Pressignac — Wikipédia

Pressignac
Pressignac
Mairie et école de Pressignac.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Francis Beaumatin
2020-2026
Code postal 16150
Code commune 16270
Démographie
Gentilé Pressignacois
Population
municipale
360 hab. (2021 en diminution de 5,01 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 49′ 36″ nord, 0° 44′ 38″ est
Altitude Min. 163 m
Max. 281 m
Superficie 28,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Vienne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Pressignac
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Pressignac
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Pressignac
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Pressignac

Pressignac (Pressinhac en limousin, dialecte occitan) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Le village se situe en Charente limousine, sur les premiers contreforts du Massif central et il est limitrophe de la Haute-Vienne.

Ses habitants sont appelés les Pressignacois et les Pressignacoises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Clocher de Pressignac au loin.

La commune de Pressignac est une commune de la Charente limousine, limitrophe de la Haute-Vienne. Elle est une des plus importantes du canton de Charente-Vienne par sa superficie. Elle est à peu près deux fois plus grande que la moyenne des communes françaises (1488 hectares). C'est une contrée d'élevage, arrosée par de nombreux cours d'eau. La commune appartient aux deux bassins de la Vienne et de la Charente, et la ligne de partage de ces deux bassins parcourt tout le sud de la commune, à l'altitude moyenne de 250 mètres.

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

Position de Pressignac en Charente.
Pressignac
Voir l’image vierge
Position de Pressignac en Charente.

Le bourg de Pressignac, à 6 km au sud de Chabanais, 22 km de Confolens et 50 km au nord-est d'Angoulême, est construit au sommet d'une haute colline dominant la vallée de la Grêne.

Pressignac est aussi à 6 km à l'ouest de Rochechouart, et 40 km à l'ouest de Limoges[2].

Autrefois difficile d'accès, la commune est aujourd'hui à proximité de la route Centre-Europe Atlantique, de l'autoroute A 20 la reliant à Paris et Toulouse via Limoges, et du TGV Atlantique qui, par la gare d'Angoulême, permet de relier Bordeaux et Paris. La N 141, maillon de la route Centre-Europe Atlantique entre Angoulême et Limoges, passe à 6 km au nord du bourg, à Chabanais.

La commune elle-même est desservie par des routes de moindre importance, comme la D 160 et la D 161 qui se croisent au bourg.

La gare la plus proche est celle de Chabanais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Entrée du hameau de Chez Martin.

La commune présente un habitat très dispersé en dehors du bourg. Une trentaine de hameaux plus ou moins gros parsèment le territoire : Chez Bandes, Bonétève, Bors, le Bouchet, le Bournet, le Château Banal, la Chauffie, la Croix, les Fayolles, Fontceverane, Fougeras, la Gardette, les Gouttes, le Grand Bois, le Grand Chalais, la Guerlie, la Guierce, la Judie, Magniéras, Mandat, Chez Mariaud, Chez Martin, la Martinie, le Mas du Baud, Chez le Mineur, Pers, le Petit Chalais, Puymis, Valette, Veilleraud, Vouéras[3].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Relief[modifier | modifier le code]

La commune de Pressignac présente un point culminant d'une altitude de 281 mètres au lieu-dit du Petit Chêne, non loin de Mandat. Le point le plus bas est à 163 m d'altitude, en limite nord de la commune sur la Grêne. Le relief typique des contreforts du Massif central présente des plateaux vallonnés entaillés par les vallées de la Charente et de la Grêne.

Géologie[modifier | modifier le code]

Impactite (astroblème de Rochechouart-Chassenon)

Comme toute la partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune se trouve sur le plateau du Limousin, partie occidentale du Massif central, composé de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne.

Elle se situe aussi dans l'emprise d'un cratère météoritique, formé il y a environ 200 millions d'années, l'astroblème de Rochechouart-Chassenon.

La moitié occidentale de la commune est occupée par du granit, du gneiss et un peu de diorite, ainsi que des arènes argilo-sableuses sur les sommets. La moitié orientale de la commune est couverte de brèche issue de la météorite[4],[5],[6].

En 2008, le lieu-dit de la Judie a été protégé en vue d'être de nouveau labellisé European Geopark par l'Unesco. Il l'a été sous l’appellation Astroblème-Châtaigneraie limousine d'octobre 2004 à juin 2006 et fait désormais partie de la Réserve naturelle nationale de l’astroblème de Rochechouart-Chassenon[7],[8]. En effet, des mesures de gravité et des calculs ont permis de le déterminer comme le centre exact de l'impact de la météorite, qui a formé un cratère de 20 km de diamètre.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Pressignac.

La commune est située pour partie dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[9] et pour partie dans la région hydrographique de « la Loire de la Vienne (c) à la Maine (nc) », une partie du Bassin de la Loire, au sein du Bassin Loire-Bretagne[10]. Elle est drainée par la Charente, la Graine, la Chauffie, la Judie, le Charenton, le Got du Ris, le Pomper et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 27 km de longueur totale[11],[Carte 1].

  • La Charente: la commune est bordée au sud-ouest par le fleuve Charente sous la forme d'une retenue d'eau établie par le barrage de Lavaud (plage de la Guerlie).
  • La Grêne : ruisseau se jetant dans la Vienne à Chabanais, il détermine la limite de la commune au nord-est avec Chassenon. Deux écluses jalonnent son cours à l'emplacement des anciens moulins de Labit et de la Soutière. De petits ruisseaux se jettent dans la Grêne : le Got du Ris qui prend sa source vers Puymis, les ruisseaux de Pomper et de Mandat qui se rejoignent au niveau de l'étang de la Chauffie, et le ruisseau de la Judie.

Gestion des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente » et « Vienne ». Le SAGE « Charente», dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[12]. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [13].Le SAGE « Vienne», dont le territoire correspond au bassin du bassin de la Vienne, d'une superficie de 7 060 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Vienne[14]. Il est quant à lui une déclinaison du SDAGE du Bassin Loire-Bretagne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [15].

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat est océanique aquitain dégradé, à nuances montagnardes et continentales. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.

Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Pressignac[16] 1974 1023 18 23 85
Paris 1 662 637 12 17 8
Nice 2 724 733 1 27 1
Strasbourg 1 693 665 26 28 51
Brest 1 530 1 210 7 12 76
Bordeaux 2 035 944 3 31 69

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les formes anciennes sont Presinhaco (1280, graphie occitane latinisée), Prasinhaco[17], Pressinhec au XIIIe siècle[18].

L'origine du nom de Pressignac remonterait à un nom de personne gallo-romain Priscinus ou Priscinius auquel est apposé le suffixe -acum, d'origine gauloise, caractéristique de la propriété à l'époque gallo-romaine, ce qui correspondrait à Prisciniacum, « domaine de Priscinius ». Il y a homonymie étymologique avec Pressigny de langue d'oïl[19].

Dialecte[modifier | modifier le code]

La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[20]. Elle se nomme Pressinhac en occitan[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

La météorite[modifier | modifier le code]

Il y a 200 millions d'années, un astéroïde d'un kilomètre et demi de diamètre percuta la Terre entre les hameaux actuels de la Judie, Valette et Babaudus. L'impact laissa un cratère de 21 kilomètres de diamètre aujourd'hui disparu. Les roches du sous-sol furent modifiées sur plus de 5 kilomètres de profondeur. Les roches résultant de ce cataclysme aux alentours de Pressignac sont uniques en leurs genres : fracturées, fondues, remuées, on les appelle des brèches d'impact. Ces roches particulières ont été utilisées pour la construction des monuments et des maisons de la commune.

Le Néolithique[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est habité très tôt, sans doute dès le Néolithique, comme le prouvent les nombreuses haches et pointes de flèches retrouvées ici et là, en particulier autour du Camp de César[22]. Un polissoir à silex, d'un volume d'un mètre cube, a également été découvert en 1899 au Moulin Paute.

Protohistoire[modifier | modifier le code]

La civilisation de Hallstatt, pendant l'âge du fer, utilise une route venant de Narbonne et se dirigeant vers Nantes et la Bretagne. Cette ancienne route traverse le territoire communal de Pressignac, passant par Mandat, le Bost de la Herse, la Motte, la Négrerie et le bois des Besses, et longeant deux édifices datant de cette époque :

Le tumulus de la Motte, appelé aussi tumulus du Bonéthève, est un tertre d'environ 13 mètres de diamètre et de 1,5 mètre de hauteur au milieu des bois. Il fut fouillé en 1881 par Louis Armand de Préville et l'abbé Arbellot et livra des cendres, une urne funéraire en forme de vase (conservée au musée archéologique d'Angoulême), un os et une molaire de cheval et une pièce de fer interprétée comme étant un morceau de mors de cheval (conservé à la Société archéologique et historique de la Charente). Datant de 500 av. J.-C., il s'agirait de la tombe d'un important cavalier, incinéré avec son cheval[23].

Le camp de César, sur la colline du Petit Chêne, entre Bors et Mandat, est un carré d'environ 100 mètres de côté, entouré sur trois côtés d'un talus de presque trois mètres de large et un mètre de haut. Malgré son nom, ce n'était pas un camp romain (même si l'on peut penser que les Romains l'ont réutilisé). Une hypothèse est que ce camp devait être une sorte de caravansérail, étape sur cette route marchande de l'âge du fer. Les haches néolithiques trouvées en nombre aux alentours pourraient également faire penser à une occupation de ce lieu préhistorique. Ce terrain servit aussi beaucoup plus tard, peu avant la guerre de 1870, comme terrain de manœuvres militaires.

La voie d'Agrippa, ancienne voie romaine de Saintes à Lyon par Limoges et Chassenon traverse le nord de la commune entre Puymis et le moulin de la Soutière. En 1844, Jean-Hippolyte Michon disait que la chaussée près de Puymis était faite « de petits pavés en silex »[23],[24].

Le trésor de la Guierce[modifier | modifier le code]

En 1849, un trésor fut découvert dans un champ, près du village de la Guierce[25]. Il avait été enfoui par un riche gallo-romain, vers 275 après Jésus-Christ, sous la menace d’une invasion. Ce trésor comprenait de la vaisselle, des vases, des bijoux, des monnaies de bronze, d’or et d’argent, et surtout un splendide vase en émail champlevé. Les historiens le savaient, mais ignoraient ce qu’il était devenu. Or, récemment, des personnes originaires de Pressignac, eurent la surprise de voir dans une vitrine du musée Dobrée de Nantes, des bijoux en or et en argent provenant du trésor de la Guierce. Quant au vase en émail champlevé, d’une inestimable valeur, il se trouve au Metropolitan Museum of Art de New York[26]. Le reste a disparu. Depuis 2011, à l’initiative des Amis de Chassenon, une reproduction du vase est visible dans une vitrine du pavillon d'accueil de Cassinomagus[27].

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Sous l'Ancien Régime, la paroisse faisait partie du diocèse de Limoges et du comté d'Angoulême. Au XVIIIe siècle, elle était, comme Angoulême, dans la généralité de Limoges.

La Chauffie est un fief noble mouvant attesté depuis le XIIe siècle. On y devine encore les vestiges de l'ancien château féodal. Il était le siège d'une des quatre grandes seigneuries dépendant de la principauté de Chabanais et qui appartenait à la famille de Rochechouart[28].

L'après-guerre[modifier | modifier le code]

Plaque commémorant le passage de François Mitterrand à Pressignac.

Comme le souligne une plaque commémorative à la mairie, le président de la république François Mitterrand est passé à Pressignac en 1983 à l'occasion d'un voyage dans la région et sur l'invitation du député maire communiste André Soury[29].

Cette même année, un avion transportant de la drogue fit un atterrissage forcé dans un champ proche du Camp de César qui servit de cache pour la marchandise.

Le tour de France cycliste a traversé la commune de Pressignac en 1987 lors de la 11e étape du 11 juillet (Futuroscope-Chaumeil). Les villageois ont ainsi pu apercevoir le maillot jaune Charly Mottet et le peloton traverser le bourg à vive allure.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Municipalité[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1790 François Dupont de la Serve[30]   Bourgeois
1790 1790 Jean Soulat[31]   Proprétaire cultivateur
1790 1791 Arnaud Bigaud   Propriétaire
1791 1793 Jean-Baptiste Vidaud   Fermier
1793 1813 François Pichon   Propriétaire
1813 1840 Pierre Barrier Sainte-Marthe   Propriétaire agriculteur
1840 1849 Jean-Baptiste Augustin
Barrier Sainte-Marthe
  Propriétaire
1849 1870 Pierre Couraud   Propriétaire
1870 1871 Léonard Forestier   Propriétaire
1871 1878 Pierre Couraud   Propriétaire
1878 1884 Pierre Vigier Républicain Propriétaire cultivateur
1884 1919 Antoine Dumas Conservateur Propriétaire
1919 1944 Octave Faubert Républicain Entrepreneur
1944 1945 Henri Vigier[32]   Facteur-cultivateur
1945 1947 François Boulesteix   Cantonnier
1947 1959 François Blanchon   Cultivateur
1959 1977 Marcel Quichaud   Cultivateur
1977 1999 André Soury [33] PCF Cultivateur
Conseiller général du
canton de Chabanais (1976-2001)
Député (1956-1958 et 1978-1986)
1999 2002 Jean-Sylvain Boutinaud [34] DG Agriculteur
2003 2020 Maurice Faure SE Ouvrier papetier retraité
2020 En cours Francis Beaumatin SE Retraité GDF

Canton[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Anciennes écoles de Pressignac.

Pressignac fait partie, avec 57 autres communes de Charente, de la communauté de communes de Charente Limousine.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pressignac est une commune rurale[Note 1],[35]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[36],[37]. La commune est en outre hors attraction des villes[38],[39].

La commune comptait en 1999 64,7 % de propriétaires et 16,9 % de locataires (respectivement 63,3 % et 31,4 % pour le département)[40]. Une particularité locale est la part des habitants logés gratuitement qui était de 18,4 % (contre 5,3 % pour le département), ce qui est assez répandu en milieu rural. Pressignac disposait de dix logements HLM en 1999, soit 4,8 % du parc.

L'habitat, majoritairement ancien (64,3 % du parc date d'avant 1949), est constitué quasi exclusivement de logements individuels (98,8 %) de grandes tailles (70 % possèdent quatre pièces ou davantage), ce qui est caractéristique d'un habitat rural ancien[41].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32 %), prairies (30,8 %), zones agricoles hétérogènes (30,7 %), terres arables (4,2 %), eaux continentales[Note 2] (2,3 %)[42]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Pressignac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[43]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[44].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Pressignac.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 34,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 362 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 70 sont en aléa moyen ou fort, soit 19 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[45],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[46].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[43].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Pressignac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[47].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[49].

En 2021, la commune comptait 360 habitants[Note 3], en diminution de 5,01 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
1 3041 6691 0561 1981 2771 4461 5041 5111 463
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 4091 4701 3661 3151 3621 4341 5091 5041 515
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 5251 3541 1781 1091 0411 010934790781
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
665577519477449430427389349
2021 - - - - - - - -
360--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[50] puis Insee à partir de 2006[51].)
Histogramme de l'évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2007, Pressignac compte 427 habitants (soit une diminution de 5 % par rapport à 1999). La commune occupe le 18 047e rang au niveau national, alors qu'elle était au 16 449e en 1999, et le 183e au niveau départemental sur 404 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Pressignac depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1800 avec 1 669 habitants.

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 17,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 55,8 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 161 hommes pour 186 femmes, soit un taux de 53,6 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[52]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,3 
90 ou +
2,7 
15,0 
75-89 ans
24,0 
37,3 
60-74 ans
30,8 
22,9 
45-59 ans
15,0 
8,5 
30-44 ans
7,7 
8,6 
15-29 ans
10,0 
6,5 
0-14 ans
9,7 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2020 en pourcentage[53]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
75-89 ans
11,8 
20,3 
60-74 ans
20,9 
20,9 
45-59 ans
20,5 
16,8 
30-44 ans
16,1 
15,6 
15-29 ans
13,6 
16,4 
0-14 ans
14,5 

Économie[modifier | modifier le code]

Taux de chômage[modifier | modifier le code]

En 1999, le taux de chômage était de 14,2 % (moyenne nationale 12,9 %)[54]. Les données de 2006 laissent apparaitre un taux de chômage pour la zone d'emploi dont fait partie la commune de 7 % (moyenne nationale 8,8 %)[55].

Secteur primaire[modifier | modifier le code]

Camping des lacs de Haute-Charente.

Secteur secondaire[modifier | modifier le code]

  • Menuiserie - charpentes

Secteur tertiaire[modifier | modifier le code]

  • Gites ruraux.
  • Tourisme rural : lacs de Haute-Charente (plage de la Guerlie : restaurant, camping), centre équestre dans le bourg.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Culture[modifier | modifier le code]

Salle des fêtes de Pressignac.

Une salle des fêtes en centre-bourg propose à travers les associations de la commune et la municipalité diverses animations et repas festifs tout le long de l'année. Un parking a été spécialement aménagé à proximité.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Cigogne de Pers.
Fontaine restaurée au lieu-dit Les Gouttes.
  • Château de La Chauffie (ruines) du XVe et XVIIe siècles.
  • Château du Bonethève, édifié en 1878.
  • La cigogne de Pers est une machine à tirer l'eau d'un puits, comprenant un pivot formé par les deux branches d'un même tronc, un fléau de sept mètres de long articulé sur l'axe métallique traversant le haut des deux branches et reposant à l'arrière sur un autre tronc fourchu[56].
  • Le monument aux morts, inauguré en 1923, est l'œuvre de l'entrepreneur Boulesteix. La commune a payé un lourd tribut durant les différentes guerres : cinquante-huit morts en 14-18, neuf en 39-45 et un en Indochine.
  • La mairie et les anciennes écoles ont été construites en 1883. On y trouve un buste de Marianne datant lui de 1938.
  • Trois lavoirs, celui du bourg (route de Verneuil), celui de Chez Martin et celui de Foncevéranne (récemment restauré).
  • De nombreuses fontaines, parfois en pierres, comme celles des Gouttes et de Foncevéranne, de Chez Martin, du Bournet, de Bors et de la Guerlie. Mais aussi une multitude d'autres, comme la Fontaine des fées, dans la vallée de la Grêne, celle du bourg (Saint-Martin) ou du chemin de Pomper, par exemple. Certaines avaient dit-on des vertus curatives et étaient l'objet de dévotions[57].

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Église de Pressignac.
Portail du presbytère de Pressignac, XVe siècle.

Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]

Fontaine Saint-Martin et lavoir, route de Verneuil.

Le sentier de grande randonnée 48 traverse la commune pour rejoindre Rochechouart ou Confolens au pays de la mandragore.

Un sentier d'interprétation sur la chute de la météorite (sentier Jean-Claude Martin) a été inauguré en 2014 à Valette[62].

Aux alentours[modifier | modifier le code]

Entrée du bourg de Pressignac, route de Rochechouart.

Vie locale[modifier | modifier le code]

Vie associative[modifier | modifier le code]

Pressignac possède des associations participant à l'animation de la commune : les anciens combattants et prisonniers de guerre, l'association nature et randonnée qui propose des randonnées pédestres le long de chemins balisés ainsi que diverses festivités, le club des aînés,le comité des usagers du territoire de la météorite (Cutem)[63], le comité d'animation, le comité de pêche de l'étang de la Chauffie et la société de chasse.

Cultes[modifier | modifier le code]

L'Église catholique est représentée actuellement par l'abbé Michel Fernandez, curé de Confolens.

Chemin du cimetière de Pressignac.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Pressignac » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a et b Carte IGN sous Géoportail
  4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  5. Carte du BRGM sous Géoportail
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Rochechouart », sur Infoterre, (ISBN 2-7159-1687-6, consulté le ).
  7. Gouvernement français, « Décret n° 2008-977 du 18 septembre 2008 portant création de la réserve naturelle nationale de l'astroblème de Rochechouart-Chassenon (Haute-Vienne et Charente) », (consulté le ).
  8. European Geoparks, « Astroblème Châtaigneraie Limousine », (consulté le ).
  9. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
  10. « Carte et liste des communes du Bassin Loire-Bretagne », sur agence.eau-loire-bretagne.frr, (consulté le ).
  11. « Fiche communale de Pressignac », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
  12. « SAGE Charente », sur gesteau.fr (consulté le ).
  13. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  14. « SAGE Vienne », sur gesteau.fr (consulté le ).
  15. « Caractéristiques du SDAGE Loire-Bretagne 2022-2027 », sur sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr (consulté le ).
  16. Données de la station de Limoges, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  17. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 58
  18. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 115
  19. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 547.
  20. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
  21. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le ).
  22. Certains outils néolithiques retrouvés sont en pierre rouge provenant de la carrière de Monthoume, non loin de Chéronnac et de son important atelier de tailleurs de pierres qui se trouvait à proximité.
  23. a et b Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 101
  24. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 160
  25. André Berland, Laurent Pelpel, « Le vase de la Guierce », dans Le Picton (ISSN 0151-6086), n°189 (mai-juin 2008) [lire en ligne (page consultée le 30 août 2008)]
  26. Archéologie poitevine : Reproduire un vase émaillé
  27. Le trésor de la Guierce, une histoire passionnante
  28. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 276
  29. Discours intégral de François Mitterrand à la mairie de Pressignac
  30. Pour la partie de la commune située en Angoumois de février à novembre 1790.
  31. Pour la partie de la commune située en Poitou de février à novembre 1790.
  32. Président de la délégation municipale de novembre 1944 à mai 1945.
  33. Démissionnaire le 30 septembre 1999.
  34. Son décès le 21 décembre 2002 met fin à son mandat.
  35. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  36. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  37. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  38. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  39. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  40. Données INSEE 1999
  41. Données INSEE 1999
  42. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  43. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Pressignac », sur Géorisques (consulté le ).
  44. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  45. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  46. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Pressignac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
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  48. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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  50. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  51. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  52. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Pressignac (16270) », (consulté le ).
  53. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
  54. Données INSEE, 1999
  55. Taux de chômage au sens du BIT, par zone d'emploi. Source : INSEE (2006).
  56. Voir la description de la machine dans « Le puits à balancier en France », pierreseche.com, 18 janvier 2008.
  57. Jean-Marc Pagé, « Cartographie des patrimoines », (consulté le ).
  58. « Retable de Saint-Martin », notice no PM16000319, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  59. « Retable de la Vierge », notice no PM16000318, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  60. La réserve naturelle nationale FR3600169 - Astroblème de Rochechouart-Chassenon sur le site de l'INPN [1]
  61. in journal Charente Libre, 10 août 2011
  62. Pressignac: Inauguration du sentier Jean-Claude Martin dimanche, in Chabanais, blog de la Charente-Libre
  63. « Comité des usagers du territoire de la météorite »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), (consulté le ).
  64. Plaque de l'église de Pressignac listant les 29 curés depuis 1470. Recherches faites par André Berland, plaque financée uniquement par l'association Comité des Usagers du territoire de la météorite.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Berland, Pressignac en Charente limousine autrefois, 1987, réédition 1995.
  • André Berland, Laurent Pelpel, « Le vase de la Guierce », dans Le Picton (ISSN 0151-6086), n°189 (mai-juin 2008) [lire en ligne (page consultée le 30 août 2008)]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Pressignac sur le site du Pays Charente Limousine
  • Catillus Carol, « Pressignac », (consulté le )