Pillywiggin — Wikipédia

Pillywiggin
Dessin couleur représentant trois fées émergeant de tulipes rouges.
Petites fées aux ailes de papillon, proches de la description des pillywiggins.
Créature
Groupe Folklore populaire
Sous-groupe Fée et Lutin
Caractéristiques Très petite taille
Habitat Flore
Origines
Origines Folklore populaire
Région Grande-Bretagne et Irlande

Les pillywiggins sont de minuscules lutins et fées gardiens de la flore, cités par le folklore anglais et irlandais. De taille minuscule, ils possèdent des antennes et des ailes de papillon ou de libellule, vivent en groupe et passent leur temps à s'amuser et à batifoler parmi les fleurs.

Ils sont décrits par Nancy Arrowsmith, puis entre autres, par Pierre Dubois dans La Grande Encyclopédie des fées et Leçons d'elficologie.

Origine[modifier | modifier le code]

Les pillywiggins sont des fées du folklore anglais[1], associées aux fleurs du printemps[2], personnifications de « l’essence divine des plantes »[3]. Ils sont cités dans le folklore de l'île de Grande-Bretagne et de l'Irlande[4]. Pierre Dubois cite les alvens de Hollande et certaines fées à la frontière de l'Ardenne belge, qui jouent des rôles similaires[5].

Le nom « Pillywiggin » apparaît en 1977 dans l'ouvrage Guide de terrain du petit peuple de l'Américaine Nancy Arrowsmith [6], qui estime que le nom de ces créatures provient du comté anglais du Dorset[7],[8]. On le retrouve dans un recueil du folkloriste américain Tristram Potter Coffin, daté de 1984[9].

Les Pillywiggins sont aussi cités dans l'ouvrage ésotériste de l'autrice de Faery Wicca Edain McCoy (1994), qui les classe parmi les fées élémentaires[10], citant leur préférence pour l'ombre des grands chênes[11] (une caractéristique également présente dans la description de Bane[2]), et décrivant une reine des pillywiggins très séduisante, qui se nomme Ariel et chevauche des chauves-souris[11],[2].

Description[modifier | modifier le code]

L'autrice Catherine Rager (2003) les décrit comme étant des lutins[4], alors que Theresa Bane les associe aux fées (fairies)[2]. Ailés[2], ils mesurent généralement un centimètre[4], mais peuvent changer de taille[4]. Leur nourriture est composée de rosée et de pollen[4]. Ce sont des trooping fairies, des créatures qui évoluent en groupe[2]. Ils n'ont pas d'intérêt particulier pour les êtres humains, mais peuvent participer à certaines de leurs activités telles que les cérémonies de mariage ou d'autres fêtes[2]. À la différence d'autres fées du folklore britannique, ils ne sont pas réputés pour jouer de mauvais tours aux humains[2].

Selon Pierre Dubois, ils sont les plus minuscules de la gent elfique avec les Tiddy du Lincolnshire[5]. « Merveilleusement beaux » grâce à leurs attributs de papillon, ils affectionnent les parcs et jardins anglais, dans toutes les régions du Royaume-Uni sauf les Midlands, ainsi qu'en Irlande[5]. Ils y passent leur temps à jouer et à batifoler[5],[2]. Ce sont des esprits gardiens de la petite flore, vivant au rythme des plantes qu'ils protègent[5]. Ils hibernent de novembre à avril, jusqu'au chant du coucou[5].

Ils ignoreraient les humains, préférant danser parmi les fleurs sauvages, à l'ombre de grands chênes[2], où ils se trouvent habituellement[12]. Leurs représentations populaires les montrent chevauchant des abeilles de fleur en fleur, ou eux-mêmes de la taille d'une abeille[12],[2].

D'après les spécialistes du jardinage Karan Davis Cutler et Barbara W. Ellis, le folklore anglais associe surtout les pillywiggins à la tulipe[13].

Mentions dans la fiction et dans le jeu vidéo[modifier | modifier le code]

Les pillywiggins ont donné leur nom au roman pour la jeunesse Pilliwiggins and the Tree Witch de Julia Jarman[14]. Dans Alexander of Teagos, Paula Porter décrit les pillywiggins comme des êtres « silencieux, mais qui parlent à votre cœur »[15]. Ils se trouvent également dans des romans de fantasy, comme celui de Rebecca Paisley, A Basket of Wishes[16], dans Seekers of the Chalice de Brian Cullen[17], dans By Venom's Sweet Sting de Tiffany Trent[18], dans The Lost Secret of the Green Man de Tiffany Turner, qui les décrit comme les gardiens des fleurs sauvages[19], et dans d'autres œuvres de fiction[20].

Le pillywiggin jaune et le pillywiggin rouge sont des ennemis notables du jeu Final Fantasy XI, apparentés aux abeilles[21],[22].

Dans son ouvrage de littérature d'enfance et de jeunesse Leçons d'elficologie, Pierre Dubois présente une planche qui met en scène la métamorphose d'une jeune pillywiggin en fée-papillon[23]. Une comptine publiée dans un livre enfantin d'Australie décrit des Pillywiggin qui chantent[24]. Un ouvrage de contes moderne en italien évoque la proximité des Pillywiggins avec la digitale et la campanule[25].

Pillywiggin multicolore est le titre d'une chanson pour les enfants dans l'album Viens vite… Je t'invite de Pakita, sorti en 2007[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Rose 1996, p. 261.
  2. a b c d e f g h i j et k Bane 2013, p. 275.
  3. Heath 2000, p. 152.
  4. a b c d et e Rager 2003, p. 772.
  5. a b c d e et f Pierre Dubois (ill. Roland et Claudine Sabatier), La Grande Encyclopédie des fées (1re éd. 1996) [détail des éditions] p. 128–129.
  6. « Guide de terrain du petit peuple. Une journée dans le royaume caché des Elfes, Fées, Hobgoblins et autres créatures pas si mythique - Nancy Arrowsmith », sur ActuaLitté.com (consulté le ).
  7. (en) Nancy Arrowsmith, Field Guide to the Little People : A Curious Journey Into the Hidden Realm of Elves, Faeries, Hobgoblins & Other Not-So-Mythical Creatures, Llewellyn Worldwide, , 297 p. (ISBN 978-0-7387-1549-0, lire en ligne).
  8. (en) Nancy Arrowsmith et George Moorse, A Field Guide to the Little People, Hill & Wang, , 1re éd. (ISBN 0965906418 et 9780965906418).
  9. (en) Tristram Potter Coffin, Fairies and Elves, Time-Life Books, (ISBN 978-0-8094-5212-5, lire en ligne).
  10. (en) Edain McCoy, A witch's guide to faery folk : reclaiming our working relationship with invisible helpers, Llewellyn Worldwide, coll. « New Age Series », , 369 p. (ISBN 978-0-87542-733-1, lire en ligne), p. 62.
  11. a et b McCoy 1994, p. 195.
  12. a et b Brasey 1999, p. 74.
  13. (en) Karan Davis Cutler et Barbara W. Ellis, Complete flower gardener, Wiley Pub., coll. « Burpee Series », (ISBN 9780764543241, lire en ligne), p. 7.
  14. (en) Julia Jarman, Pilliwiggins and the Tree Witch, Andersen, , 128 p. (ISBN 9781849390187).
  15. (en) Paula Porter, Alexander of Teagos, Trafford Publishing, , 524 p. (ISBN 978-1-4269-2439-2), p. 11.
  16. (en) Rebecca Paisley, A Basket of Wishes, Dell, , 391 p. (ISBN 978-0-440-21651-3, présentation en ligne).
  17. (en) Brian Cullen, Seekers of the Chalice, Tom Doherty Associates, , 384 p. (ISBN 978-0-7653-5362-7, présentation en ligne).
  18. (en) Tiffany Trent, By Venom's Sweet Sting, vol. 2 de Hallowmere Series, Wizards of the Coast, , 291 p. (ISBN 978-0-7869-4230-5).
  19. (en) Tiffany Turner, The Lost Secret of the Green Man : Book 2, t. 2, Trafford Publishing, , 120 p. (ISBN 978-1-4269-2156-8, lire en ligne), p. 82.
  20. Par exemple (en) J. C. Wilder, Isabo Kelly et Carolan Ivey, In the Gloaming, t. 2, Samhain Publishing, Ltd., , 280 p. (ISBN 978-1-59998-639-5), p. 14.
  21. « Yellow Pillywiggin », sur wiki.ffxiclopedia.org (consulté le ).
  22. « Red Pillywiggin », sur wiki.ffxiclopedia.org (consulté le ).
  23. Pierre Dubois, Leçons d'elficologie : géographie, histoire, leçons de choses, Paris, Hoëbeke, , 119 p. (ISBN 978-2-84230-264-1).
  24. (en) Julie-Ann Harper, Frolicking with the fairies, Pickawoowoo Publishers, coll. « Pick-a-Woo Woo children's book series », (ISBN 9780980366907), p. 5.
  25. (it) Luana Ravecca, Natale in... rosa. La festa più festa dell'anno con Tinny, vol. 6 de Generazione G, Paoline, (ISBN 9788831527378, lire en ligne), p. 73.
  26. Pakita, Viens vite...je t'invite / Pakita, Music 18, (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..

  • [Bane 2013] (en) Theresa Bane, Encyclopedia of Fairies in World Folklore and Mythology, McFarland, (ISBN 978-0-7864-7111-9, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Gerina Dunwich, The Concise Lexicon of the Occult, Carol Pub. Group, , 211 p. (ISBN 978-0-8065-1191-7).
  • [Brasey 1999] Édouard Brasey, Fées et elfes, Pygmalion, coll. « L’univers féerique » (no 1), , 230 p. (ISBN 978-2-85704-575-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [Heath 2000] (en) Jennifer Heath, The echoing green : the garden in myth and memory, Plume, , 252 p. (ISBN 978-0-452-28166-0). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Rager 2003] Catherine Rager, Dictionnaire des fées et du peuple invisible dans l'occident païen, Brepols, , 772 p. (ISBN 2-503-51105-8), p. 1048. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata.
  • [Rose 1996] (en) Carol Rose, Spirits, Fairies, Gnomes and Goblins: An Encyclopedia of the Little People, Bloomsbury Academic, (ISBN 978-0-87436-811-6, lire en ligne), p. 261.