Politique en Égypte — Wikipédia

La république arabe d'Égypte est une république instaurée à la suite du coup d'État mené en 1952 par les officiers Mohammed Naguib et Gamal Abdel Nasser, qui renversent le roi Farouk et mettent fin au règne de la dynastie de Méhémet Ali au pouvoir depuis 1805. Depuis lors, le pouvoir exécutif est détenu par le président de la République. En soixante-dix ans de régime républicain, alors qu'Abdel Fattah al-Sissi entame son troisième mandat, seuls six chefs d’État se sont succédé à la tête pays. Ces dirigeants sont tous, à l'exception de Mohamed Morsi (2012-2013) issus des rangs de l’armée égyptienne.

Histoire[modifier | modifier le code]

Si le premier président du pays est le général Mohammed Naguib qui arrive au pouvoir en 1953, le premier à accéder à cette fonction par la voix des urnes est Gamal Abdel Nasser, son frère d'arme lors du putsch qui renverse la monarchie en 1952[1]. Ce dernier le pousser à la démission de la présidence en 1954 à la suite de divergences politiques entre les deux hommes, et lui succède en juin 1956[1].

Entre 1981 et 2011, Hosni Moubarak occupe le poste de président de la République, réélu lors de référendums tous les six ans. En 2005, l'élection pour la présidence était pour la première fois ouverte à d’autres candidats. Le pouvoir législatif appartient à la Chambre des députés (membres élus pour une durée de cinq ans par suffrage universel). Enfin une assemblée consultative, appelée la Choura, est consultée par le président de la République et l'Assemblée du Peuple sur les décisions politiques. Cette assemblée est composée de 264 membres dont deux tiers sont élus et un tiers nommé par le président de la République.

Une vague de protestations populaires entraîne le départ du président Hosni Moubarak en .

En , Mohamed Morsi remporte l'élection présidentielle et devient ainsi le premier président du pays élu au suffrage universel dans une élection libre.

Un an après son arrivée au pouvoir, le président Morsi est massivement contesté par l'opposition qui regroupe diverses factions entre laïcs de gauche, anciens partisans du régime de Moubarak et différents groupes révolutionnaires, dont Tamarod (Rebellion). Une grande partie de la population reproche au nouveau président une dérive dictatoriale et une politique menée dans le seul intérêt de son organisation, les Frères musulmans. Après des rassemblements massifs dans tout le pays, l'armée, dirigée par le général Abdelfatah Khalil al-Sisi, lance un dernier ultimatum le . Celui-ci est rejeté le lendemain par Mohamed Morsi qui défend sa légitimité en soulignant qu'il a été élu démocratiquement, avec 52 % des voix. Cependant, selon des observateurs, l'ultimatum a été lancé dès le mois d', par la coalition des opposants, alors que la situation économique était au plus mal.

Il est remplacé par le président de la Haute Cour constitutionnelle, Adli Mansour, qui prête serment comme président par intérim[2],[3]. Le , on apprend que Mohamed Morsi est détenu par l'armée et que des mandats d'arrêt sont émis à l'encontre des dirigeants des Frères musulmans. Le , le Parlement est dissous. Le , l'armée déclare que Mohamed Morsi est en prison dans l'attente de son procès pour collusion avec le mouvement palestinien du Hamas.

Un référendum constitutionnel a lieu en .

L'organisation d'élections législatives se déroule entre février et , de même que l'élection présidentielle au début de l'été de la même année, le pouvoir intérimaire exerçant ses prérogatives jusque-là[4]. À la fin de 2013, le nouveau pouvoir militaire est à son tour la cible de contestations, notamment à cause de la répression de manifestations et de l'arrestation d'activistes démocrates[5].

Gouvernement égyptien[modifier | modifier le code]

Principaux partis politiques[modifier | modifier le code]

Les principaux partis politiques en 2013 sont[6] :

  1. Les Frères musulmans
  2. Alliance pour l'Égypte (bloc islamique)
  3. Parti Al Nour (extrême droite salafiste)
  4. Parti Al-Wasat
  5. Parti de la Constitution (Mohamed el-Baradei)
  6. Parti de l'alliance démocratique pour l’Égypte
  7. Parti de la paix démocratique
  8. Parti des citoyens égyptiens
  9. Parti de la liberté
  10. Parti national (Hazem Abu Ismail)
  11. Parti national de l’Égypte
  12. Parti du nouveau
  13. Parti du peuple
  14. Parti du courant populaire (Hamdin Sabahi)
  15. Parti de la réforme et du développement
  16. Parti : la révolution continuelle
  17. Parti d'une Égypte forte (Abdel Aboul Fotouh)
  18. Alliance de la révolution continue
  19. Front de salut national (FSN), créé en
  20. Tamarod (en) soutenu par les forces politiques suivantes : le shayfeencom, le mouvement Kefaya, le Front de Salut national constitué fin 2012 et le mouvement révolutionnaire de la jeunesse du .


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Farid Bahri, « Comment les présidents égyptiens ont « monarchisé » la République », sur Jeune Afrique, (consulté le )
  2. Égypte : Morsi retenu par l'armée, le juge Mansour prête serment, Le monde, 4 juillet 2013
  3. Reports : Morsi under house arrest, military coup underway in Egypt, sur HotAir. Consulté le 3 juillet 2013
  4. « Égypte : des législatives en février-mars », in Le Figaro, samedi 9 / dimanche 10 novembre 2013, page 8.
  5. Samuel Forey, « En Égypte, le régime harcèle les démocrates », in Le Figaro, samedi 30 novembre / dimanche 1er décembre 2013, page 9.
  6. « CIA - The World Factbook -- Egypt », sur cia.gov via Wikiwix (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]