Pierre Kaldor — Wikipédia

Pierre Kaldor
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Fonction
Secrétaire général
Secours populaire français
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Simon KaldorVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Charlotte Kaldor (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Pierre Kaldor, né le à Paris et mort le à Neuilly-sur-Seine[1], est un avocat, militant syndicaliste, membre du Parti communiste français. De 1945 à 1947, il est secrétaire général du Secours populaire français, dont il est ensuite membre du bureau national jusqu'en 2010.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un imprimeur hongrois naturalisé français en 1910[2], Pierre Kaldor poursuit des études de langues et de droit. Dans le même temps, il travaille comme conseiller juridique à la fédération de la Seine des locataires et adhère au Parti communiste français et à la CGTU des employés. En 1935, il obtient sa licence en droit et s'inscrit au barreau[3].

Pierre Kaldor travaille en coopération avec Marcel Willard et devient membre de l'Association juridique internationale (AJI). En Allemagne en 1935, il rend visite dans sa prison à Ernst Thälmann, dirigeant du Parti communiste allemand, arrêté après l'incendie du Reichstag en 1933[2]. Il assiste Marcel Willard dans la défense de Georges Dimitrov devant les tribunaux nazis[4].

En , il est arrêté après la découverte sur son lieu de travail de tracts communistes. Le , il est condamné à cinq ans de prison en application du décret-loi d’interdiction du Parti communiste du . Il passe sept mois à la prison de la Santé, puis est transféré à Bourges où il rencontre Pierre Semard[3]. Il y est incarcéré dans une cellule d’isolement pendant plus d’un an. En , il est à nouveau transféré à la maison centrale de Clairvaux. Le , il est envoyé pour raison disciplinaire à la maison d'arrêt de Châlons-sur-Marne, d'où il parvient à s'évader avec d'autres détenus en [2], avec l'aide de son épouse, Charlotte Szladowski, et de complicités intérieures et extérieures[5].

Réfugié en Normandie, Pierre Kaldor est contacté par Pierre Villon puis Joë Nordmann et entre à la direction du Front national judiciaire, organe du Front national de lutte pour l’indépendance de la France. Il milite aussi au sein du Secours populaire clandestin en région parisienne. Il participe à la libération de Paris dans les rangs des Forces françaises de l’intérieur (FTPF-FFI). Avec Joe Nordmann et Marcel Willard, il participe à la prise de contrôle du Ministère de la Justice le [2].

Après la guerre, il est de 1945 à 1947 secrétaire général du Secours populaire français, dont il reste membre du bureau national jusqu’à son décès en 2010.

Inscrit au Barreau de Paris en 1949, il prend la défense des victimes d’injustice, en France (syndicalistes, réfugiés), et à l’étranger (patriotes algériens, camerounais, espagnols)[6]. Il fonde l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA) dont il devient le président à partir de 1975. Il milite aussi au comité français contre les interdictions professionnelles en Allemagne (Berufsverbot)[4]. De 1956 à 1971, il est la tête de liste communiste aux élections municipales à Neuilly-sur-Seine[3].

Famille[modifier | modifier le code]

Pierre Kaldor a un fils, François Kaldor, qui est aussi avocat.

Son épouse, Charlotte Szladowski, née de parents d'origine polonaise, est une combattante volontaire de la Résistance, organisatrice d’un réseau d’évasions, secrétaire du COMAC. Elle meurt le dans sa centième année[7].

Distinction[modifier | modifier le code]

Le , Pierre Kaldor est nommé chevalier de la légion d’honneur[8].

Hommages[modifier | modifier le code]

Le , est dévoilée la plaque commémorative en son souvenir apposée sur le mur de la prison de Châlons-en-Champagne[6].

Une rue de Floirac prend son nom en 2018[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cf. Acte de naissance n° 1565 (Paris 15e arrondissement), Archives de Paris, mention marginale
  2. a b c et d Jean-Pierre Husson, « Prison de Châlons-en-Champagne Plaque en hommage à Pierre Kaldor », sur cndp.fr (consulté le ).
  3. a b c et d Frédéric Genevée et Claude Willard, « Notice Kaldor Pierre », sur maitron.fr (consulté le ).
  4. a et b Roland Weyl, « Pierre Kaldor, avocat aux côtés des opprimés », sur humanite.fr, (consulté le ).
  5. ANACR 19e, « Pierre Kaldor, avocat et son épouse Charlotte Kaldor dans la Résistance », sur des-gens.net (consulté le ).
  6. a et b Christian Kazandjian, « Pierre Kaldor, une vie en résistance », sur secourspopulaire.fr, (consulté le ).
  7. Pierre Chaillan, « Charlotte Kaldor n'est plus », sur humanite.fr, (consulté le ).
  8. « Hommage à Pierre Kaldor, Chevalier de la Légion d’Honneur », sur legiondhonneurmarne.fr, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]