Princes et Princesses — Wikipédia

Princes et Princesses

Titre original Princes et Princesses
Réalisation Michel Ocelot
Scénario Michel Ocelot
Sociétés de production Canal+
CNC
La Fabrique
Les Armateurs
Salud Productions
Studio O
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Animation en papier découpé
Durée 70 minutes
Sortie 2000

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Princes et Princesses est un film d'animation en théâtre d'ombres (papier découpé) de Michel Ocelot, réalisé en 1989 sous forme de série sous le titre Ciné si. Six des huit épisodes de la série ont été compilés en un long-métrage sorti en 2000.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Dans un cinéma désaffecté, un garçon, une fille et un vieux projectionniste imaginent des aventures. Chaque conte se déroule en un lieu et un temps différents.

  • La Princesse des diamants : au Moyen Âge, une princesse est ensorcelée par un monstre. Un prince devra, dans un temps dramatiquement court, trouver tous les diamants d'un collier pour la délivrer.
  • Le Garçon des figues : dans l'Égypte antique, un jeune paysan offre à la reine-pharaon Hatshepsout des figues qui ont mûri miraculeusement l'hiver sur son figuier. Jaloux, l'intendant du palais cherche à empêcher le paysan de bénéficier des faveurs de la reine.
  • Le Château de la Sorcière : au Moyen Âge, un roi offre la main de sa fille à quiconque entrera dans le château d'une sorcière. Les tentatives de plusieurs princes s'avèrent être des échecs. Un jeune paysan entre dans le château en demandant la permission d'entrer. La sorcière se révèle finalement peu menaçante, et le garçon décide de rester avec elle.
  • Le Manteau de la vieille dame : au Japon, à l'Époque d'Edo, un voleur veut dépouiller une vieille femme au manteau précieux, qui s'avère plus forte et retorse que le voleur l'avait anticipé.
  • La Reine cruelle et le Montreur de Fabulo : dans un univers de science-fiction, une reine soumet ses prétendants à une épreuve fatale : rester invisible aux yeux du méga-radar. Un montreur de Fabulo, se faisant passer pour un de ces animaux musiciens, s'abrite dans la chambre de la reine, et parvient à déjouer le piège.
  • Prince et Princesse : dans un parc romantique, un prince et une princesse s'embrassent et se transforment en animaux : crapaud, limace, éléphant… Ils ne peuvent que continuer à s'embrasser pour sortir de ces transformations, jusqu'à l’inversion finale des rôles[1].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Voix françaises[modifier | modifier le code]

Production et Distribution[modifier | modifier le code]

C'est grâce au succès de Kirikou et la Sorcière que ce film a pu sortir au cinéma. Il a été réalisé sur la base d'une série réalisée par Michel Ocelot pour la télévision en 1989, Ciné Si. La série comptait huit contes, le long métrage en conserve six, légèrement remaniés pour le cinéma[2].

À propos du film[modifier | modifier le code]

Mise en abyme[modifier | modifier le code]

Le principal décor du film est un cinéma abandonné, dans lequel un garçon, une fille et un vieux projectionniste s'imaginent des aventures. Le film est donc construit sur deux niveaux, un premier niveau de fiction (la salle de cinéma abandonnée) imbriquant d'autres fictions (les contes)[3].

Personnages[modifier | modifier le code]

Les personnages travaillés par Michel Ocelot s'inspirent des caractéristiques des personnages de contes, dont il respecte ou détourne la structure[4]. Le héros est ainsi souvent beau, courageux et intelligent, et s'affranchit des obstacles, parfois avec une aide extérieure, pour arriver à son but[5]. La sorcière n'est ici pas méchante, mais au contraire cultivée et raffinée. C'est le regard qui est posé sur elle qui est problématique[5]. La reine est cruelle et n'hésite pas à tuer ses prétendants ou ceux qui s'opposent à elle. On peut y trouver une préfiguration du personnage de Karaba dans Kirikou et la Sorcière : la reine comme Karaba sont finalement plus victimes que bourreaux[5].

Technique[modifier | modifier le code]

Le style du film, réalisé en ombres chinoises en papiers découpés, s'inspire du travail de Lotte Reiniger[6].

Adaptation[modifier | modifier le code]

Le film a été adapté au théâtre par Legrand Bemba-Debert, metteur en scène et marionnettiste qui interprétait Kirikou dans le spectacle Kirikou et Karaba[7].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Xavier Kawa-Topor, Princes et princesses de Michel Ocelot, Paris, Les Enfants de Cinéma, coll. « Cahiers de notes sur… », , 32 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Princes et princesses : synopsis », sur transmettrelecinema.com (consulté le ).
  2. Cécile Mury, « Princes et Princesses », sur Télérama (consulté le ).
  3. Xavier Kawa-Topor, Princes et princesses de Michel Ocelot, Paris, Les Enfants de Cinéma, coll. « Cahiers de notes sur… », , 32 p.
  4. Delphine Lizot, « Princes et princesses : Pistes de travail », sur transmettrelecinema.com (consulté le )
  5. a b et c « Princes et princesses : distribution », sur transmettrelecinema.com (consulté le )
  6. Inspection Académique du Rhône, « AZUR ET ASMAR », saptembre 2010 (consulté le ).
  7. « On a vu Princes et Princesses de Michel Ocelot au théâtre », sur Femme actuelle, (consulté le ).
  8. Liste des prix du SACD depuis 1977.
  9. Liste des prix du CIFF en 2001
  10. Festival international de Cinéma pour l’Enfance et la Jeunesse de Mar del Plata(page6)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cécile Mury, « Princes et princesses », Télérama no 3284-3285, Télérama SA, Paris, p. 150, , (ISSN 0040-2699)

Liens externes[modifier | modifier le code]