Pierre Foglia — Wikipédia

Pierre Foglia
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Manuel Foglia
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Pierre Foglia (né le à Romilly-sur-Seine) est un journaliste d'opinion québécois. Considéré comme le chroniqueur le plus connu des quotidiens du Québec, ses chroniques sont publiées de 1972 à 2015 dans le quotidien La Presse.

Après plus de 40 ans comme chroniqueur à La Presse, Pierre Foglia annonce sa retraite dans sa chronique du samedi , ajoutant qu'il continuerait de participer sporadiquement à des articles littéraires dans ce journal[1].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Né de parents italiens, Carlo (1896-1993) et Ambrosina Lenzi (1902-1982), qui déménagèrent à Romilly-sur-Seine[2], en France dans la région de Champagne avant sa naissance, il obtient un certificat d'études primaires à l'âge de 12 ans et passe plusieurs années à se chercher avant d'obtenir son diplôme de typographe à Troyes, en 1956[3]. Il fait son service militaire à Alger, dans une Algérie encore française. Il se rend en Californie à l'âge de 18 ans, où il fait la connaissance d'une jeune fille de Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec. Le couple s'installera par la suite au Québec où ils auront deux enfants.[réf. nécessaire]

Débuts[modifier | modifier le code]

Fraîchement sorti de son service militaire à Alger, Foglia travaille comme typographe dans plusieurs villes de France et de Suisse. En 1963, il prend l'avion pour Montréal avec l'intention de gagner assez d'argent afin de se rendre ensuite à San Francisco, où réside une de ses sœurs, puis d'aller s'installer à Perth en Australie[3]. Il trouve rapidement un emploi dans une imprimerie où il travaille à titre de typographe et de correcteur avant de partir pour Chicoutimi, maintenant Saguenay. Il sauve deux hebdomadaires locaux, le Phare de Chicoutimi-Nord et La Vigie de Bagotville, grâce aux annonces publicitaires qu'il insère, et aux journaux qu'il monte et met en page. À cette époque, Pierre Foglia n'écrit encore qu'en dilettante, reprenant le ton pamphlétaire des journalistes du Canard enchaîné.

Il commence sa carrière journalistique au Journal de Sherbrooke en 1963, où il signe ses articles de son vrai nom plutôt que du pseudonyme Pierre Fortin[4]. Un citoyen ayant lu par hasard les écrits scandaleux et anticléricaux de Foglia, il s'ensuit une série de lettres ouvertes dans les autres journaux et des protestations auprès du propriétaire du journal[5].

En 1969, Foglia Travaille à La Patrie, où il s'occupe surtout de la chronique sportive[6]. Puis il passe au Montréal-Matin, un des quotidiens montréalais importants de l'époque, où il se fait remarquer par une longue entrevue de Fanfreluche, un cheval de course.

À La Presse[modifier | modifier le code]

En 1972, il fait son entrée au journal La Presse, à Montréal. À cette époque, il couvrait principalement les évènements sportifs[7].

Il quitte cette section, à laquelle il était affecté depuis cinq ans, en 1977, pour devenir chef de division de la section « Vivre aujourd'hui ». Sa chronique devient alors plus généraliste [7]. En 1978 on lui confie la page 5 du premier cahier. Depuis lors, il est l'un des chroniqueurs les plus connus et les plus respectés au Canada. Il a écrit plus de 2 000 chroniques en quelque 15 ans. Son style est unique et son influence, importante. Les chiffres de vente de La Presse sont habituellement plus élevés les journées de la semaine où ses chroniques sont publiées.

Il est surtout reconnu pour ses commentaires sur les travers de la société québécoise. Bien qu'il ne soit plus depuis longtemps affecté aux sports à La Presse, il aborde fréquemment le sujet du cyclisme, a déjà agi comme correspondant au Tour de France[7] et est affecté à la couverture des Jeux olympiques.

Cyclisme[modifier | modifier le code]

Grand amateur de vélo, pratiquant le cyclisme comme loisir, il tient un journal de bord sur le Tour de France cycliste au profit des lecteurs du même journal. Un recueil de ses chroniques cyclistes, Le Tour de Foglia a été publié en 2004. Exception faite de ce livre, il a toujours refusé que ses chroniques soient rassemblées et publiées en librairie.

Il a écrit plusieurs chroniques sur la cycliste québécoise Geneviève Jeanson, qu'il croyait « propre », jusqu'à ce que celle-ci avoue au journaliste Alain Gravel de l'émission Enquête, à la télévision de Radio-Canada, qu'elle se dopait à l'érythropoïétine (EPO) depuis plusieurs années.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Foglia, « La liste mon vieux, une dernière », La Presse,‎ , A3 (lire en ligne)
  2. « LaPresse.ca / Actualités et Infos au Québec et dans le monde », sur La Presse (consulté le ).
  3. a et b Bernier, chapitre 1.
  4. Beaulieu, p. 303.
  5. Bernier, chapitre 3.
  6. «  Notre Foglia a rencontré Gaston Plante », La Patrie,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  7. a b et c « Foglia, Pierre | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le Tour de Foglia et chroniques françaises, un recueil de chroniques sur le Tour de France, Pierre Foglia, Les Éditions La Presse et Vélo Mag, 2004, 261 pages.
  • Marc-François Bernier, Foglia l'Insolent, Montréal, Édito, , 386 p.
  • André Beaulieu, Jean Boucher et Jacqueline Hamelin, La presse québécoise des origines à nos jours, t. 9:1955-1963, Montréal, Presses de l'Université Laval,

Liens externes[modifier | modifier le code]