Place du Panthéon — Wikipédia

5e arrt
Place du Panthéon
Voir la photo.
Place du Panthéon vue de la rue Soufflot.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 5e
Quartier Sorbonne
Début Rue Clotilde
Place Sainte-Geneviève
Rue Cujas
Rue Soufflot
Rue Clotaire
Rue d'Ulm
Rue Valette
Historique
Ancien nom Place Sainte-Geneviève
Place du Panthéon-Français
Géocodification
Ville de Paris 6947
DGI 7034
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place du Panthéon
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Place du Panthéon
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La place du Panthéon est une place du 5e arrondissement de Paris, s'étendant devant le Panthéon.

C'était l'une des rares places de Paris, avec la place Vendôme et la rue de la Paix, qu'elle traverse, à ne contenir aucune végétation, jusqu'à son réaménagement terminé en 2018. La place arbore désormais des arbres en pot.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Cette place est située entre la place Sainte-Geneviève et les rues Clotilde, Cujas, Soufflot, Clotaire, d'Ulm et Valette.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle est ainsi nommée car elle entoure le Panthéon.

Historique[modifier | modifier le code]

Cette place, conçue avec la rue Soufflot qui la prolonge par l'architecte du Panthéon et de l'école de droit Clément-Germain Soufflot, fut commencée vers 1770 sur les anciens jardins de l'abbaye Sainte-Geneviève et à l'emplacement du collège de Lisieux dont les bâtiments achetés en 1758 furent démolis en 1762. La place et la rue Soufflot absorbèrent également l'ancienne rue de la Bretonnerie dont les maisons avoisinantes furent démolies (à l'exception de l'immeuble du 3 rue Soufflot).

Sous la Révolution française, les bâtiments de la faculté de droit sont transformés en mairie, jusqu'en 1805. Ils sont agrandis aux XIXe – XXe siècles[1].

L'ouverture de la rue Clotaire en 1832, la construction de la mairie du 5e arrondissement de 1844 à 1850 (son architecte, Hittorff, s'inspirant de la faculté de droit symétrique sur la place), la construction des immeubles des numéros 17 à 19 dans les années 1840 ont fixé la forme de son côté sud auparavant très irrégulier.

La place fut élargie dans sa partie au nord du Panthéon par la démolition, en 1844, des bâtiments de l'ancien collège de Montaigu, remplacés par la bibliothèque Sainte-Geneviève[2].

Elle s'appelait à l'origine « place Sainte-Geneviève », avant de prendre le nom de « place du Panthéon-Français » sous la Révolution.

En 1815, elle est renommée « place du Panthéon ».

Réaménagement de la place[modifier | modifier le code]

En 2015, est lancé un projet de réhabilitation de la place du Panthéon[3], qui s'inscrit dans le cadre plus vaste de l'action « Réinventons nos places ! ». Le principe est notamment de « proposer des espaces piétons plus aérés et plus agréables » et de « libérer la perspective autour du Panthéon[4] ». L'idée initiale de piétonnisation complète est abandonnée en 2017[5]. La maire du 5e arrondissement, Florence Berthout, fait prévaloir sa préférence pour une zone de rencontre pour l’ensemble de la place, avec une circulation limitée à 20 km/h. Elle déplore également la forte réduction du nombre de places de stationnement[5], dans un quartier qui en manque déjà[6]. C'est en effet pas moins de 144 places qui disparaissent. Les travaux débutent à l'été 2018, et coûtent 1 million d'euros[7].

Par ailleurs, la maire de l'arrondissement blâme la « catastrophe esthétique » du réaménagement : des blocs de granit (300 places), six plateformes en bois et des tables de pique-nique sont en effet installées sur la place, à l'initiative du collectif féministe Les MonumentalEs, qui pour sa part prône l'idée de « dé-normer la ville ». Ces critiques s'insèrent dans le cadre plus large d'une contestation de la dégradation du mobilier urbain à l'échelle de la capitale sous la mandature d'Anne Hidalgo[8]. La pétition lancée par la maire d'arrondissement recueille toutefois un nombre de signature limité[9] et le mobilier en bois est apprécié par les usagers des établissements d'enseignement secondaire et supérieur ainsi que des bibliothèques à proximité[10]. Pendant l'été 2019, 156 noms de femmes sont gravés sur ce mobilier urbain par une équipe menée par l'artiste Claire Courdavault[11], dans le cadre d'une démarche mémorielle sur la place des femmes[12],[13].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Panneau Histoire de Paris devant la faculté de droit.[réf. à confirmer]
  2. Alexandre Gady (photogr. Sylvain Pelly), La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier Latin : guide historique et architectural, Paris, Hoëbeke, , 327 p. (ISBN 2-84230-067-X), p. 168-169.
  3. « Réinventons nos places ! », paris.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Les nouveaux aménagements sur la place du Panthéon », paris.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b Marie-Anne Gairaud, « Place du Panthéon : la mairie renonce à son projet de piétonnisation », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Marie-Anne Gairaud, « Aménagement de la place du Panthéon à Paris : les riverains sceptiques », Le Parisien,‎ (lire en ligne).
  7. Marie-Anne Gairaud, « Paris : pour la place du Panthéon, des travaux cet été… et des questions en suspens », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Stéphane Kovacs, « Bancs, réverbères, kiosques : le mobilier urbain se dégrade », Le Figaro,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  9. Marie-Anne Gairaud, « Paris : place du Panthéon, la Ville dégaine un nouveau collectif pour « réfléchir » aux nouveaux usages », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. Jonas Tophoven, « Sept grandes places parisiennes font leur mue ... en douceur », sur www.batirama.com, (consulté le )
  11. Nicolas Gary, « “Pierres tombales” et femmes illustres : quel “ban” au Panthéon ? », sur ActuaLitté.com, (consulté le )
  12. Simon Louvet, « Au pied du Panthéon, un mémorial des grandes femmes gravé dans le bois », sur actu.fr (consulté le )
  13. « « Les MonumentalEs » Panthéon – Projet Mémoriel – Women’s Memory Project », sur Genre et ville, (consulté le )
  14. Antoinette Le Normand-Romain, « Le Penseur de Rodin », sur histoire-image.org, (consulté le ).
  15. Alexandre Gady et Sylvain Pelly, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier latin, Hoëbeke, (ISBN 978-2-84230-067-8).
  16. « 6, place du Panthéon », sur pss-archi.eu.
  17. Jacques Hillairet, Les 200 cimetières du vieux Paris, Paris, Éditions de Minuit, , page 123.

Article connexe[modifier | modifier le code]