Pierrick Fédrigo — Wikipédia

Pierrick Fédrigo
Pierrick Fédrigo lors des Quatre Jours de Dunkerque 2016
Informations
Naissance
Nationalité
Spécialité
Équipes amateurs
1998-1999CC Marmande
Équipes professionnelles
Principales victoires
1 championnat
Champion de France sur route 2005
1 course par étapes
Critérium international 2010
1 classique
Grand Prix de Plouay 2008
4 étapes de grand tour
Tour de France (4 étapes)

Pierrick Fédrigo, né le à Marmande en Lot-et-Garonne, est un coureur cycliste français. Professionnel de 2000 à 2016, il a notamment remporté quatre étapes sur le Tour de France, le championnat de France 2005, le Grand Prix de Plouay 2008 et le Critérium international 2010.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

Après avoir longtemps joué au football, Pierrick Fédrigo commence le cyclisme à l'âge de 15 ans, suivant la trace de son père Michel Fédrigo, cycliste amateur près de 400 fois victorieux[1]. Il choisit également d'orienter ses études vers le cyclisme, et obtient un BEP-CAP des métiers du cycle. En catégorie espoirs, il remporte en 1999 la Flèche ardennaise, une étape de la Ronde de l'Isard et une étape du Giro delle Regioni, trois courses réputées. Fort de ces résultats, il signe en 2000 son premier contrat professionnel avec le Crédit agricole de Roger Legeay.

2000-2004 : au Crédit agricole[modifier | modifier le code]

Après deux premières saisons difficiles, au cours desquelles il connaît de nombreux problèmes physiques, il se distingue à partir de l'été 2002. Alors qu'il n'est pas sélectionné pour le Tour de France, il termine en juillet troisième du Tour du Doubs, puis cinquième de la Uniqa Classic grâce à une échappée dans la 1re étape. En août, il remporte sa première victoire professionnelle à Limoges, sur la 4e étape du Tour du Limousin, et prend la troisième place finale. Enfin, en septembre, il prend la 2e place du Tour de l'Avenir, échouant à seulement une seconde du Russe Evgueni Petrov. Quelques jours plus tard, il termine 6e du Grand Prix d'Isbergues, puis remporte sa deuxième victoire à Brive-la-Gaillarde, sur la troisième étape de Paris-Corrèze, devançant au sprint son compagnon d'échappée, Kurt Asle Arvesen. Ces performances lui valent d'être sélectionné pour les Championnats du monde à Zolder, où il abandonne.

L'année suivante, il termine cinquième du Grand Prix de la Marseillaise, puis est devancé par Laurent Lefèvre pour le gain de la 5e étape du Critérium du Dauphiné libéré à Chambéry[2]. Il participe alors à son premier Tour de France, qu'il abandonne dans les Pyrénées, puis remporte une étape du Tour de l'Avenir à Mende.

Au printemps 2004, il obtient de très nombreuses places d'honneur sur les courses d'un jour et par étapes françaises, terminant notamment cinquième de l'Étoile de Bessèges et du Grand Prix de Villers-Cotterêts, quatrième des Quatre Jours de Dunkerque, et troisième de la Route Adélie de Vitré et d'À travers le Morbihan. Il occupe alors la deuxième place de la Coupe de France, qu'il conserve jusqu'à la fin de la saison, derrière son coéquipier Thor Hushovd. Après avoir terminé pour la première fois le Tour de France, à la 76e place, il remporte la deuxième étape et le classement général du Tour du Limousin.

2005-2010 : chez Bouygues Telecom[modifier | modifier le code]

Pierrick Fédrigo sur le podium de Cholet-Pays de Loire

En 2005, Fédrigo quitte le Crédit agricole, pour l'équipe Bouygues Telecom dirigée par Jean-René Bernaudeau. Il signe la première victoire de l'équipe à l'occasion de Cholet-Pays de Loire, enlève les Quatre Jours de Dunkerque, termine quinzième du Tour de Catalogne, et obtient la première consécration de sa carrière : le , il devient champion de France de cyclisme sur route et succède à son coéquipier Thomas Voeckler.

En 2006, Fédrigo s'illustre à nouveau en France. Il termine deuxième du Tour du Finistère derrière le Russe Sergey Kolesnikov, et remporte une étape des Quatre Jours de Dunkerque, sans parvenir pour autant à conserver son titre. Il prépare le Tour de France sur le Tour de Catalogne, le Critérium du Dauphiné libéré, puis la Route du Sud, où il prend la deuxième place derrière Thomas Voeckler. Le , il gagne la quatorzième étape du Tour de France (Montélimar-Gap) battant au sprint son compagnon d'échappée Salvatore Commesso. Il offre ainsi à la formation vendéenne la première victoire de son histoire sur le Tour de France. Il prend la 28e place finale du Tour. En août, il remporte à nouveau une étape du Tour du Limousin, à Aubusson, et porte le maillot de leader pendant trois jours, mais est finalement devancé pour une seconde par Leonardo Duque. Il termine enfin septième du Grand Prix de Plouay, sa première place dans les dix premiers d'une course ProTour.

Le début de saison 2007 de Fédrigo est plus discret. Courant surtout les courses ProTour, il termine 18e de Paris-Nice et de Liège-Bastogne-Liège et obtient quelques places d'honneur sur les courses d'un jour françaises. En juin, il termine 14e du Critérium du Dauphiné libéré, puis obtient la deuxième place du Championnat de France derrière Christophe Moreau. Enfin, il remporte pour la deuxième fois le Tour du Limousin, manqué pour une seconde l'année précédente, et participe à nouveau aux Championnats du monde à Stuttgart.

En 2008, Fédrigo termine dès février troisième de l'Étoile de Bessèges, remportée par son coéquipier Yury Trofimov, puis remporte une nouvelle étape des Quatre Jours de Dunkerque, à Calais, terminant troisième du classement final. Deux semaines plus tard, il termine huitième du Tour de Catalogne, sa première place dans les dix premiers d'une course par étapes ProTour, grâce à sa victoire dans la 4e étape à Asco. Le mois suivant, il manque de remporter l'étape reine du Critérium du Dauphiné libéré à La Toussuire, devancé seulement par Chris Anker Sørensen. Après avoir terminé 29e du Tour de France, il est sélectionné pour ses premiers Jeux olympiques à Pékin. Cinquième du Tour du Limousin, il remporte trois jours plus tard sa première classique ProTour, le Grand Prix de Plouay, succédant encore une fois au palmarès à Thomas Voeckler.

En 2009, Fédrigo termine à nouveau deuxième du Tour du Finistère, derrière Dimitri Champion, puis remporte une nouvelle étape des Quatre Jours de Dunkerque à Boeschepe, prenant la 6e place finale. Le 12 juin, il remporte enfin une étape du Critérium du Dauphiné libéré à Briançon, après trois podiums, dépassant sur la ligne Jurgen Van de Walle[3] et s'adjuge le classement de la montagne. Un mois plus tard, le , il gagne la neuvième étape du Tour de France (Saint-Gaudens - Tarbes) après une échappée de plus de 145 km et le passage des cols d'Aspin et du Tourmalet, en battant au sprint son compagnon d'échappée Franco Pellizotti[4]. Il ne parvient pas à conserver son titre sur le Grand Prix de Plouay, mais prend la deuxième place, battu au sprint par l'Australien Simon Gerrans. Il participe alors au Tour d'Espagne pour préparer les Championnats du monde, affirmant vouloir "se fixer un nouvel objectif"[4], mais il ne prend que la 46e place.

En mars 2010, Pierrick Fédrigo remporte le Critérium international en Corse devant Michael Rogers et Tiago Machado, en s'adjugeant la première étape montagneuse et terminant troisième du sprint de la deuxième étape. Lors du Tour de France, en juillet, il s'impose au sprint lors de la 16e étape à Pau, devant ses huit compagnons d'échappée, parmi lesquels Lance Armstrong, septuple vainqueur du Tour. Son coéquipier Thomas Voeckler s'était imposé la veille à Bagnères-de-Luchon.

Mi-septembre, il signe un contrat avec l'équipe FDJ pour la saison 2011[5]

2011-2014 : à la FDJ[modifier | modifier le code]

Photographie d'un cycliste vêtu de blanc, sur son vélo, vu de face.
Pierrick Fédrigo lors de la 18e étape du Tour de France 2012.

Il participe à son premier stage avec sa nouvelle équipe fin décembre 2010 où il se met à la pratique du cyclo-cross pour préparer la nouvelle saison[6]. Il se classe notamment 4e de l'Étoile de Bessèges en février, puis 8e du Critérium international en mars. En avril, il aide Anthony Roux et Sandy Casar à gagner le Circuit de la Sarthe et la Paris-Camembert, dont il prend les 4e et 5e places[7]. Après les classiques ardennaises, il termine cinquième des Quatre Jours de Dunkerque, puis second du Grand Prix de Plumelec-Morbihan. Ces résultats sont en dessous de ses attentes. Après un championnat de France décevant, il estime avoir besoin de repos et décide de ne pas participer au Tour de France[8]. En juillet, la maladie de Lyme lui est diagnostiquée, responsable de sa fatigue[9]. En septembre, il termine deuxième du Grand Prix cycliste de Montréal, en s'échappant dans les derniers kilomètres en compagnie de Rui Costa qui le bat au sprint et Stefan Denifl[10].

Lors du Tour de France 2012, il remporte la 15e étape reliant Samatan à Pau. C'est la deuxième fois qu'il s'impose dans la ville après sa victoire en 2010. C'est également sa quatrième victoire sur le Tour de France, ainsi que la quatrième victoire française de l'édition 2012[11]

En 2013 il gagne Paris-Camembert.

2015-2016 : dernières saisons[modifier | modifier le code]

Au deuxième semestre de l'année 2014, il signe un contrat en faveur de l'équipe continentale professionnelle Bretagne-Séché Environnement pour courir au sein de la formation dirigée par Emmanuel Hubert en 2015[12]. Pour ses premiers pas sous ses nouvelles couleurs, il gagne Cholet-Pays de Loire au printemps puis se classe deuxième de Paris-Camembert. Plus tard dans la saison, il monte sur la troisième marche du podium lors du Grand Prix de Plumelec-Morbihan. Il participe de nouveau au Tour de France où il s'échappe à plusieurs reprises. Il termine 52e au classement général.

Fédrigo annonce en mai 2016 ne pas participer au Tour de France en juillet et que la saison 2016 est la dernière de sa carrière[13]. Il participe à la dernière course sa carrière en août 2016, à l’occasion du grand prix de Plouay.

Dans une vidéo pour le MPCC en 2016, Fédrigo se réjouit que la mentalité du peloton a évolué en matière de dopage. Il cite Sylvain Chavanel et Sandy Casar qui comme lui, étaient des coureurs « propres » qui auraient « peut-être pu aller chercher plus de résultats » s'ils avaient eu « dix ans de moins » et ainsi courir dans une époque plus « clean »[14].

Palmarès et résultats[modifier | modifier le code]

Palmarès amateur[modifier | modifier le code]

Palmarès professionnel[modifier | modifier le code]

Résultats sur les grands tours[modifier | modifier le code]

Pierrick Fédrigo en contre-la-montre (Tour de France 2005)

Tour de France[modifier | modifier le code]

11 participations

Tour d'Espagne[modifier | modifier le code]

2 participations

Classements mondiaux[modifier | modifier le code]

Année2004200520062007200820092010201120122013201420152016
Classement UCI92e
UCI ProTour nc 104e226e15e
Calendrier mondial51e128e
UCI World Tour130e nc nc nc
Classement mondial508e
UCI Europe Tour12e55e18e285e
Légende : nc = non classéSource : UCI

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Du 1er janvier 2013 au 28 juin 2013
  2. Du 29 juin 2013 au 31 décembre 2014

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierrick Fédrigo, homme de valeurs et d'humilité, Le Républicain Lorrain, 13 juillet 2009
  2. Résultats sur siteducyclisme.net
  3. Fedrigo triumphs in Dauphiné stage six, Cyclingnews.com, 12 juin 2009
  4. a et b Fedrigo takes home stage, Cyclingnews.com, 13 juillet 2009
  5. Fédrigo file chez FDJ, Velochrono.fr, 15 septembre 2010. Consulté le 27 septembre 2013
  6. Pierrick Fédrigo découvre à la FDJ sur cyclismactu, le 26 décembre 2010
  7. « Fédrigo : «Une course d'équipe» », sur lequipe.fr, (consulté le )
  8. « Fédrigo zappe le Tour », sur lequipe.fr, (consulté le )
  9. « Fédrigo souffrait d’une infection bactérienne », sur velochrono.fr, (consulté le )
  10. Antoine Izambard, « Montréal : Fédrigo de retour, mais deuxième », sur velochrono.fr, (consulté le )
  11. « 15e étape: Samatan - Pau. Le jour du chasseur », sur telegramme.com, (consulté le ).
  12. « Yauheni Hutarovich chez Bretagne-Séché », sur lequipe.fr, (consulté le )
  13. « Pierrick Fédrigo mettra un terme à sa carrière à la fin de la saison », sur lequipe.fr, L'Équipe,
  14. « Dopage - Fédrigo : "Les coureurs sont responsables" », sur cyclismactu.net,

Liens externes[modifier | modifier le code]

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