Philosophie hellénistique — Wikipédia

L'école d'Athènes par Raphaël.

La philosophie hellénistique est une expression par laquelle on désigne l'ensemble des courants philosophiques de la période hellénistique qui s'étend de 323 av. J.-C., date de la mort d'Alexandre le Grand, à 30 av. J.-C., date de la mort de Cléopâtre.

Histoire[modifier | modifier le code]

Il existe plusieurs courants, formés en partie en se différenciant des écoles socratiques, et institués à Athènes après le règne d'Alexandre le Grand :

Cette période de l'histoire de la philosophie est considérée comme l'une des plus importantes de l'Occident[réf. nécessaire]. En 155, les Athéniens envoient une ambassade à Rome, qui comprend trois philosophes : l'académicien Carnéade, l'aristotélicien Critolaos, le stoïcien Diogène de Babylone. En 176 ap. J.-C., bien après la période hellénistique, ces courants persistent, puisque Marc Aurèle, philosophe stoïcien et empereur, fonde à Athènes des chaires de philosophie pour les quatre principales écoles philosophiques : platonicienne, aristotélicienne, stoïcienne et épicurienne, rétribuées sur les fonds impériaux[1].

Philosophie[modifier | modifier le code]

Selon Émile Bréhier[2] :

« Deux traits la [philosophie grecque d'époque hellénistique] caractérisent : le premier c’est la croyance qu’il est impossible à l’homme de trouver des règles de conduite ou d’atteindre le bonheur sans s’appuyer sur une conception de l’univers déterminée par la raison ; les recherches sur la nature des choses n’ont pas leur but en elles-mêmes, dans la satisfaction de la curiosité intellectuelle, elles commandent aussi la pratique. Le second trait, qui d’ailleurs aboutit plus ou moins, c’est une tendance à une discipline d’école ; le jeune philosophe n’a point à chercher ce qui a été trouvé avant lui ; la raison et le raisonnement ne servent qu’à consolider en lui les dogmes de l’école et à leur donner une assurance inébranlable ; mais il ne s’agit de rien moins dans ces écoles que d’une recherche libre, désintéressée et illimitée du vrai ; il faut s’assimiler une vérité déjà trouvée. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hadot 1995.
  2. Émile Bréhier, Histoire de la philosophie antique, T. I, L'Antiquité et le Moyen-Age, Paris, Félix Alcan, 1928, 788 p. V. p. 199 [lire en ligne (page consultée le 3 avril 2022)]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Paul Dumont, Éléments d'histoire de la philosophie antique, Paris, Nathan, , 773 p., p. 471-680
  • Pierre Hadot, Qu'est-ce que la philosophie antique ?, Paris, Gallimard, coll. « Folio », , 459 p., p. 145-226, 434-439. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Anthony A. Long et David N. Sedley, Les philosophes hellénistiques, trad. par Jacques Brunschwig et Pierre Pellegrin, Paris, Garnier-Flammarion, 1997 [1986], 3 t. T. I : Pyrrhon; L'épicurisme, 320 p. / T. II : Les stoïciens, 576 p. / T. III : Les Académiciens; La renaissance du pyrrhonisme, 253 p.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Répertoires de ressources philosophiques antiques :