo Spezapedra (surnom paternel), Paolo di Gabriele, Paolo da Verona ou Paolo Caliaro (probable nom d’emprunt). La tradition de l’histoire de l'art parle de Paolo Caliari. Finalement, il sera connu sous le nom de « Véronèse » en raison de sa naissance à Vérone.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

La Bataille de Lépante (1572)
Huile sur toile, 169 × 137 cm
Gallerie dell'Accademia de Venise

Véronèse naît vraisemblablement en 1528. Son père, Piero di Gabriele, est architecte et tailleur de pierre comme l'avaient été ses parents. Avec son épouse, Catarina, ils eurent dix enfants dont Véronèse, qui fut le septième, et Benedetto, de dix ans son cadet.

Très jeune, il commence par travailler dans l'atelier de son père à Vérone. Il y acquiert une habileté de modeleur pour les figures et les ornements en relief. Toutefois, il manifeste très vite un penchant pour la peinture aussi son père le place comme apprenti chez Antonio Badile, issu d'une vieille famille de peintres locaux et qui possédait un atelier. Il étudie alors, outre les œuvres de Badile, qui deviendra plus tard son beau-père, celles des autres artistes de Vérone et des alentours comme les fresques et tableaux de Giovanni Maria Falconetto, Domenico et Francesco Morone, Girolamo Dai Libri, Giovanni Francesco Caroto, Francesco Torbido, etc.

De cet apprentissage auprès de l'école véronaise et des peintres locaux, il acquiert beaucoup de connaissances en matière d'architecture et de perspective, mais aussi la vivacité et l'élégance dans les figures, la dignité et le naturel dans les expressions, l'éclat et l'harmonie dans le jeu des colorations.

Alors qu'il n'avait pas encore vingt ans, Paul Véronèse avait déjà signé plusieurs retables pour des églises de Vérone et décoré des façades de maisons, ce qui lui avait donné une certaine réputation. Parmi les retables, il faut citer l'un des premiers chef-d'œuvre de Véronèse réalisée avant 1548 pour la chapelle de la famille Bevilacqua-Lazise, le retable Bevilacqua-Lazise aujourd'hui conservé au musée de Castelvecchio à Vérone.

Des débuts prometteurs[modifier | modifier le code]

Mars et Vénus, années 1570, 206 × 161 cm, Metropolitan Museum of Art, New York

En 1548, il quitte sa ville natale et, grâce à sa renommée grandissante, il obtient et exécute plusieurs commandes. Il se rend quelque temps à Trévise où, en 1551; l'architecte Michele Sanmicheli le charge, avec le peintre Giovanni Battista Zelotti de décorer la villa Soranzo, près de Castelfranco Veneto, qu'il venait de construire. Son travail y est remarqué par le cardinal Hercule Gonzague qui, l'année suivante, lui commande un tableau pour la cathédrale de Mantoue, La Tentation de saint Antoine (musée des beaux-arts de Caen).

Par la suite, il décore la villa Emo à Fanzuolo, un hameau de la commune de Vedelago dans la province de Trévise, construite par l'architecte Andrea Palladio, qu'il avait rencontré à Vicence. On lui confie également la décoration du palais du Collatéral, à Thiene où, toujours en compagnie de Giovanni Battista Zelotti, il réalise, dans un style déjà très libre et personnel, plusieurs peintures de l'histoire ancienne (Xerxès recevant les présents de Cyrus, le Mariage de Massinissa et de Sophonishe, Mucius Scaevola se brûlant le poing, le Festin d'Antoine et de Cléopâtre).

En 1560, il fait un voyage d’étude à Rome où il découvre Raphaël et Michel-Ange. Il y séjourne pendant deux ans.

L'installation à Venise[modifier | modifier le code]

Sa maison à Venise

En 1552, il obtient une première commande pour l'église San Francesco della Vigna à Venise pour laquelle il réalise la Conversation sacrée. L'année suivante, sa réputation toujours grandissante amène le père Bernado Torlioni, prêtre de l'église San Sebastiano à Venise que Véronèse avait rencontré à Vérone, à le faire venir auprès de lui pour lui confier les peintures de l'église.

Il s'installe donc à Venise en 1553. Les commandes officielles sont nombreuses car il est devenu le « peintre de la République ». Il réalise notamment, en compagnie des peintres Giambattista Ponchino (it) et Giovanni Battista Zelotti, les fresques des salles du conseil des Dix au palais des Doges. Véronèse exécute notamment le médaillon central du plafond de la Salle des audiences : Jupiter foudroyant les Vices. Il décore également la salle de la Bussola d'un Saint Marc couronnant les Vertus, à présent exposé au musée du Louvre.

En 1555, il entreprend la réalisation du plafond de la sacristie de l'église San Sebastiano avec le Couronnement de la Vierge et les Quatre évangélistes. On lui demanda ensuite des panneaux ronds, ovales ou carrés, destinés à être insérés dans le plafond de la nef. Il y raconte trois scènes du Livre d'Esther, entourées d'anges, de balustrades décoratives et de figures allégoriques : Esther présentée au roi Assuérus, le Couronnement d'Esther et le Triomphe de Mardochée achevées le , onze mois après leur commande. Cette série de chefs-d'œuvre a fait de cette petite église un lieu de pèlerinage pour tous les peintres postérieurs.

Avec le soutien de Titien et Jacopo Sansovino, il est désigné, avec six autres peintres renommés dont Battista Franco, Giuseppe Porta, Bartolomeo Ammannati et Le Tintoret, pour participer à la décoration du plafond de la salle de la Libreria de la Biblioteca Marciana (ou bibliothèque Saint-Marc). Il réalise notamment trois allégories (la Musique, la Géométrie et l'Arithmétique, l'Honneur) pour lesquelles il obtint une prime, un collier d'or, qui lui est décerné publiquement par Titien.

Veronèse retourne quelques mois à Vérone, sa ville natale. De ce séjour, il laissera une série de peintures dans plusieurs édifices dont l'église Santa Maria della Vittoria (Déposition de Croix) et le musée municipal (Portrait de Pace Guarienti).

La maturité[modifier | modifier le code]

Noces de Cana, détail, 1562-1563. Huile sur toile, 666 × 990 cm. Louvre
Alessandro Vittoria, vers 1570. Huile sur toile, 110,5 × 81,9 cm. Metropolitan Museum of Art
Moïse sauvé des eaux, v. 1570-80, 119 × 115 cm. Musée des beaux-arts de Lyon.
Vénus et Adonis, 1580. Huile sur toile, 162 × 191 cm. Musée du Prado

Véronèse revient à Venise où il est devenu le peintre à la mode, le décorateur favori des nobles et des ecclésiastiques. Sa popularité dépasse le seul cadre de la ville et s'étend aux provinces avoisinantes. Il reçoit des commandes de toute nature, des fresques ou des tableaux, des sujets profanes ou sacrés, des allégories ou des portraits…

Il est de nouveau invité à travailler à l'église San Sebastiano, en 1558, où il est chargé de peindre, sur la partie supérieure des murs, des séquences de la vie du saint. Entre 1559 et 1561, il décore les volets de l'orgue et le panneau de l'autel. On y voit La Vierge en gloire avec saint Sébastien et d'autres saints. Puis, un peu plus tard vers 1565, il réalisa pour le chœur de l'église trois œuvres illustrant d'autres événements de la vie du saint dont Saint Marc et saint Marcellin encouragés par saint Sébastien sur le chemin du martyre et Le Martyre de saint Sébastien[1].

Salle Cruciforme. Villa Barbaro, Maser. Fresques, 1562

En 1562, Véronèse entreprend la décoration de la villa Barbaro à Maser en Vénétie appartenant à Daniel Barbaro et son frère, Marcantonio. Ceux-ci avaient engagé le célèbre architecte Andrea Palladio en 1556 pour la construction de leur villa et ils confièrent ensuite la décoration picturale à Véronèse que Daniel Barbaro avait rencontré vers 1553, lorsqu'il exécutait ses compositions pour la Salle des audiences au palais des Doges. Véronèse réalise dans cette villa des fresques qui marquent l'apogée de son art parmi lesquelles il faut citer L'Harmonie universelle, ou L'Amour divin entouré des dieux olympiques, Vénus et Vulcain avec Proserpine ou bien encore Bacchus et les nymphes. De très nombreuses pièces sont décorées des fresques de Véronèse et, partout, l'espace architectural est mis au défi grâce à l'usage de trompe-l’œil d'illusions picturales.

À cette même période, entre 1562 et 1563, Véronèse peint la plus célèbre de ses œuvres, Les Noces de Cana[2] qui lui avait été commandée pour le réfectoire du monastère bénédictin de Penquesten situé sur l'Île de San Giorgio Maggiore, à Venise. Comme dans d'autres tableaux de Véronèse représentant un banquet[3], la scène reflète les festivités qui étaient courantes à l'époque dans la vie vénitienne. La peinture est immense avec presque dix mètres de large et elle contient plus d'une centaine de personnages, dont les portraits reconnaissables de Titien, du Tintoret, et de Véronèse lui-même.

Il retourne dans sa ville natale de Vérone où, en 1566, il épouse Elena Badile avec qui il a quatre enfants dont Carlo et Gabriele qui travailleront avec lui plus tard.

En 1573, il défie le tribunal de l’Inquisition qui lui reproche des licences prises par rapport aux textes saints dans une Cène et qu’il sera condamné à amender. Véronèse n'en fera rien et préfèrera rebaptiser simplement son œuvre du nom de Le Repas chez Lévi, qu'elle porte encore aujourd'hui, bien qu'il s'agisse en réalité du dernier repas du Christ. On lui reproche d’avoir ajouté à l’épisode religieux quantité de personnages secondaires et anecdotiques, dont un perroquet ou encore deux hallebardiers buvant et un serviteur saignant du nez, tout comme des animaux nuisant à la solennité de la Cène. La réponse nous est restée : « Nous, les peintres, prenons des libertés tout comme les poètes et les fous ».

Le Calvaire, XVIe siècle
102 × 102 cm
Musée du Louvre, Paris

La dernière période[modifier | modifier le code]

Entre 1575 et 1577, Véronèse réalise, au palais des Doges, le Triomphe de Venise pour la salle du Grand Conseil et les Allégories de la Vertu pour la salle du Collège qui comptent parmi ses grands chefs-d’œuvre.

À partir de 1575, Véronèse s'intéresse davantage aux paysages, il abandonne progressivement les grandes compositions et porte plus d'intérêt aux petits formats où il s'exprimera d'une manière très lyrique. C’est de cette époque que datent les scènes mythologiques comme L’Enlèvement d'Europe et La Mort de Procris.

Il envisage pourtant de concourir pour l'exécution d'une représentation du Paradis au palais des Doges. À ce concours qui a lieu entre 1578 et 1582, les artistes vénitiens les plus importants participent, dont le Tintoret et Palma le jeune. Véronèse est déclaré lauréat avec Francesco Bassano, et il lui est confié l'exécution du groupe central. Il ne réalisera pas ce projet, mais on peut voir à Lille une esquisse préparée pour ce concours. Un nouveau concours est organisé après la mort de Véronèse et c'est Le Tintoret qui réalisera le travail avec son fils[4].

Véronèse, qui meurt d’une pneumonie en 1588 à 60 ans, est enterré dans l'église San Sebastiano dont il a peint un grand nombre de fresques.

Après son décès, son frère Benedetto Caliari et deux de ses fils, Carlo et Gabriele qui hérite de l'atelier de Véronèse, achèvent certaines peintures que leur père n'avait pas finies, sous le nom des « Haeredes Pauli ». Gabriele sera le dernier survivant de cet atelier et continue à peindre au moins jusqu'en 1603[5].

Son œuvre[modifier | modifier le code]

Véronèse, qui préfigure le courant baroque, est associé le plus souvent au maniérisme.

Son œuvre comporte de nombreuses fresques d'inspiration religieuse mais également des tableaux profanes, essentiellement mythologiques ou allégoriques. Il met souvent en scène des tableaux monumentaux.

Il utilise des couleurs accentuées, il représente des scènes très détaillées, des personnages nettement dégagés des fonds, avec de forts contrastes, des architectures théâtrales et rythmées. Sa palette claire, ses ombres colorées, son univers poétique, la grâce sensuelle de ses personnages et son sens du décor en font un maître incontournable de la peinture du XVIe siècle.

Ses plus fameuses peintures murales demeurent celles décorant la villa Barbaro, à Maser (Vénétie), ensemble illusionniste prenant place dans une architecture conçue par Andrea Palladio.

Il est également célèbre pour sa série de portraits aux visages éblouissants de naturel. Le maître s'intéresse surtout aux visages.

À sa mort, en 1588, Véronèse ne laisse pas d’école, mais son œuvre va influencer toute la peinture postérieure et de nombreux artistes comme Vélasquez ou Rubens puis, au XIXe siècle, Delacroix et Cézanne.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Nom de l'œuvre Date Type Dimension Lieu d'exposition Image
Le Banquet du riche Épulon ou Le Mauvais riche 1550 Huile sur toile 205 × 436 cm Gallerie dell'Accademia de Venise
La Sainte Famille avec sainte Catherine et saint Antoine le grand 1551 Huile sur toile Église San Francesco della Vigna Venise
La Tentation de saint Antoine 1552-1553 Huile sur toile 198 × 151 cm Musée des beaux-arts de Caen
Jupiter foudroyant les Vices 1553 v. Huile sur toile 650 × 330 cm Musée du Louvre, Paris
Saint Marc couronnant les vertus 1554 v. Huile sur toile 330 × 317 cm Musée du Louvre, Paris
provient du palais des Doges
Junon dispensant ses dons à Venise 1554-1556 Huile sur toile 365 × 147 cm Palais des Doges, Venise
Le Couronnement de la Vierge 1555 Huile sur toile Église San Sebastiano de Venise
L'Onction de David 1555 Huile sur toile 173 × 364 cm Musée d'histoire de l'art, Vienne
Portrait de femme, La Belle Nani 1555-1560 Huile sur toile 119 × 103 cm Musée du Louvre, Paris
La Musique fait partie d'un ensemble de 21 médaillons réalisés pour le plafond de la Bibliothèque[6] 1556-1557 Huile sur toile D. 230 cm Bibliothèque Marciana, Venise
Annonciation 1555 v. Huile sur toile 193 × 291 cm Galerie des Offices, Florence
La Répudiation de Vasti 1555-1556 Huile sur toile 500 × 370 cm Église San Sebastiano de Venise
Esther et Assuréus ou Le Couronnement d'Esther 1555-1556 Huile sur toile 450 × 370 cm Église San Sebastiano de Venise
Le Triomphe de Mardochée 1555-1556 Huile sur toile 500 × 370 cm Église San Sebastiano de Venise
La Vierge à l'Enfant avec une petite martyre et saint Pierre 1555-1560 Huile sur toile 119 × 95 cm Museo civico, Vicence
Iseppo da Porto avec son fils Adriano 1556 Huile sur toile 247 × 133 cm Galerie Palatine, palais Pitti, Florence
Jésus parmi les docteurs dans le Temple 1558 Huile sur toile 236 × 430 cm Musée du Prado, Madrid
L’Assomption de la Vierge 1558 v. Huile sur toile 455 × 340 cm Basilique de San Zanipolo, Venise
Adoration des Bergers 1558 v. Huile sur toile Basilique de San Zanipolo, Venise
Les Pèlerins d'Emmaüs[7] 1559-1560 Huile sur toile 290 × 448 cm Musée du Louvre, Paris
Portrait d'un homme 1560 v. Huile sur toile 120 × 102 cm Musée des beaux-arts de Budapest
La Résurrection du Christ 1560 v. Huile sur toile San Francesco della Vigna Venise
Le Fauconnier 1560 v. Huile sur toile 220 × 120 cm Fondation Bemberg Toulouse
Bacchus, Vertumne et Saturne 1560-1561 Fresque Villa Barbaro, Maser
Persée délivrant Andromède 1560 v. Huile sur toile 260 × 211 cm Musée des beaux-arts de Rennes
Giustiniana Giustiniani et sa nourrice 1560-1561 Fresque Villa Barbaro, Maser
La Madeleine repentante 1560-1575 Huile sur toile 170 × 135 cm Musée des beaux-arts du Canada
Vénus et Adonis 1561 Huile sur toile 123 × 174 cm Staatliche Kunstsammlungen, Augsbourg
Rébecca et Éliézer 1550-1580 Huile sur toile 240 × 366 cm Château de Versailles, salon d'Hercule
La Piscine probatique 1559-1560 Huile sur toile 490 × 190 cm Église San Sebastiano de Venise[6]
Le Mariage mystique de sainte Catherine 1557-1565 Huile sur toile 128 × 129 cm Musée Fabre, Montpellier
Vierge en gloire avec saint Pierre et saint Paul 1562 v. Huile sur toile Église San Sebastiano de Venise
Saint Jean-Baptiste prêchant 1562 v. Huile sur toile Galerie Borghèse, Rome
La Vierge entourée des saints 1562 v. Huile sur toile 339 × 191 cm Gallerie dell'Accademia de Venise
Vénus et Mercure présentent à Jupiter Éros et Anteros 1562 v. Huile sur toile 150 × 243 cm Musée des Offices, Florence
Les Noces de Cana 1563 Huile sur toile 666 × 990 cm Musée du Louvre, Paris
La Sainte Famille 1564 Huile sur toile 328 × 188 cm Gallerie dell'Accademia de Venise
La Sainte Famille avec sainte Barbe et le petit saint Jean 1564 v. Huile sur toile 86 × 122 cm Musée des Offices, Florence
Portrait d'un gentilhomme en fourrure 1565 Huile sur toile 140 × 107 cm Galerie Palatine, palais Pitti, Florence
Saint Marc et saint Marcellin encouragés par saint Sébastien sur la voie du martyre[1] 1565 Huile sur toile 355 × 540 cm Église San Sebastiano, Venise
Le Martyre de saint Sébastien 1565 Huile sur toile 355 × 540 cm Église San Sebastiano de Venise
Portrait d'une Vénitienne 1565 Huile sur toile Musée de la Chartreuse de Douai
La résurrection du fils de la veuve de Naïm 1565-1570 Huile sur toile 102 × 136 cm Musée d'histoire de l'art, Vienne
La Famille de Darius devant Alexandre 1565-1570 Huile sur toile 236 × 476 cm National Gallery, Londres
Portrait de Daniele Barbaro 1565-1567 Huile sur toile 121 × 105 cm Rijksmuseum Amsterdam
Allégorie de la sagesse et de la force ou Omnia Vanitas 1567-1568 Huile sur toile 215 × 167 cm Frick Collection, New York
Honneur et Vertu fleurissent après la mort 1567-1568 Huile sur toile 219 × 169 cm Frick Collection, New York
La Résurrection du Christ 1570 v. Huile sur toile 136 × 104 cm Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde
Portrait d'une femme vénitienne 1570 v. Huile sur toile 117 × 101 cm Alte Pinakothek, Munich
Garçon au lévrier 1570 v. Huile sur toile 174 × 102 cm Metropolitan Museum of Art, New York
Allégorie de l'Amour I (Union Heureuse) 1570 v. Huile sur toile 191 × 191 cm National Gallery
Allégorie de l'Amour II (Infidélité) 1570 v. Huile sur toile 191 × 191 cm National Gallery
Allégorie de l'Amour III (Respect) 1570 v. Huile sur toile 186 × 194 cm National Gallery
Allégorie de l'Amour IV (Désenchantement) 1570 v. Huile sur toile 187 × 188 cm National Gallery
La Découverte de Moïse 1570-1575 Huile sur toile 50 × 43 cm Musée d'histoire de l'art, Vienne
La Vision de sainte Hélène 1570-1579 Huile sur toile 197 × 115 cm National Gallery, Londres
Moïse sauvé des eaux 1570-1580 Huile sur toile 129 × 115 cm Musée des beaux-arts de Lyon
Portrait d'Alessandro Vittoria 1570-1585 Huile sur toile 110 × 89 cm Metropolitan Museum of Art, New York
Les Noces de Cana 1571 Huile sur toile 207 × 457 cm Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde
La Présentation de la famille Cuccina à la Vierge 1571 Huile sur toile 167 × 414 cm Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde
Allégorie de la bataille de Lépante 1572 v. Huile sur toile 169 × 137 cm Gallerie dell'Accademia de Venise
Cène de saint Grégoire le Grand 1572 Huile sur toile 477 × 862 cm Sanctuaire di Monte Berico, Vicence
Le Repas chez Levi 1573 Huile sur toile 555 × 1 310 cm Galeries de l'Académie de Venise
Provient du
couvent des Santi Giovanni e Paolo
Le Martyre de sainte Justine 1573 v. Huile sur toile 103 × 113 cm Musée des Offices, Florence
Adoration des Mages 1573] Huile sur toile 355 × 320 cm National Gallery, Londres
Minerve rendant hommage à Venise 1575 Huile sur toile 309 × 328 cm Galeries de l'Académie de Venise
Le Mariage mystique de sainte Catherine 1575 v. Huile sur toile 337 × 241 cm Galeries de l'Académie de Venise
Provient de l'autel principal de l'Église Santa Caterina
Vénus, Mars et Cupidon avec un cheval 1575 v. Huile sur toile 47 × 47 cm Galerie Sabauda, Turin
Bethsabée au bain 1575 v. Huile sur toile 232 × 242 cm Musée des beaux-arts de Lyon
Le Triomphe de Venise 1575-1577 Huile sur toile 904 × 579 cm Palais des Doges, Venise
Mars et Neptune 1575-1578 Huile sur toile 250 × 180 cm Salle du Collège du palais des Doges Venise
Venise, la Justice et la Paix 1575-1578 Huile sur toile 250 × 180 cm Salle du Collège du palais des Doges Venise
Venise recevant l'hommage d'Hercule et de Cérès 1575-1578 Huile sur toile 309 × 328 cm Galeries de l'Académie de Venise.
Provient de la salle du Magistrato du palais des Doges
Arachné' ou 'La Dialectique 1575-1578 Huile sur toile 150 × 120 cm Salle du Collège
du palais des Doges
La Mise au tombeau 1575-1580 Huile sur toile 92 × 13 cm Musée d'art et d'histoire de Genève
L'Évanouissement d'Esther 1575-1580 Huile sur toile 198 × 306 cm Musée du Louvre, Paris
Gentilhomme tenant un chapeau à la main 1576-1578 Huile sur toile 192 × 134 cm J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Mercure, Hersé et Aglauros 1576-1584 Huile sur toile 232 × 173 cm Fitzwilliam Museum, Cambridge[8]
Le Repas chez Simon le pharisien 1576 Huile sur toile 474 × 974 cm Château de Versailles, salon d'Hercule
Mars et Vénus réunis par Cupidon 1578v. Huile sur toile 206 × 161 cm Metropolitan Museum of Art, New York
L'Annonciation 1578 Huile sur toile 275 × 543 cm Galeries de l'Académie de Venise
Esquisse pour le Paradis 1578-1582 Huile sur toile 87 × 234 cm Palais des beaux-arts de Lille
L’Enlèvement d’Europe[9] 1580 Huile sur toile 240 × 303 cm Palais des Doges, Venise
Vient du palais Contarini à San Samuele[6]
Jésus et le centurion 1580 v. Huile sur toile 99 × 131 cm Musée d'Art de Tolède
Saint Jérôme au désert 1580 v. Huile sur toile 142 × 116 cm National Gallery of Arts de Washington (district de Columbia)
La Mort de Procris 1580 Huile sur toile 162 × 190 cm Musée des beaux-arts de Strasbourg
Vénus et Adonis 1580 Huile sur toile 212 × 190 cm Musée du Prado, Madrid
Moïse sauvé des eaux 1580 Huile sur toile 50 × 43 cm Musée du Prado, Madrid
Le Baptême du Christ 1580 Huile sur toile 196 × 133 cm Galerie Palatine, palais Pitti, Florence[10]
Conversion de saint Pantaléon 1580 v. Huile sur toile 277 × 160 cm Église San Pantalon
Lucrèce 1580 Huile sur toile 109 × 90 cm Musée d'histoire de l'art, Vienne
Moïse sauvé des eaux 1580 v. Huile sur toile 121,5 × 174,8 cm Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon
Jésus dans le jardin soutenu par un ange 1580 v. Huile sur toile 80 × 108 cm Pinacothèque de Brera, Milan
La Prédication de saint Antoine aux poissons 1580 v. Huile sur toile Galerie Borghèse, Rome
La Vision de sainte Hélène 1580 v. Huile sur toile 166 × 134 cm Pinacothèque du Vatican, Rome
Judith et Holopherne 1580 v. Huile sur toile 195 × 176 cm Palazzo Rosso, Gênes
Saint Jérôme 1580 v. Huile sur toile 251 × 167 cm Galeries de l'Académie de Venise
Provient de l'Église Sant'Andrea della Zirada
L'évêque san Nicolo est accueilli à Mira 1580-1582 Huile sur toile Galeries de l'Académie de Venise
Plafond de l'église détruite San Nicolo de Bari à Venise
Saint Marc, saint Jacques, saint Jérôme et le Christ mort soutenu par des anges 1581-1582 Huile sur toile 365 × 181 cm Église San Zulian, Venise
Saint Marc, saint Jacques, saint Jérôme et le Christ mort soutenu par des anges 1581-1582 Huile sur toile 365 × 181 cm Institut Courtauld, Londres
La Lamentation (Pietà) 1576-1582 Huile sur toile 147 × 115 cm Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg[11]
Le Calvaire 1582 v. Huile sur toile 102 × 102 cm Musée du Louvre, Paris
Baptême et les tentations du Christ 1582 Huile sur toile 55 × 46 cm Pinacothèque de Brera, Milan
La Nativité 1582-1583 Huile sur toile 375 × 182 cm Église San Giuseppe di Castello, Venise
Judith et la tête d'Holopherne 1583-1585 Huile sur toile 111 × 100 cm Musée d'histoire de l'art, Vienne
Le Martyre et la Dernière Communion de sainte Lucie 1585-1586 Huile sur toile 137 × 173 cm National Gallery of Art, Washington
L'assomption de la Vierge 1585-1587 Huile sur toile 472 × 302 cm Galeries de l'Académie de Venise
L'assomption de la Vierge 1586 Huile sur toile 398 × 200 cm Galeries de l'Académie de Venise
Le Baptême du Christ 1588 Huile sur toile 55 × 46 cm Institut Courtauld[12]
Portrait d'Agostino Barbarigo Huile sur toile 60 × 48 cm Musée des beaux-arts de Budapest
Suzanne au bain Huile sur toile 198 × 198 cm Musée du Louvre, Paris
Léda et le cygne Huile sur toile Musée Fesch, Ajaccio
La Femme de Zébédée intercédant pour ses fils auprès du Christ Huile sur toile 180 × 360 cm Burghley House, Cambridgeshire
Hercule, Déjanire et le centaure Nessus tardive Huile sur toile 68 × 53 cm Musée d'histoire de l'art, Vienne
Saint Jérôme pénitent Huile sur toile 80 × 94 cm Musées civiques de Pavie, Pavie
Esther and Asuerus Huile sur toile 208 × 284 cm Musée des Offices, Florence
Les Symboles des quatre évangéliste Huile Collection Alana, États-Unis
La Sainte Famille avec sainte Marie Madeleine Huile sur toile 91 x 115 cm Musée des Beaux-Arts d'Orléans (disparu)[13].
La Présentation au temple Huile sur toile 125 x 100 cm Musée des Beaux-Arts d’Orléans (disparu durant la Seconde Guerre mondiale)[14].

Dessins[modifier | modifier le code]

  • Différents costumes des personnages d’Œdipe roi de Sophocle, plume et encre brune, H. 26.3 ; L. 20.6 cm[15]. Paris, Beaux-Arts[16]. La pièce Œdipe roi de Sophocle fut donnée au Teatro Olimpico de Vicence à l’occasion de son inauguration le 3 mars 1585. Véronèse conçoit les costumes de scène de manière hâtive, sans indication vestimentaire précise. Ces études sont exécutées au bas d’un acte juridique immobilier ; une autre inscription de la main de Véronèse mentionne des dettes concernant des loyers, du bétail et des céréales.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Clare Robertson, Véronèse, Réunions des Musées nationaux Zwemmer, , 64 p. (ISBN 2-7118-2708-9), p. 17-18
  2. Véronèse avait réalisé deux ans plus tôt, vers 1560, un autre tableau nommé Les Noces de Cana.
  3. Voir notamment Le Repas chez Levi, Le Repas chez Simon le pharisien
  4. Marie-Hélène Lavallée, Guides Collections : Palais des beaux-arts de Lille, Paris, Réunion des Musées nationaux, , 245 p. (ISBN 2-7118-3516-2), p. 158
  5. Philippon C, Le Repas chez Lévi, une œuvre des Haeredes Pauli, Dossier de l'art no 217, avril 2014, p. 92-95
  6. a b et c Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les musées de Venise, Editions Place des Victoires, , 605 p. (ISBN 978-2-8099-0019-4), p.316-340
  7. Jean Nocret, « Jean Nocret peintre (1612-1672) sur Les Pèlerins d'Emmaüs par Paul Véronèse », dans Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture recueillies, annotées et précédées d'une étude sur les artistes écrivains par Henry Jouin (lire en ligne), p. 40-47
  8. Hérmes, Hersé et Aglauros au Fitzwilliam
  9. L’Enlèvement d’Europe : il existe plusieurs versions d'atelier, avec de légères différences, notamment celle de la Pinacothèque des Musées du Capitole
  10. « polomuseale.firenze.it/archivi… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. (en) « Lamentation », sur Musée de l'Ermitage (consulté le )
  12. Baptême du Christ, Institut Courtaul
  13. Corentin Dury, Musées d'Orléans, Peintures françaises et italiennes, XVe – XVIIe siècles, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 978-94-6161-659-3), n°358
  14. Corentin Dury, Musées d'Orléans, Peintures françaises et italiennes, XVe – XVIIe siècles, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 978-94-6161-659-3), n°359
  15. « Différents costumes des personnages d’Œdipe roi de Sophocle, Véronèse », sur Cat' zArts
  16. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Dessiner la lettre, écrire le dessin, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, , 248 p. (ISBN 978-2-84056-813-1), p. 76-81

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • Le nom de fantaisie vert Véronèse est donné au XIXe siècle à une teinte de vert.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les Fleurons de l'art, catalogue complet des peintures par peintre, Bordas (collection dirigée sous la direction de Pietro Marani), 1990
  • Véronèse le triomphe de la couleur, Anne-Sophie Molinié, Éditions À propos, 2009, (ISBN 2-915398-04-6)
  • Antoine-Orliac : Paul Véronèse et la splendeur vénitienne, Mercure de France, 39e année, tome CCVI, no 726, 15 septembre 1928, p. 513-538
  • David Rosand : Peindre à Venise au XVIe siècle. Titien, Véronèse, Tintoret, Flammarion, Paris, 1997
  • Jean-Marc Irollo : Véronèse ou le miracle des Noces, Réunion des musées nationaux, 1992
  • Andreas Priever : Véronèse, Könemann, 2001
  • John Steer : La Peinture vénitienne, Thames & Hudson, 1990
  • Pierre Dantraique : La Peinture vénitienne, Ides et Calendes, 1989
  • Terisio Pignatti : Véronèse : catalogue complet des peintures, Éditions Bordas, 1992

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bases de données et dictionnaires[modifier | modifier le code]