Pierre Meillassoux — Wikipédia

Pierre Meillassoux
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
AubagneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Pierre Denis André MeillassouxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Pierre Denis André Meillassoux (né le au Perreux-sur-Marne (Seine), mort le à Aubagne (Bouches-du-Rhône)) est un architecte français, élève de Fernand Pouillon. Dans les années 1960, il a conçu les HLM de la ville de Marseille lesquels sont quasiment tous devenus épicentre de Zones urbaines sensibles. De par l'envergure des problèmes qu'il pose, le gigantisme de ses cités de béton est vivement critiqué par les sociologues et les responsables de l'urbanisme, dont le haut fonctionnaire écologiste Serge Antoine (1927-2006)[1].

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Pierre Meillassoux est né en 1928 au Perreux-sur-Marne[2].

Formé aux Arts et Métiers, il obtient son diplôme en architecture en 1957[2], décroche un Grand Prix de Rome. Meillassoux devient le premier collaborateur de Fernand Pouillon[3] (1912-1986), médiatique architecte d'après-guerre, auteur de la reconstruction du Vieux Port de Marseille à côté de René Egger (1915–2016). Il fera lui aussi carrière au service de la ville des années 1960 aux années 1990 avec quelques realisations en Corse.

Pierre Meillassoux installe son cabinet d'architecte à Cassis, avenue Jean-Baptiste Colbert, jusqu'en 1988, année qui marque sa cessation d'activité.

Pierre Meillassoux décède le à Aubagne, à l'âge de 73 ans.

La Castellane à Marseille, la plus vaste des cités HLM dessinées par Pierre Meillassoux.

Carrière[modifier | modifier le code]

À partir des années 1950, Marseille connaît de grandes vagues migratoires successives, à commencer par le rapatriement des français d'Algérie. De 1954 à 1975, la population passe de 650 000 à plus de 900 000 habitants. À l'ombre de Gaston Deferre qui sédentarise cette affluence pour s'en faire un électorat loyal[4], Pierre Meillassoux conçoit les principaux gigantesques HLM de Marseille[2].

Le projet qui lui vaut la grande notoriété est celui de La Castellane[2],[5],[6]: 1 249 logements répartis en une cité composée de dix immeubles et une tour, en ce compris école, garderie, parkings, commerces, centre social, lancé en 1966 terminé en 1974. Le concept de La Castellane a vu le jour lors du « Concours des 4 000 Logements de Marseille » organisé en 1958 par la Société Immobilière de la Caisse des dépôts. Le comité interprofessionnel du logement (CIL) pilote l'opération. Pierre Meillassoux élabora le plan de détail de La Castellane mais aussi Le Plan d'Aou (1971, avec A. Dunoyer, R. Dabat, 915 logements). Il s'adosse au maître architecte Xavier Arsène-Henry et, dans une certaine mesure, Oscar Niemeyer[2]. Avec lui coopèrent Pierre Jameux, Pierre Mathoulin et le réputé Fernand Boukobza (1926-2012, concepteur du Parc Talabot et de l'unité résidentielle Le Brasilia, également à Marseille, proche de l'idée de Le Corbusier,1887-1965)

Par ailleurs, Pierre Meillassoux a conçu à Marseille :

1961, Le Parc des Amandiers, 12e arrondissement, 246 logements,

1965, Le Parc Verdillon, 10e arrondissement, 140 logements,

1966, La Résidence Clair Soleil, 11e arrondissement, 119 logements,

1969, La Résidence les Borels, 15e arrondissement , 154 logements,

1970, L'Emérigone, 13e arrondissement, 303 logements,

1971, La Résidence du Château Saint-Jacques, 11e arrondissement, 1 175 logements,

1972, La Résidence Beausite, 13e, 76 logements,

1973, La Résidence La Bricarde, 15e arrondissement avec les architectes Pierre Mathoulin et Jean Rozan, chef de groupe, 866 logements,

1974, La Résidence Les Escourtines, 11e arrondissement, également avec Mathoulin,

1974, La Résidence Le Bosquet, 11e arrondissement, 239 logements,

1976, La Résidence Baille Marengo, 6e arrondissement, 102 logements[2].

1960, Les Jardins de l'Empereur, Ajaccio

1961, Rénovation du Vieux Port, Ajaccio

1962, Rénovation Ajaccio, Bastia, Sartène[7]

Avec Pierre Pascalinet, il est également le concepteur de structures d'accueil de tourisme de masse, notamment sur Port-Cros et Porquerolles ou encore Le Capitou de l'Esterel en 1967 (Promoteur Edima SA). Mais de par l'envergure des problèmes que posent ses cités de béton, il est de plus en plus vivement critiqué notamment par le haut fonctionnaire écologiste responsable de l'Urbanisme Serge Antoine (1927-2006).

Il part à la retraite en 1988 et décède en 2001.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pascale Bartoli, 'L’accueil touristique de masse (1950-1973): Redéfinition des programmes balnéaires de vacances, de la promotion de standing au tourisme social', in Actes du Séminaire Doctoral en Architecture, Arts et Métiers Marseille, , p. 36
  2. a b c d e et f cf France, Ministère de la Culture: Marseille: 1535 - La Castellane
  3. Fernand Pouillon, Mémoires d'un architecte, Paris: Éditions du Seuil, 1968, p. 281
  4. cf Témime E. (dir.), (1991), Migrance : histoire des migrations à Marseille, Edisud, Aix-en-Provence, tome 4.
  5. voir aussi www.culture.gouv.fr/content/download/48293/file/presentation_marseille.pdf
  6. celle-là même où grandira le footballeur Zinédine Zidane
  7. cf http://www.archives.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/19770828.pdf

Liens[modifier | modifier le code]

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