Philippe Barbaud — Wikipédia

Philippe Barbaud
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Philippe Barbaud est un linguiste québécois né à Paris en 1940.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il obtient une licence en lettres de l'Université de Montréal en 1965, une maîtrise en linguistique en 1970 à la même université et reçoit son doctorat en linguistique de l'université Paris-VIII (Vincennes) en 1974. Sa thèse de doctorat, sous la direction de Richard S. Kayne, s'intitule Constructions superlatives et structures apparentées. Il a commencé sa carrière en 1963 comme professeur de français au secondaire puis à l'École normale Ville-Marie (Montréal) avant d'obtenir un poste de professeur-chercheur à l'Université du Québec à Montréal dès la fondation de celle-ci en 1969. Il a pris sa retraite de la même université en 1999.

Au cours de sa carrière, il a rempli plusieurs mandats à la direction du département de linguistique de l'UQAM ainsi qu'à la Revue québécoise de linguistique pendant six ans. De 1984 à 1986, il a tenu une chronique de langage hebdomadaire dans le quotidien La Presse Plus, dont la majorité forme le contenu d'un livre publié en 1987[1]. Il a aussi été élu membre du Bureau des Gouverneurs de l'Université du Québec (siège social) pendant deux ans, lauréat du Québec au poste de directeur de recherche à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris en 1980 ainsi que négociateur syndical à deux reprises pour le compte du Syndicat des Professeurs et Professeures de l'UQAM.

Formé à l'école de la linguistique générativiste, ses travaux de recherche ont principalement été consacrés à la syntaxe du français[2],[3],[4],[5], à la morphologie de la composition lexicale[6], un sujet auquel est consacré un volumineux ouvrage[7], ainsi qu'au français du Québec[8],[9],[10],[11].

Son expertise a été requise dans de nombreuses causes juridiques relatives au risque de confusion lié aux marques de commerce[12]

Il est surtout connu au Canada pour son hypothèse du « choc des patois » qui donna naissance au français québécois. Son dernier livre[13] est consacré à la question fort débattue de l'origine du langage. Il y défend l'hypothèse que l'émergence de la pensée symbolique, spécifiquement attribuable à la maîtrise graduelle de la parole, a entraîné dans la cognition de l'espèce Homo la mise en place d'un système grammatical universel conditionné par la culture.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Barbaud, Philippe. 1984. Le choc des patois en Nouvelle-France: essai sur l'histoire de la francisation au Canada. Sillery (Québec): Presses de l'Université Laval du Québec.
  • Barbaud, Philippe. 1996. "Une «catastrophe» linguistique au XVIIe siècle en Amérique du Nord." Le français et la culture francophone. Actes du colloque international, ed. Kuklisky, E., Leturcq, B. & Magnuszewska, Z., 7-31. Zielona Góra, Pologne: NKJF.
  • Barbaud, Ph., Ch. Ducharme & D. Valois. 1982. "D'un usage particulier du genre en canadien-français: la féminisation des noms à initiale vocalique." Canadian Journal of Linguistics/Revue canadienne de linguistique 27:2.103-133.[1]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Histoire du français québécois[14]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Barbaud, Le français sans façon. Chroniques de langage, La Salle, Qc, Éditions Hurtubise HMH, , 184 p. (ISBN 2-89045-817-2)
  2. « “La nominalisation d’un participe passé: la suppléance mettre/mise en composition lexicale. », Revue canadienne de linguistique\Canadian Journal of Linguistics, 40(2),‎
  3. « "Conversion syntaxique" », Linguisticæ Investigationes XVIII(1),‎
  4. D. Wanner & A. Kibbee (eds), « "Subjunctive and ECP" », New Analyses in Romance Linguistics. CILT 69,‎
  5. « "L'opérateur de restriction ne... que et l'argumentation" », Revue québécoise de linguistique 15-1,‎
  6. Tom Wilson, réd., « "Syntaxe dérivationnelle et morphologie" », Proceeding of the 1991 Annual Conference\Actes du Congrès annuel, ACL/CLA, Toronto: Toronto Working Papers in Linguistics, University of Toronto, Department of Linguistics. 1-18,‎
  7. Philippe Barbaud, Syntaxe référentielle de la composition lexicale. Un profil de l'Homme grammatical, Paris, L'Harmattan, , 535 p.
  8. Barbaud, Ph.., Ch. Ducharme & D. Valois, « "D'un usage particulier du genre en canadien-français: la féminisation des noms à initiale vocalique" », Revue canadienne de linguistique/ Canadian Journal of Linguistics 27-2,‎
  9. Marta Dvorak, réd., « “La diglossie québécoise” », dans Canada et bilinguisme, Presses universitaires de Rennes,‎
  10. Patrice Brasseur, réd., « “Tendances lourdes du français québécois” », dans Les français d’Amérique: variation, créolisation, normalisation, Presses de l’Université de Provence, Centre d’études canadiennes d’Avignon et du Vaucluse,‎
  11. John Edwards, éd., « “French in Quebec” », dans Language in Canada, Cambridge University Press.,‎ 1998.
  12. Pupier, Paul & José Woehrling, réds., « "Les mots en cause ou la sémantique dans les jugements de Cour" », dans Langue et Droit/ Language and Law, Institut international de droit linguistique comparé, Montréal: Wilson & Lafleur ltée.,‎
  13. Philippe Barbaud, L'instinct du sens. Essai sur la préhistoire de la parole, La Ciotat, France, Édition Des auteurs des livres, AMH Communication, , 342 p. (ISBN 978-29570999-9-3)
  14. « Page web de Philippe Barbaud »