Place du Général-de-Gaulle (Lille) — Wikipédia

Place du Général-de-Gaulle
Image illustrative de l’article Place du Général-de-Gaulle (Lille)
Au premier plan, la colonne de la Déesse.
Au second plan, la Vieille Bourse (à droite).
Situation
Coordonnées 50° 38′ 13″ nord, 3° 03′ 48″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Ville Lille
Quartier(s) Lille-Centre
Morphologie
Type grand-place
Forme rectangulaire
Longueur 155 m
Largeur 72 m
Histoire
Création Fin XIIIe siècle
Anciens noms Forum[N 1]
Place du Marché
Place d'Armes
Grand'Place
Monuments Colonne de la Déesse
Théâtre du Nord
Vieille Bourse

Carte

La place du Général-de-Gaulle est un espace public urbain de la commune de Lille dans le département français du Nord en région Hauts-de-France. La place est de type grand-place qui se caractérise par un aspect complètement minéral que l'on retrouve dans de nombreuses villes des anciens Pays-Bas. Il s'agit de la place historique et principale de la ville.

Considérée jusqu'au XXIe siècle comme une partie du forum cité en 1066 dans l'acte de fondation de la collégiale Saint-Pierre, la place aurait pour origine la volonté de l'échevinage de la ville d'en faire un marché, au XIVe siècle. La Deûle est canalisée, le sol est progressivement surélevé par des remblais, puis pavé afin de créer une place du Marché. Au XVIIe siècle, la construction de la bourse de commerce divise la place en Grand-Place et Petite-Place (actuelle place du Théâtre). Après la libération de Lille durant la Seconde Guerre mondiale, elle est renommée en hommage à Charles de Gaulle. La place est localement appelée « Grand'Place » ou, plus rarement, « place de la Déesse ».

La place du Général-de-Gaulle a conservé son rôle de grand-place : c'est toujours un lieu de fête et d'échanges, y compris commerciaux, et de manifestations de tous types. C'est toujours le cœur de la braderie de Lille. Le commerce des livres, avec la librairie le Furet du Nord et les nombreux bouquinistes, y est important également.

La place est bordée par divers bâtiments ; huit sont classés ou inscrits au titre des monuments historiques, parmi lesquels le Théâtre du Nord (ancienne Grande Garde) et la Vieille Bourse (ancienne bourse de commerce). Au centre de la place, trône la colonne de la Déesse. Érigée en 1845, elle représente l'héroïsme des Lillois durant le siège de Lille en 1792.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Plan de la place.
La place du Général-de-Gaulle, entre la place du Théâtre, la place Rihour, et le Nouveau Siècle.

La place du Général-de-Gaulle se situe au cœur de Lille, entre le secteur piétonnier et le Vieux-Lille[1]. De forme presque rectangulaire, elle mesure 155 mètres de longueur, pour 72 mètres de largeur[2]. Trois côtés forment entre eux des angles droits, tandis que le dernier est de forme convexe avec la rue Esquermoise[3]. La place du Général-de-Gaulle est pavée en damier[4] de granit bleu de Lanhélin et granit rose de la Clarté[5].

Depuis le , pour les véhicules motorisés, la place du Général-de-Gaulle est accessible depuis la rue des Manneliers exclusivement. Le passage pour les voitures se fait donc désormais en sens unique. Les véhicules peuvent sortir par la rue Esquermoise vers le nord-ouest et par la rue Nationale vers le sud-ouest[6]. Pour les piétons, la grand-place est également accessible par ces rues, mais aussi par la rue Neuve et par la place Rihour au sud ; par les rues des Sept-Agaches, du Petit-Paon et de la Bourse à l'est et par la rue des Débris-Saint-Étienne au nord. Depuis 2011, la place du Général-de-Gaulle est en zone de rencontre : les véhicules motorisés doivent céder le passage aux piétons et leur vitesse est limitée à 20 km/h[7],[8].

La place est accessible depuis le métro, via la première ligne en sortant à la station Rihour. Elle est également accessible depuis la gare de Lille-Flandres, à 400 mètres par la rue Faidherbe[9]. Le parking souterrain sous la grand-place contient 342 places[9]. Selon un sondage réalisé en 2007 sur un échantillon de 100 personnes, 48 % des personnes arrivant sur la place du Général-de-Gaulle sont venues à pied, 32 % en transport public, 14 % en voiture et 6 % à vélo[9]. En 2007, la même étude compte 9 000 piétons et entre 400 et 500 véhicules par jour par sens en heure de pointe, dont 10 à 15 % se rendent au parking souterrain[9]. L'arrivée du métro a entraîné la suppression des autobus ; auparavant, la place servait de point nodal où plusieurs lignes de tramway convergeaient[10]. Depuis , la navette du Vieux-Lille, un minibus desservant le Vieux-Lille, traverse la place du Général-de-Gaulle[11],[12].

Origine du nom[modifier | modifier le code]

En [13] après la libération de Lille, le nom de la place rend hommage à Charles de Gaulle, natif de la commune en 1890[14] ; elle devient la « place du Général-de-Gaulle ».

À partir du milieu du XIVe siècle, la place se nomme « Place du Marché »[2],[15], puis « Grand'Place »[16] voire « Grande-Place »[2] dès l'érection de la bourse du commerce en 1652, noms qui restent encore attribués à la place[15]. Sans précision de date, elle est autrefois appelée « Place d'Armes »[3],[17]. La place est également communément appelée la « Place de la Déesse »[18],[19].

En s’appuyant sur l'acte de fondation de la collégiale Saint-Pierre[20], les historiens ont longtemps cru que la place remontait aux origines de la commune. Elle était identifiée au forum, cité en 1066[21], mais les fouilles archéologiques ont démontré que ce n'était pas le cas[22],[23],[24]. La notion de forum ferait plutôt écho au quartier où vivent les familles les plus aisées et bourgeoises ; s'étendant sur les actuelles rues de la Grande-Chaussée, des Chats-Bossus, de la Clef et des Arts[24]. Il est donc impossible d'identifier la grand-place au forum du XIe siècle[24].

La grand-place est immatriculée « LR10 » parmi les îlots regroupés pour l'information statistique (IRIS) de Lille, tels que l'Insee les a établis en 1999[25].

Historique[modifier | modifier le code]

Moyen Âge : la création de la place du Marché[modifier | modifier le code]

Site de la grand-place dans la zone d'alluvion de la Deûle
Voir l’image vierge
Superposition d'une carte de Lille actuelle et d'une carte supposée de Lille au Moyen Âge : la grand-place est dans la zone d'alluvion de la Deûle.

Jusqu'au XIIIe siècle, le site était occupé par les eaux de la Deûle et par un marais. À proximité se trouvait la halle échevinale qui, après avoir brûlé en 1213, est rebâtie en 1233[26],[20]. En 1242, l'échevinage de la ville[27] canalise la Basse-Deûle entre La Bassée et Lille[28] en 1242, ce qui crée un plan d'eau permanent et inonde les caves en bordure de l'actuelle place. En 1271, les travaux de canalisation de la Haute-Deûle sont achevés. Les eaux libèrent l'espace correspondant à la grand-place actuelle[29]. Dans un premier temps, le site est traversé de temps à autre, avec difficulté, et seulement à la belle saison, par des charrois ou des cavaliers, dont les chevaux y ont perdu de nombreux fers, ce qui témoigne de la difficulté d'avancer dans un terrain qui reste bourbeux[29],[30].

Très vite, l'espace dégagé est utilisé pour les activités commerciales[29] du marché de Lille[31]. Datant de la fin du XIIIe siècle, les premiers aménagements consistent en un aplanissement du sol qui est recouvert de silt jaune, puis de mortier[32],[24]. Le commerce de grain s'effectuait sous un bâtiment en torchis de type halle, qui est incendié[33] et non rebâti[20]. Il y avait également des enclos pour le bétail[34]. Au début du XIVe siècle, on étend de la craie[32], puis régulièrement des remblais épais pour rehausser le terrain, qui est encore inondé lors des plus grosses crues[35],[36]. Les marchands qui venaient vendre leurs marchandises payaient une taxe à l'entrée de la ville, contre laquelle ils recevaient des méreaux fiscaux, qui attestaient qu'ils étaient en règle. Lorsqu'une couche de calcaire régulièrement damée est étendue au milieu du XIVe siècle, la vocation du site est définitivement fixée : la place devient le marché[23],[30] (elle prend ce nom vers 1350[15]). Elle accueille les nombreux étals des marchands abrités sous des auvents de toile, qu'ils installent à leur guise[35] sans que le Magistrat réussisse à faire respecter les emplacements définis[37].

À partir du milieu du XIVe siècle, la municipalité engage du personnel pour nettoyer le marché[34]. Trois rues non alignées permettent d'y accéder[38]. De forme trapézoïdale[38], elle s'étend en plus de l'actuelle place du Général-de-Gaulle sur l'actuelle place du Théâtre et à l'emplacement des bâtiments qui les séparent[2],[3] sur une superficie d'au moins huit hectares[38]. À l'angle nord de la place s'élève l'église Saint-Étienne[21], avec son cimetière. À l'est, la place est bordée par des maisons particulières, appelées à l'époque vulgairement « Marché à Poterie », au sud par la halle échevinale, des maisons et une boucherie, et à l'ouest par des maisons adossées au canal des boucheries un des nombreux canaux de Lille recouverts au XIXe siècle, qui coulait approximativement à l'emplacement de l'actuelle rue Saint-Nicolas[20]. Sur son centre, du nord au sud, se trouvaient l'hôtel du Beauregard, la chapelle des Ardents et la fontaine au Change[39].

La place est aussi un lieu symbolique pour les autorités : le revart, premier magistrat de la ville, et le prévôt de la ville, agent du roi, y sont installés. C'est sur la place que l'on expose au pilori, que l'on supplicie les condamnés à mort et que l'on y expose leurs corps[40]. La place du Marché est aussi un lieu de fêtes. Devant la halle échevinale, se tient la fête de l'Épinette qui est ponctuée par une joute équestre le premier dimanche de Carême[40],[41]. On y joue aussi aux dés, malgré les interdictions[37].

Au début du XVe siècle, la place est recouverte d'un pavage irrégulier, sur couche de sable vert[34],[23] et au milieu du siècle, l'accroissement de la population lilloise et le besoin d'embellir la place poussent la Chambre des comptes et l'échevinage à arrenter à des habitants des terrains publics contigus au cimetière. Ceux-ci y bâtissent leurs boutiques. L’opération permet à la ville de rétablir ses finances[42]. Une grande partie des échanges de denrées et de produits artisanaux se font sur la place ou à ses abords : on y trouve toujours le marché au blé, mais aussi ceux aux poulets, aux poissons, au sel, au compenage (tous les aliments destinés à accompagner le pain) ; au tissu dit sayette, à la paille ; aux chevaux ; aux poteries ; aux navettes[38]. Près de la place du Marché se trouvent les infrastructures publiques nécessaires au marché : les changeurs et le poids public[40], ainsi que d'autres marchés spécialisés : la ruelle aux Fromages, la rue des Manneliers (vanniers). Les savetiers et les cordonniers sont rassemblés à proximité[40].

Temps modernes : de la place du Marché à la Grand'Place[modifier | modifier le code]

Plan de Lille en 1580.
La première carte de Lille est celle de Deventer en 1560[38] ou de Guichardin en 1580. La grand-place se situe au centre du plan[43].

En 1550, un corps de garde est bâti à la place de l'ancienne boucherie[44]. Les Nouvelles Boucheries qui se situaient au rez-de-chaussée du bâtiment, étaient surmontées d'un lion des Pays-Bas[45],[46]. En parallèle, sur la place se déroule le marché aux grains[47]. Quarante-quatre ans plus tard, la halle échevinale est agrandie et embellie[48].

Au milieu du XVIIe siècle, la ville est obligée d’entretenir une importante garnison de troupes espagnoles lors de la guerre de Dévolution. Endettée pour faire face à ces dépenses, la commune vend les maisons au centre de la place. Le nouveau propriétaire les fait démolir pour en construire de nouvelles[49], malgré la réticence des Lillois[50]. En 1651, le Magistrat[N 2] décide de bâtir une bourse de commerce sur la place du Marché à l'endroit de la fontaine au Change[51] ; le 30 juillet, il fait aussi détruire la chapelle Notre-Dame-des-Ardents[52],[53]. Les travaux commencent sur les plans de Julien Destrée en 1652 et se terminent l'année suivante[54]. À l'intérieur, de nombreux commerçants décident de faire une foire permanente, à l'instar du passage du Caire, à Paris[17]. Dès lors, les maisons érigées en même temps séparent la place du Marché en Grand-Place, et Petite-Place, nom de l'époque de la place du Théâtre. C'est l'acte de naissance de la Grand'Place[2],[55]. Celle-ci s'étale sur 420 pieds de longueur et 220 pieds de largeur[17]. En 1664, le Magistrat quitte sa halle échevinale à la Grand'Place pour s'installer dans le palais Rihour[48]. Les bâtiments qui entourent la grand'place sont d'une hauteur équivalente[17].

En 1668, le traité d'Aix-la-Chapelle donne la ville de Lille à la France ; dès 1685, les ingénieurs de Louis XIV ont pour projet d'orner la place d'une statue équestre du roi et de deux fontaines afin d'imposer l'empreinte royale[56]. Le projet ne voit pas le jour à cause de la guerre[2]. En 1683 et 1684, afin de fluidifier la circulation, le stationnement des chariots de charbon et des brasseurs est interdit[57] ; puis en 1700, le sol de la grand-place est relevé de deux pieds[2]. En 1717, la Grande Garde est bâtie[58] à la place du corps de garde[2],[44] en modifiant la façade[46].

Époque contemporaine : jusqu'à la place du Général-de-Gaulle[modifier | modifier le code]

Alors que la Révolution française éclate, la Première Coalition se met en route. En 1792, après la déroute de Marquain, Theobald de Dillon, déjà à l'agonie, meurt dans un bûcher allumé sur la Grand'Place avec les enseignes des maisons voisines[59] et un de ses bourreaux est guillotiné à peu près au même endroit le 13 juillet de la même année[60]. Toujours en 1792, le 1er mai, un arbre de la liberté de plus de cent pieds de haut est planté[61]. Puis, lors du siège de Lille, les bombardements incendient l'église Saint-Étienne[62] et sapent une tourelle de la bourse de commerce[2]. Malgré cela, certains habitants s'amusent avec les boulets lancés par les Autrichiens[63]. À la fin de la guerre, une estrade est dressée sur la place par la municipalité. Elle comporte une pyramide composée à sa base d'attributs de guerre et de drapeaux français, et au sommet, d'une représentation de la Renommée. Un cortège composé du conseil de la commune et de citoyens commissaires de la Convention nationale se rend sur la place. Après la lecture de la loi, La Marseillaise y est entonnée. Au soir, l'estrade doit être illuminée, mais la pluie empêcha l'allumage des lampions[64].

En 1803, lors du passage de Napoléon Ier à Lille, la grand-place accueille en son centre une immense esplanade qu'accompagne un temple d'architecture grecque bâti en cercle ; celui-ci s'illuminait à la tombée de la nuit[65]. De nombreux Lillois et de nombreux étrangers font le déplacement pour venir le voir[65]. Sous le Premier Empire et la Restauration, les constructions publiques se limitent à des opérations ponctuelles[66], puis à la sortie des Cent-Jours, les habitants de la place font une grande fête célébrant Henri IV et la famille des Bourbons[67]. En 1845, en l'honneur de la résistance des Lillois face au siège de 1792, la colonne de la Déesse est inaugurée au centre de la place[68]. Vers la fin du XIXe siècle, les tramways sillonnent la place, à la fois hippomobile et à vapeur[69].

Photo de la Grand'Place de Lille durant la Première Guerre mondiale.
La Grand'Place de Lille durant la Première Guerre mondiale.

Au début du XXe siècle, le côté ouest est le « rang des cafés », où se côtoient plusieurs cafés[70], le siège du journal L'Écho du Nord se situe dans un petit bâtiment entre la Grande Garde et un café[71]. Durant la Première Guerre mondiale, l'Intendantur prend place au no 25[72]. Après la guerre, les « Amis de Lille » décorent la Grand-Place pour la rentrée du 43e régiment d'infanterie, en 1919[73], avec des guirlandes de verdure, puis pour l'arrivée du président de la République française, Paul Deschanel, en 1920[74]. Pour montrer sa suprématie, le journal L'Écho du Nord bâtit en 1936 un hôtel particulier de huit étages[75], à côté de la Grande Garde. Durant la Seconde Guerre mondiale, le 1er juin 1940, le général Alfred Wäger rend honneur à la résistance des troupes du général Molinié en face de l'hôtel-restaurant Bellevue[76]. Avec l’épuration qui suit la Libération, le bâtiment auparavant occupé par le quotidien Le Grand Écho du Nord, revient à La Voix du Nord, Nord libre et Liberté[77],[78]. La place prend le nom de « place du Général-de-Gaulle », en [13].

Afin de creuser le parking souterrain en 1989, des sondages sont effectués dès 1986 et les fouilles suivent durant huit mois consécutifs en 1988 et 1989[79]. À la fin des travaux la grand-place devient partiellement piétonne[9], le pavage de la rue est refait sur une chape de sable[4] et la grande roue fait sa première apparition pour le marché de Noël se déroulant sur la place Rihour[80]. Vingt ans après, certains pavés n'ont pas résisté au passage des bus et sont remplacés provisoirement par du macadam. Du 15 février au 30 juin 2011, la place du Général-de-Gaulle est refaite à l'identique sur un lit de béton afin de consolider les pavés[4]. Après cette période, une zone de rencontre est mise en place[81] et une charte des terrasses est instaurée[82]. À l'été 2016, l'accès pour les voitures traversant la place passe en sens unique[6]. En parallèle, depuis 2004 avec l'inscription de Lille comme Capitale européenne de la culture, la place qui accueille temporairement des œuvres, est le point de rassemblement de festivités[19].

Architecture et monuments[modifier | modifier le code]

Photo panoramique de la place.
Vue panoramique de la place du Général-de-Gaulle en 2014. Au centre, la colonne de la Déesse et à droite, la Vieille Bourse.

Colonne de la Déesse[modifier | modifier le code]

Photo de la colonne.
La colonne de la Déesse.

La colonne commémorative du siège de 1792, couramment appelée colonne de la Déesse, occupe le centre de la place depuis 1845 pour commémorer la résistance de la ville au siège autrichien de 1792[68]. Elle était destinée à l'origine à l’ornementation de la place Rihour[83]. La première pierre est posée le  ; la statue est inaugurée trois ans plus tard, le 8 octobre 1845[84].

La colonne de marbre est l'œuvre de Charles Benvignat, la statue de bronze est sculptée par Théophile Bra[85],[86]. La statue à couronne murale symbolise la ville, qui se défend, un boutefeu à la main.

Édifices[modifier | modifier le code]

plan de la place
La place et ses bâtiments.

Les édifices répartis autour de la grand-place représentent un panorama de l'architecture lilloise entre le XVIIe et le XXe siècle[87].

Le plus ancien édifice encore en place est la Vieille Bourse. Le bâtiment à l'architecture typique de la renaissance flamande du XVIIe siècle sépare la Grand'Place de la place du Théâtre. Composée de l'emboîtement de vingt-quatre demeures identiques qui renferment une cour intérieure[88], elle est bâtie suivant les plans de Julien Destrée en 1652 et se termine l'année suivante[54]. Ancienne bourse de commerce, elle accueille jusqu'au XIXe siècle, la chambre de commerce de Lille et depuis, de nombreux bouquinistes[89]. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1921[90] et se situe au no 30[91].

Vient ensuite la Grande Garde, construite en 1717, par Thomas-Joseph Gombert[58] pour accueillir le corps de garde royal. La façade du bâtiment, d'architecture classique[92], en pierre blanche et en grès[93] du côté de la place du Général-de-Gaulle, est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1925[94]. C'est devenu le théâtre du Nord[58] qui se situe au no 4[95].

Plus de deux cents ans plus tard, en 1936, à son côté droit est construit le bâtiment du journal local La Voix du Nord. Ce bâtiment, appartenant à l'origine au journal Grand Écho du Nord est bâti par Albert Laprade. Sa façade rappelle le pignon à pas de moineaux, habituel dans la tradition flamande[96]. La façade de style néo-flamand[75] qui comporte les blasons des principales villes de la région est surmontée d'une statue des Trois Grâces en bronze symbolisant les trois anciennes provinces de la région : Flandre, Artois et Hainaut[58]. Il s'agit de l'œuvre de Raymond Couvègnes[97]. Son rez-de-chaussée accueille une galerie commerciale[98],[99]. Il se situe au no 8[100].

Maisons, immeubles et hôtels[modifier | modifier le code]

Quatre lots d'immeubles font partie des monuments historiques de Lille. L'immeuble à l'angle de la rue Neuve et de la place du Général-de-Gaulle est inscrit à l'inventaire des monuments historiques, à l'exception du rez-de-chaussée depuis le 25 mai 1945[101]. Ceux aux no 9[102], no 21[103], nos 34, 44 et 52[104] ont leurs façades et leurs toitures inscrites à l'inventaire des monuments historiques depuis, respectivement, le 9 mars et le 14 mars 1944 pour les deux premiers et depuis le 8 juin 1966 pour les trois derniers.

La maison bourgeoise aux nos 64-66 date de 1455[105]. Deux-cent-vingt ans plus tard, le nouveau propriétaire la rasa totalement pour la reconstruire à l'identique et modifier sa cave[106]. En 1828, un troisième étage y est élevé[60] puis surmonté d'un fronton avec un soleil[84].

La date de construction de l'hôtel Bellevue n'est pas connue. L'hôtel a accueilli Mozart lors de sa tournée européenne en 1765[107]. Situé dans une ancienne demeure bourgeoise et accessible depuis la rue Jean-Roisin, l'hôtel offre une vue sur la place[108]. Le bâtiment voisin, logeant le Furet du Nord a été ravalé en 1969 ; la façade du XIXe siècle a été modifiée pour retrouver celle du XVIIIe siècle[109] et a été restaurée en 1990[110].

Utilisations[modifier | modifier le code]

Photo de la grande roue de Noël avec en arrière-plan, la colonne de la Déesse.
La grande roue, pendant le marché de Noël.

Commune dans les Pays-Bas méridionaux, la grand-place est la place plus ou moins principale de la commune et le lieu des grands marchés et des fêtes[111].

Marchande, commerçante et économique[modifier | modifier le code]

Sur le marché se vendaient les blés des campagnes méridionales pour la Flandre[112] depuis le Moyen Âge[21] sous un bâtiment de type halle au XIIIe siècle, puis sous de petites échoppes au début du siècle suivant[33]. Au milieu du siècle, un marché régulier voit le jour ; celui-ci vend de tout[113]. Avant la construction de la bourse de commerce, la « Vieille Bourse », les commerçants et les industriels se réunissaient tous les jours, excepté le dimanche à midi et le soir sur la place, à proximité de la fontaine au Change et de la chapelle des Ardents[114]. Lancée par Marguerite de Constantinople, la foire annuelle permet de contribuer à l'activité économique de la commune[115]. Faisant auparavant partie de la foire annuelle[116], la braderie de Lille la remplaça au fil du temps. Cette dernière se déroule toujours sur la place.

Au début des années 2010, la place du Général-de-Gaulle comporte plusieurs magasins et quelques restaurants. Fondé en 1936 et établi en 1959 sur la place du Général-de-Gaulle à Lille, le Furet du Nord, se situe au no 15[117]. Il s'agit d'une des plus grandes librairies d'Europe et la plus grande de France avec 8 000 m2 de surface[58]. Il est autant visité par les touristes que le beffroi ou le Palais des beaux-arts[118]. La galerie commerciale Grand'Place se situe sous le bâtiment de La Voix du Nord et mène vers la Fnac et le centre commercial Les Tanneurs[98]. Séparés par la rue du Petit-Paon, la Houblonnière et le Coq hardi sont deux estaminets de la place du Général-de-Gaulle. Installés respectivement aux nos 42 et 44, les estaminets n'ont pour seul concurrent sur la place qu'un McDonald's ; d'autres proches estaminets se situent au sud, au début de la place Rihour[119],[120]. La place accueille également Café Méo, composé d'un salon de dégustation de thé et d'une boutique d'épicerie fine aux nos 3-5[121],[122] ; Sephora, Nocibé et Marionnaud, trois chaînes de magasins de parfums et de produits cosmétiques, se situent respectivement au no 7[123], au no 9 et au no 40[124].

Culturelle, festive et touristique[modifier | modifier le code]

La place servait et sert encore aux manifestations officielles qu'offre la municipalité aux Lillois[125].

La fête de l'Épinette est créée au XIIIe siècle[126]. Lors de cette fête, le mardi gras de chaque année, le nouveau roi désigné se faisait remettre sur la place du marché une branche épineuse, afin de lui rappeler qu'il devait honorer la Sainte-Épine. Il la déposait ensuite au couvent des Dominicains[127]. Le dimanche suivant, des tournois étaient disputés sur la place qui avait été dépavée[128] et sablée pour l'occasion[39]. Les joutes sont arrêtées en 1486[129] ; la fête est suspendue de 1470 à 1475, puis de nouveau en 1516[130]. Elle est arrêtée définitivement par Philippe II d'Espagne en 1556[131],[39].

Le 5 février 1600, des décors sont mis en place sur la Grand'Place en l'honneur des archiducs de Lille Albert et Isabelle[132]. Une autre fête célèbre la naissance du premier fils de Louis XV, en 1729[132]. En 1768, le centième anniversaire de l'arrivée de Louis XIV, roi de France, y est célébré[125]. En , un temple circulaire est édifié en face de la Grande Garde, en l'honneur de la naissance du fils aîné le Louis XVI[133].

Depuis la suppression du stationnement de surface en 1989[19], la grand-place est un enjeu d'urbanisme. La même année, pour la première fois, la grande roue est installée sur la grand-place de Lille durant le marché de Noël qui se tient sur la place Rihour[80]. Depuis Lille 2004 et sa suite Lille 3000, la place accueille des expositions temporaires. La place a vu s'élever une « forêt suspendue » en 2004[19], un défilé pour l'inauguration de « Fantastic » de Lille 3000 en 2012[134],[135] et s'est vu poser au printemps 2014 un parterre de fleurs composé de cagettes qui ont servi de « pixels » à un artiste lillois[136],[137]

Dans un souci de cohérence[138], les parasols, les paravents, les chaises, les tables, les porte-menus, les jardinières et éclairages extérieurs, ainsi que leurs emplacements sont réglementés. Pour la place du Général-de-Gaulle, les terrasses accolées à la façade sont limitées à quatre mètres de profondeur et les terrasses déportées sont autorisées par carrés de quatre mètres de côté cumulables, dans la limite de quatre maximum, et limitées à huit mètres de profondeur. Un couloir de sécurité de quatre mètres et un couloir de flux doivent être maintenus[139].

Militaire et politique[modifier | modifier le code]

Autrefois, l'armée y faisait des démonstrations de force[140], des exercices et des défilés tous les jours sauf le mercredi et le samedi, jours d'un immense marché[111]. Le dimanche, le général de division passait en revue ses troupes[17]. Pour l'inauguration de la colonne de la Déesse, le 8 octobre 1845, les troupes défilent devant le monument et des feux de Bengale illuminent la place au soir. Les musiques de la garnison y exécutent des morceaux de l'harmonie. Le lendemain, un festival est donné[141]. En 1915, l'anniversaire de Guillaume II d'Allemagne est célébré avec un défilé des troupes d'occupation, un concert et un feu d'artifice[142]. En 1919, lors de la rentrée du 43e régiment d'infanterie, la place était décorée avec des guirlandes de verdure[73].

La place comportait la halle échevinale et son beffroi, lieu de l'administration municipale de la commune. La place servait aux exécutions[143] et comportait un pilori[40]. Outre les vendeurs de fausses pièces[40], le faux Baudouin IX en 1225[144] et Theobald de Dillon en 1792[59], y sont tués. Lorsqu'une personne hors de Lille, mais appartenant à la châtellenie, avait battu, blessé ou tué un Lillois, elle était exécutée sous les bannières et les instruments de musique[145].

En 1925, les funérailles de l'ancien maire socialiste de la commune, Gustave Delory, s'y déroulent[140].

Religieuse[modifier | modifier le code]

Photo du tableau La Procession de Lille représentant la grand-place avec à gauche la grande garde et la majorité du tableau représente des corps militaires équestres ou piétons.
La Procession de Lille, sur la grand-place, par François Watteau (1801).

En , Marguerite de Constantinople, sollicitée par les chanoines de la collégiale Saint-Pierre, institue la Procession. Cette fête religieuse honore Notre-Dame-de-la-Treille. Tous les Lillois et toute la Flandre y étaient invités[133], y compris le Magistrat et le clergé[146]. Du 24 juin au 2 juillet 1845 a lieu le jubilé séculaire de Notre-Dame-de-la-Treille[147], la Procession passe par la place[148].

La place comportait également l'église Saint-Étienne[21] et la chapelle des Ardents, deux édifices religieux qui ont été détruits.

Dans les arts[modifier | modifier le code]

La Grand'Place a été peinte par François Watteau, dit Watteau de Lille. Le tableau nommé La Procession de Lille est exposé au musée de l'hospice Comtesse à Lille. Sur ce tableau, la Grande Garde est défendue en bas par une rangée de cavaliers en uniforme rouge et une autre de fantassins au premier étage[149].

Fin des années 2000, la place a également servi de décor pour le jeu vidéo post-apocalyptique Leelh. La ville est imaginée en 2087, après un cataclysme survenu en 2060[150].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Jusqu'au XXIe siècle. À partir de cette date-là, les historiens considèrent le forum comme le quartier bourgeois de la commune.
  2. Le Magistrat représente le corps municipal de la commune ; il s'appelle également « Loi ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. [Auzias et Labourette 2013b] Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Nord-Pas-de-Calais : Picardie 2013-2014, Petit futé, , 428 p. (lire en ligne), p. 172.
  2. a b c d e f g h et i Derode 1848, p. 115-116.
  3. a b et c [Blocquet 1826] Simon-François Blocquel, Nouveau conducteur ou Guide des étrangers dans Lille et dans ses environs, Castiaux, , 299 p. (lire en ligne), p. 111.
  4. a b et c Julien Gilman, « Quatre mois de chantier sur la Grand-Place », sur le site du quotidien Nord Éclair, (consulté le ).
  5. Damien, « RETRO 2011 : la Grand'Place de Lille devient une zone de rencontre », sur le site de l'association Zoom sur Lille, (consulté le ).
  6. a et b Hélène Tonneiller et Jean-Marc Vasco, « Lille : les sens de circulation commencent à changer dès ce lundi », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  7. [PDF] Frédéric Héran, « Les politiques de modération de la circulation automobile sont-elles économiquement justifiées ? », chroniques d'économie politique coordonnées par Richard Sobel,‎ (lire en ligne).
  8. Mathieu Pagura, « Grand-Place : bilan mitigé pour la zone de rencontre lilloise », sur le site du quotidien gratuit Metronews, (consulté le ).
  9. a b c d et e Anthony Courtois et Frédéric Héran, Les impacts économiques d’une piétonisation de la Grand-Place de Lille - Étude exploratoire – juin 2007, Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques de l'université de Lille 1, [lire en ligne], consulté le 24 janvier 2014.
  10. Philippe Menerault et Alain Barré, Gares et quartiers de gares : signes et marges : Lille, Rennes et expériences internationales (Italie, Japon, Pays-Bas) : actes du séminaire international du 22 mars 1999, IFSTTAR/INRETS, , 216 p. (lire en ligne), p. 95-97.
  11. « Navette du Vieux Lille », sur le site de Transpole (consulté le ).
  12. Olivier Aballain, « La navette investit le Vieux-Lille », sur le site du quotidien gratuit 20 minutes, (consulté le ).
  13. a et b [PDF] J.-P. V., Liberté : de la Grand-Place à la rue de Lannoy in Journal de la société des amis de Panckoucke, avril 2007, p. 2, [lire en ligne].
  14. Chaix 2013, p. 9.
  15. a b et c Guiffray et Blieck 1994, p. 208.
  16. Abel Hugo, France pittoresque : ou description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France offrant en résumé pour chaque département et colonie l'histoire, les antiquités, la topographie […] avec des notes […] et des renseignements statistiques […] accompagnée la statistique générale de la France […], Delloye, , 320 p. (lire en ligne), p. 293.
  17. a b c d et e [Regnault-Warin 1803] Jean-Joseph Regnault-Warin, Lille ancienne et moderne, Lille, Castiaux, , 336 p. (lire en ligne), p. 144-145.
  18. Guy Gosselin, La symphonie dans la cité : Lille au XIXe siècle, Vrin, , 504 p. (lire en ligne), p. 25.
  19. a b c et d Olivier Ducuing, « La place de la Déesse, au cœur de l'identité lilloise », Les Échos, no 19700,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  20. a b c et d Quarré-Reybourbon 1885, p. 7.
  21. a b c et d Henri Roussel et François Suard, Alain de Lille, Gautier de Châtillon, Jakemart Giélée et leur temps : actes du colloque de Lille, octobre 1978, Presses Univ. Septentrion, , 404 p. (lire en ligne), p. 12.
  22. Guiffray et Blieck 1994, p. 219.
  23. a b et c Blieck 1988.
  24. a b c et d Nicolas Dessaux, « Le castrum et le forum de Lille au XIe siècle : nouvelle synthèse des données historiques et archéologiques », Revue du Nord,‎ , p. 198 (lire en ligne).
  25. Plan d'assemblage - Grands quartiers - IRIS 2000 - Lille, Insee, 1999, [lire en ligne], consulté 24 janvier 2014.
  26. de Saint-Léger 1942, p. 46.
  27. Guiffray et Blieck 1994, p. 220.
  28. Clabaut 2001, p. 135.
  29. a b et c Guiffray et Blieck 1994, p. 213.
  30. a et b Thiery, Zamolo et Langlet 2012, p. 6.
  31. Isabelle Leclercq, Lille d'antan : Lille à travers la carte postale ancienne, HC Editions, , 109 p. (lire en ligne), p. 25.
  32. a et b Guiffray et Blieck 1994, p. 215.
  33. a et b Guiffray et Blieck 1994, p. 214.
  34. a b et c Guiffray et Blieck 1994, p. 218.
  35. a et b Guiffray et Blieck 1994, p. 216.
  36. Clabaut 2001, p. 136.
  37. a et b Guiffray et Blieck 1994, p. 217.
  38. a b c d et e Guiffray et Blieck 1994, p. 210.
  39. a b et c Quarré-Reybourbon 1885, p. 8.
  40. a b c d e et f Guiffray et Blieck 1994, p. 211.
  41. van den Neste 1996, p. 95.
  42. Quarré-Reybourbon 1885, p. 8-9.
  43. Clabaut 2001, p. 15.
  44. a et b Lille au XVIIe siècle : des Pays-Bas espagnols au Roi-Soleil, RMN, , 375 p. (lire en ligne), p. 346-347.
  45. Quarré-Reybourbon 1885, p. 11.
  46. a et b Thiery, Zamolo et Langlet 2012, p. 20.
  47. Thiery, Zamolo et Langlet 2012, p. 11.
  48. a et b [Lottin 2013] Alain Lottin, Lille, citadelle de la Contre-Réforme ? : 1598-1668, Presses Univ. Septentrion, , 538 p. (lire en ligne), p. 20.
  49. Blocquel 1826, p. 113.
  50. de Saint-Léger 1942, p. 222.
  51. Blocquel 1826, p. 114.
  52. Lottin 2013, p. 353.
  53. Lucien Joseph de Rosny, Histoire de Lille, capitale de la Flandre française, depuis son origine jusqu'en 1830, Techener, , p. 268.
  54. a et b [Marchand 2003] Philippe Marchand, Histoire de Lille, vol. 5, Éditions Jean-Paul Gisserot, , 126 p. (lire en ligne), p. 36.
  55. Quarré-Reybourbon 1885, p. 19.
  56. Michel Martin, Les monuments équestres de Louis XIV : une grande entreprise de propagande monarchique, Picard, , 239 p. (lire en ligne), p. 189.
  57. [de Saint-Léger 1942] Alexandre de Saint-Léger, Histoire de Lille : des origines à 1789, Raoust, , 466 p. (lire en ligne), p. 397.
  58. a b c d et e Chaix 2013, p. 11.
  59. a et b [Bruneel 1848] Henri Bruneel, Histoire populaire de Lille, Danel, , 234 p. (lire en ligne), p. 154-156.
  60. a et b Quarré-Reybourbon 1885, p. 30.
  61. Paul Foucard et Jules Finot, La défense nationale dans le Nord, de 1792 à 1802, t. 1, Imprimerie de Lefebvre-Ducrocq, 1890-1893, 869 p. (lire en ligne), p. 58.
  62. Bruneel 1817, p. 154.
  63. Victor Derode, Le siège de Lille en 1792, Danel, , 79 p. (lire en ligne), p. 43.
  64. Eugène Debièvre, 1792. La Guerre dans les environs de Lille (28 avril au 23 novembre). Le bombardement de Lille (24 septembre au 8 octobre). : Documents militaires et anecdotiques recueillis dans un journal de l'époque, mis en ordre, avec avertissement et notes, G. Leleu, , 269 p. (lire en ligne), p. 207-208.
  65. a et b Regnault-Warin 1803, p. 318.
  66. Marchand 2003, p. 76.
  67. Charles Adam, Souvenirs d'un Lillois, Imprimerie de Lefebvre-Ducrocq, , 16 p. (lire en ligne), p. 7.
  68. a et b Marchand 2003, p. 61.
  69. Gaston Bonnefont, Voyage en zigzags de deux jeunes Français en France, Paris, Maurice Dreyfous, , 524 p. (lire en ligne), p. 443.
  70. Hippolyte Verly, Centenaire de la Société des sciences : Lille, il y a cent ans, Lille, Imprimerie L. Danel, , 109 p. (lire en ligne), p. 35.
  71. [Visse 2004] Jean-Paul Visse, La presse du Nord et du Pas-de-Calais au temps de l’Écho du Nord : 1819-1944, Presses Univ. Septentrion, , 279 p. (lire en ligne), p. 146.
  72. Eugène Martin-Mamy, Quatre ans avec les barbares : Lille pendant l'occupation allemande, Renaissance du livre, , 292 p. (lire en ligne), p. 193.
  73. a et b Léon Gobert, « Chronique de la semaine », Journal des réfugiés du Nord,‎ (lire en ligne)
  74. « Les Amis de Lille préparent la réception du Président Deschanel », Le Grand écho du Nord de la France,‎ (lire en ligne)
  75. a et b Visse 2004, p. 237.
  76. Frontstalag 102 Lille durant la Seconde Guerre mondiale, consulté le 7 janvier 2021.
  77. Estager 1986, p. 242.
  78. Anne Philip, La presse quotidienne régionale française, I.P.E.C., , 271 p. (lire en ligne), p. 34.
  79. Guiffray et Blieck 1994, p. 212.
  80. a et b « Lille Planète », Lille Mag, no 99,‎ (lire en ligne).
  81. « La notion de chantier furtif » [PDF], sur le site de la communauté urbaine, (consulté le ), p. 21.
  82. « Terrasses de Lille : et maintenant, les travaux », sur le site du quotidien Nord Éclair, (consulté le ).
  83. « La déesse », sur un site de Lille Métropole Communauté urbaine (consulté le ).
  84. a et b Quarré-Reybourbon 1885, p. 33.
  85. « Colonne commémorative du siège de 1792 ou Colonne de la déesse - Grand-Place - Lille », sur e-monumen.net (consulté le ).
  86. [Betzinger 2007] David Betzinger, Retour à Lille : les mêmes lieux photographiés d'un siècle à l'autre, Les Beaux jours, , 215 p. (lire en ligne), p. 30.
  87. [Chaix 2013] Audrey Chaix, Dossier de presse - Lille 2013, Office de tourisme de Lille, [lire en ligne], p. 9.
  88. Chaix 2013, p. 9-10.
  89. « La Vieille Bourse et les chambres de commerce », sur le site de Lille Métropole, (consulté le ).
  90. « Vieille bourse du commerce », notice no PA00107569, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  91. Auzias et Labourdette 2012, p. 371.
  92. Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Lille Métropole 2013, Petit Futé, (lire en ligne), p. 383.
  93. Alexandre Saint-Léger, Revue du Nord, vol. 6, Université de Lille, (lire en ligne), p. 137.
  94. « Bâtiment dit la Grande Garde », notice no PA00107568, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  95. Auzias et Labourdette 2012, p. 162.
  96. Lille : capitale de Flandres, Les Points cardinaux, , 141 p. (lire en ligne), p. 104.
  97. Visse 2004, p. 236.
  98. a et b « Les Tanneurs & Grand’Place » [PDF], sur le site du groupe immobilier Altarea Cogedim (consulté le ).
  99. André Soleau, La Voix du Nord : la grande braderie, L'Harmattan, , 211 p. (lire en ligne), p. 100.
  100. Collectif, Guide économique Nord-Pas-de-Calais, Éditions PTC, , 320 p. (lire en ligne), p. 142.
  101. « Immeuble (à l'angle de la rue Neuve) », notice no PA00107636, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  102. « Immeuble (no 9) », notice no PA00107637, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  103. « Immeuble (no 21) », notice no PA00107638, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  104. « Immeubles (no 34, 44 et 52) », notice no PA00107639, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  105. Quarré-Reybourbon 1885, p. 6.
  106. Quarré-Reybourbon 1885, p. 24.
  107. Dominique Auzias, Voyages d'affaires en France, Petit Futé, , 335 p. (lire en ligne), p. 135.
  108. Auzias et Labourdette 2013a, p. 27.
  109. Jean Feller, « Rendez-vous au Furet... », Communication et langages, vol. 22, no 22,‎ , p. 98 (lire en ligne).
  110. Betzinger 2007, p. 20.
  111. a et b [Denys 2002] Catherine Denys, Police et sécurité au XVIIIe siècle : dans les villes de la frontière franco-belge, L'Harmattan, , 436 p. (lire en ligne), p. 395.
  112. Marchand 2003, p. 13.
  113. Guiffray et Blieck 1994, p. 216-217.
  114. Réunion des sociétés des beaux-arts des départements ..., vol. 16, (lire en ligne), p. 314.
  115. Bruneel 1848, p. 25.
  116. Blocquel 1826, p. 121.
  117. Mercier et al. 2010, p. 175.
  118. Ludovic, « Furet du Nord : la plus grande librairie de France se trouve dans le Nord », Web Libre, (consulté le ).
  119. (en) Laurence Phillips, Lille City Guide, Bradt Travel Guides, , 236 p. (lire en ligne), p. 76.
  120. Phillips 2009, p. 81.
  121. [Auzias et Labourdette 2013a] Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Autour de Lille 2013-2014, Petit Futé, (lire en ligne).
  122. Mercier et al. 2010, p. 318.
  123. [Mercier et al. 2010] Quentin Mercier, Jean-Paul Labourdette, Sébastien Dervin et Dominique Auzias, Lille Métropole, Petit Futé, , 408 p. (lire en ligne), p. 255.
  124. Mercier et al. 2010, p. 254.
  125. a et b Quarré-Reybourbon 1885, p. 28.
  126. [van den Neste 1996] Evelyne van den Neste, Tournois, joutes, pas d'armes dans les villes de Flandre à la fin du Moyen Age : 1300-1486, Librairie Droz, , 411 p. (lire en ligne), p. 55.
  127. Derode 1848, p. 385.
  128. [de Rosny 1836] Lucien de Rosny, Des nobles rois de l'Épinette; ou, Tournois de la capitale de la Flandre française, Leleu, , 64 p. (lire en ligne), p. 18.
  129. van den Neste 1996, p. 1.
  130. Pierre Adolphe Cheruel, Dictionnaire historique des institutions, mœurs et coutumes de la France, Hachette et C., , 1271 p. (lire en ligne), p. 1 102.
  131. Henri Bruneel, Conducteur ou guide des étrangers dans Lille et son arrondissement, Castiaux, , 292 p. (lire en ligne), p. 196.
  132. a et b Thiery, Zamolo et Langlet 2012, p. 32.
  133. a et b Jean Ehrard et Paul Viallaneix, Les Fêtes de la Révolution : colloque de Clermont-Ferrand, juin 1974, Société études robespierriste, , 645 p. (lire en ligne), p. 193.
  134. « Gare Saint Sauveur été 2012 » [PDF], sur le site de la mairie de Lille (consulté le ).
  135. John Smith, « Lille 3000 Fantastic 2012 : c'est parti ! », sur le site de la chaîne de télévision France 3, (consulté le ).
  136. Olivier Aballain, « Lille 3000 s'envoie des fleurs », sur le site du quotidien gratuit 20 minutes, (consulté le ).
  137. « La Ville de Lille et lille3000 réinventent les floralies. », sur Floralille, (consulté le ).
  138. M. TR., « La Charte des terrasses « pour les nuls » », sur le site du quotidien Nord Éclair, (consulté le ).
  139. Charte des terrasses lilloises rédigée par la mairie de Lille le 28 novembre 2011, [lire en ligne].
  140. a et b Auzias et Labourdette 2013b, p. 12.
  141. Inauguration du monument commémoratif de la défense de Lille en 1792, Ville de Lille, , 8 p. (lire en ligne).
  142. Annette Becker, Journaux de combattants et de civils de la France du Nord dans la Grande Guerre, Presses Univ. Septentrion, , 301 p. (lire en ligne), p. 170.
  143. Marchand 2003, p. 32.
  144. Henri Bruneel, Guide de la ville de Lille, Librairie ancienne et moderne de Vanackere, , 287 p. (lire en ligne), p. 6.
  145. de Rosny 1838, p. 69.
  146. « Plazas » et sociabilité en Europe et Amérique latine : colloque des 8 et 9 mai 1979, Casa de Velázquez, , 184 p. (lire en ligne), p. 133.
  147. Pierre Pierrard, Lille : dix siècles d'histoire, Éditions Actica, , 223 p. (lire en ligne), p. 139.
  148. Charles de Franciosi, Histoire du Jubilé séculaire de Notre-Dame de la Treille 1254-1854, Vanackère, (lire en ligne), p. 90.
  149. Denys 2002, p. 228.
  150. Hervé Naudot, « « Leelh », le jeu vidéo qui a imaginé Lille détruite, sort aujourd'hui sur le Net », sur le site de la société OUEST FRANCE MULTIMEDIA, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Place du Général-de-Gaulle (Lille).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Derode 1848] Victor Derode, « Station sur la Grande-Place », dans Histoire de Lille et de la Flandre Wallonne, Librairie de Vanackere, (lire en ligne), p. 76-82 et 115-116. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Estager 1986] Jacques Estager, Ami, entends-tu: la résistance populaire dans le Nord-Pas-de-Calais, Messidor, (ISBN 978-2-209-05837-2, lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Quarré-Reybourbon 1885] Louis Quarré-Reybourbon, Chronique d'une maison Lilloise : racontée par ses parchemins, Louis Quarré-Reybourbon, , 146 p. (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Guiffray et Blieck 1994] Alain Guiffray et Gilles Blieck, « Genèse et évolution d'une place publique. L'exemple de Lille », Actes des congrès de la Société d'archéologie médiévale,‎ , p. 207-224 (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Blieck 1988] Gilles Blieck, « Lille : Place du Général-de-Gaulle », Archéologie de la France - Informations,‎ (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Clabaut 2001] Jean-Denis Clabaut, Les caves médiévales de Lille, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du septentrion, coll. « Histoire et Civilisations », , 222 p. (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Virginie Thiery, Chantal Zamolo et Valérie Langlet, Laissez-vous conter la Grand'Place de Lille, Villes et Pays d'art, , 36 p. (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article