Pierre Lelong (homme politique) — Wikipédia

Pierre Lelong
Fonctions
Député français

(5 ans, 11 mois et 28 jours)
Élection 30 juin 1968
Réélection 11 mars 1973
Circonscription 4e du Finistère
Législature IVe et Ve (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur Roger Prat
Successeur Jean-Claude Rohel
Membre de la Cour des Comptes
Président d'une institution européenne
Biographie
Date de naissance (92 ans)
Lieu de naissance Paris
Résidence Paris, Finistère

Pierre Lelong, né le à Paris, est un magistrat et homme politique français[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Pierre Lelong est le fils de Marcel Lelong, pédiatre, professeur à la Faculté de médecine de Paris, membre de l'Académie de médecine, et de Jeanne Maistrasse. Il est le petit-fils de l'architecte Alexandre Maistrasse, réalisateur notamment de la cité-jardin de Suresnes.

Pierre Lelong étudie au Collège Stanislas à Paris, à l'Institut d'études politiques de Paris, puis à l’École Nationale d'Administration, promotion (1958).

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il est successivement administrateur civil au ministère des Finances (1958-1962), puis chargé de mission au Secrétariat général du comité interministériel pour les questions de coopérations économique européenne (1961), et chargé de mission au cabinet de Georges Pompidou (1962-1967). En 1965, il est nommé conseiller référendaire à la Cour des comptes, puis en 1967 directeur du Fonds d'Orientation et de Régularisation des Marchés Agricoles (FORMA)[2].

Il est élu député (UDR) du Finistère en 1968[3], réélu en 1973. Nommé secrétaire général adjoint de l'UDR en 1971, il est chargé, au sein du mouvement gaulliste, des questions économiques et financières. Au lendemain des élections de 1973, il s'inscrit au groupe de l'Union centriste, que préside Jacques Duhamel. Il est membre du conseil politique du Centre Démocratie et Progrès, dont il est également président, depuis [4]. Signataire de l'« appel des 43 » en faveur d'une candidature de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle de 1974[5], il devient secrétaire d’État autonome à la Poste et aux Télécommunications du gouvernement Jacques Chirac (1) le . Il crée l'École nationale supérieure des télécommunications de Bretagne[6]. De fin octobre à début , il fait face à une grève générale des P.T.T. et quitte le gouvernement le [7]. En 1977, il est élu maire de Tréflez, dans le Nord-Finistère, et le reste jusqu'en 1995.

Réintégré à la Cour des comptes en , il devient le membre de la nouvelle Cour des comptes européenne[8] dont il est élu président[9] (1981-1984). À nouveau réintégré à la Cour des comptes française à l'issue de son mandat, en 1989, comme conseiller maître[10], il devient président de la deuxième Chambre[11] (1994-1997) chargée notamment du contrôle des ministères techniques (Défense, Espace, Télécommunications, Nucléaire) et des entreprises publiques de leur compétence.

Il est ensuite président de la commission spécialisée des marchés d'armement (1997-2004), puis de la Commission des marchés publics de l'État[12] (2005-2008) et président de la Commission Consultative du Secret de la Défense Nationale[13](1999-2005). Il est également président du comité des affaires européennes à la Cour des comptes (1997-1999) et membre du comité des experts indépendants auprès du Parlement européen dont les critiques ont été à l'origine de la chute de la Commission Santer (1999)[14],[15]. En , il publie Une expérience française, 50 ans au cœur de la République aux éditions France Empire[16].

Pierre Lelong est commandeur de la Légion d'honneur[17], marié et père de cinq enfants. Son beau-père est Pierre Demargne, archéologue, membre de l'Institut.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Who's Who in France, édition 2012, Paris, Lafitte-Hébrard, , p. 1318
  2. « M. PIerre Lelong est nommé directeur du Fonds d'orientation et de régularisation des marchés agricoles », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  3. « Personnalités diverses », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  4. « Secrétariats d'Etat autonomes : M. Pierre Lelong, un dissident de l'U.D.R. », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  5. « L'appel des 43 », sur politiquemania.com
  6. « Bretagne », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  7. « Cinq départs et six arrivées », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  8. « La Cour des comptes européenne : une naissance discrète », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  9. « M. Pierre Lelong est élu président de la Cour des comptes européenne », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  10. « Mesures individuelles », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  11. « "Pierre+Lelong"%5D%29%7D&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT Décret du 12 juillet 1994 portant nomination d'un président de chambre à la Cour des comptes », sur Légifrance, Journal officiel de la République française, (consulté le )
  12. « Arrêté du 31 janvier 2005 portant nomination à la commission des marchés publics de l'Etat », sur Légifrance, Journal officiel de la République française, (consulté le )
  13. « Journal officiel », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  14. « Cinq experts sont chargés d'enquêter sur la Commission de Bruxelles », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  15. « Pierre Lelong », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  16. Pierre Lelong, Une expérience française : cinquante ans au coeur de la République, Éd. France-Empire monde, (ISBN 978-2-7048-1173-1, lire en ligne)
  17. « Légion d'honneur », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)

Liens externes[modifier | modifier le code]