Place de la Sorbonne — Wikipédia

5e arrt
Place de la Sorbonne
Voir la photo.
La place avec la chapelle de la Sorbonne.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 5e
Quartier Sorbonne
Début 2, rue Victor-Cousin et 22, rue de la Sorbonne
Fin 47, boulevard Saint-Michel
Morphologie
Longueur 72 m
Largeur 35 m
Historique
Création 1639
Ancien nom Rue Neuve-de-Richelieu
Place Chalier
Petite rue Chalier
Géocodification
Ville de Paris 8650
DGI 9032
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place de la Sorbonne
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Place de la Sorbonne
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La place de la Sorbonne est une voie située dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement de Paris.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Elle est bordée :

La rue Champollion y débouche vers le milieu de son côté nord.

La place est accessible par la ligne 10 à la station Cluny - La Sorbonne et par la ligne B du RER à la gare du Luxembourg.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Cette place doit son nom à l'université de la Sorbonne, qu'elle jouxte par son côté est.

Historique[modifier | modifier le code]

Edouard Auguste Nousveaux, L'église de la Sorbonne, 1840 (Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne, NuBIS)
Nicolas Marie Joseph Chapuy, Dôme de la Sorbonne, XIXe siècle (Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne, NuBIS).

La place de la Sorbonne est probablement située à l'emplacement de la rue au Corbeau citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris.

La voie est ouverte en 1639 sous le nom de « rue Neuve-de-Richelieu ». Pendant la Révolution française, elle est renommée un court temps « place Chalier[1] », et « Petite rue Chalier », en hommage à Marie Joseph Chalier.

Sa fréquentation et la nature de ses activités sont notamment liées à la proximité de La Sorbonne, et à celle d'autres lieux d'enseignement, secondaires (comme le lycée Saint-Louis, qui lui fait presque face, de l'autre côté du boulevard Saint-Michel), ou supérieurs. Ainsi sont implantés autour de la place, des librairies ou éditeurs d'ouvrages universitaires ou savants… ainsi que plusieurs cafés, appréciés depuis des décennies par les étudiants du quartier latin, mais aussi par de nombreux touristes.

Lieu particulièrement symbolique des événements de Mai 68, la place de la Sorbonne est restée un endroit de protestation étudiante, notamment lors du mouvement contre le contrat première embauche en 2006, marquée par une occupation de la Sorbonne, où elle fut interdite d'accès pendant plusieurs jours et verrouillée par des palissades mobiles en métal[2].

L'aspect de la place est modifié en 1980[3], les platanes étant abattus et remplacés par des tilleuls argentés[4], avec l'installation d'une fontaine à écoulement permanent et le déplacement du monument consacré à Auguste Comte (avec, au pied du buste de celui-ci, la sculpture en pied de Clotilde de Vaux, représentée en Vierge à l'enfant).

De mars à août 2000[5], un chantier de fouille archéologiques préventives, préalable à un nouveau réaménagement de la place, permet la découverte de vestiges de deux maisons du Ier siècle de notre ère, d'une cave du IIIe siècle et d'une courte section de voie romaine[6].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

  • La façade occidentale de la chapelle Sainte-Ursule de la Sorbonne (XVIIe siècle) ferme la perspective de la place entre les rues de la Sorbonne et Victor-Cousin. De part et d'autre de cette façade se trouvent les entrées latérales qui donnent accès à l'université de la Sorbonne. Celle de gauche porte encore l'inscription École nationale des chartes, fondée en 1821 et hébergée au sein de la Sorbonne jusqu'à son déménagement, en 2014, vers le « Quadrilatère Richelieu » (voir rue Richelieu no 65).
  • Nos 1 à 3 : immeubles construits à partir de 1838 sur une partie de l'emplacement de l'ancienne chapelle du collège de Cluny. Fondé en 1269, ce collège fut saisi à la Révolution et progressivement démantelé dans les années 1823 à 1866. Sa chapelle disparut en 1833[7].
  • No 3 : le café L'Écritoire, où le parolier Étienne Roda-Gil et le chanteur Julien Clerc se sont rencontrés[8], probablement au printemps 1967.
  • No 6 : la Librairie philosophique J. Vrin est installée ici depuis 1911.
  • Le Monument à Auguste Comte, sculpté par Jean-Antoine Injalbert, y est inauguré en 1902 au centre de la place, avant d'être déplacé près du boulevard Saint-Michel.
  • La place est bordée par plusieurs libraires, imprimeurs, cafés et restaurants.
  • Le street artiste Invader a réalisé en 2018 une intervention (PA-1359 - 1968-2018 Soyez réalistes, demandez) à l'occasion du cinquantenaire de Mai 68[9].


Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 618.
  2. « Une barrière place de la Sorbonne », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. « La place de la Sorbonne », sur lartnouveau.com (consulté le ).
  4. MONIKA BELLAN, assistante d'allemand université Paris-VIII., « Auguste Comte fait de l'ombre à la Sorbonne », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. D.G., « Les fouilles de la Sorbonne sont terminées », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Eric Le Mitouard, « Une voie romaine sous la place de la Sorbonne », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. J. de Gaulle, Histoire de Paris et de ses environs, P.M. Pourrat frères, Paris, 1839 (voir en ligne), p. 242.
  8. Éric Bureau, « Anniversaire : Julien Clerc fête un demi siècle de carrière et un nouvel album », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Street art : Space Invader le poing levé pour célébrer Mai-68 », sur LEFIGARO (consulté le )