Pont entre Kinshasa et Brazzaville — Wikipédia

Pont entre Kinshasa et Brazzaville (projet)
Image satellite de l'agglomération Brazzaville (au nord) - Kinshasa (au sud).
Image satellite de l'agglomération Brazzaville (au nord) - Kinshasa (au sud).
Géographie
Pays République du Congo
Coordonnées géographiques 4° 15′ 33″ S, 15° 17′ 05″ E
Fonction
Fonction Routier
Ferroviaire
Caractéristiques techniques
Longueur 1 575 m
Construction
Construction en projet

Carte

Le pont Brazzaville–Kinshasa est un projet de construction de pont route-rail sur le fleuve Congo, reliant la République du Congo à la République démocratique du Congo (RDC) au niveau de leurs capitales respectives, Brazzaville et Kinshasa.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le projet d'un tel pont fut conçu en 1991. Des études furent financées mais le projet tomba finalement à l'eau faute de financement et à cause des différents problèmes internes que les deux pays connaissaient[1].

En 2003, la Cellule d’infrastructures de transport, qui coordonne les projets routiers en Afrique centrale en coopération avec l’Union européenne, reprend l'idée et propose un nouveau site, en aval des deux capitales, où la largeur du fleuve n'est que de 500 m. Les experts estiment le coût de construction entre 40 et 80 millions de dollars américains[1]. Selon Jeune Afrique, dans un article d', son coût est de 400 millions d'euros[2].

En août 2005, le gouvernement de transition du Congo-Kinshasa est réticent au projet conçu dans le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), au coût évalué à 100 millions de dollars américains, car celui-ci pourrait porter préjudice à l'activité économique des ports de Matadi et de Boma[3]. En effet, le rapport de de la Banque mondiale (Africa Infrastructure Country Diagnostic)[4] estime que ce pont routier et ferroviaire « aiderait à accroître le trafic passant par Pointe-Noire et à améliorer la viabilité globale de cette voie. » Cette crainte est relayée par Jeune Afrique en [2].

Selon le directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo, Léonard She Okitundu, celle-ci risquerait de perdre son ouverture sur le monde extérieur en faveur du port de Pointe-Noire. La RDC accepterait la construction du pont sous certaines conditions comme la construction d'un port en eau profonde à Banana sur la côte de la RDC[5].

En , un Comité technique mixte (CTM) et un sous-comité ferroviaire (SCF) sont installés, lors d’un atelier préparatoire combiné à Brazzaville, afin de travailler sur la mise en œuvre du projet du pont route-rail et l’étude d’autres projets comme l’aménagement de la route KettaDjoum ou le prolongement du chemin de fer entre Kinshasa et Ilebo[6].

En , la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) réactive le projet et estime que les travaux de construction du pont entre Kinshasa et Brazzaville pourraient commencer fin 2017 ou début 2018. En effet, le financement par la Banque Africaine de Développement et les deux Congo se précise[7].

Seulement, aujourd'hui la construction de ce pont n'est plus une priorité, le pays voulant prioriser la construction d'un port en eau profonde à Matadi pour garantir des accès directs à la mer.

Le , la Banque africaine de développement (BAD) annonce que les travaux de construction du pont seraient lancés en et a détaillé le financement qui se chiffrerait à 550 millions de dollars[8].

Les travaux devaient commencer en 2021 et se terminer en 2023, mais la pandémie de Covid-19 a conduit à reporter les travaux[9].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]