Région d'Arica et Parinacota — Wikipédia

Région d'Arica et Parinacota
Blason de Région d'Arica et Parinacota
Blason
Drapeau de Région d'Arica et Parinacota
Drapeau
Noms
Nom espagnol Región de Arica y Parinacota
Administration
Pays Drapeau du Chili Chili
ISO 3166-2 CL-AP
Capitale Arica
Provinces 2
Communes 4
Intendant Roberto Erpel Seguel (UDI)
Président du Conseil régional Jorge Díaz Ibarra (Sans étiquette)
Conseillers régionaux 14
Sénateurs 2
Démographie
Population 226 068 hab. (2017)
Densité 13 hab./km2
Rang démographique 13
Géographie
Coordonnées 18° 28′ 30″ sud, 70° 18′ 51″ ouest
Superficie 16 873,3 km2
Rang 12
Localisation
Localisation de Région d'Arica et Parinacota
Localisation de la région au Chili.
Liens
Site web www.gorearicayparinacota.cl

La région d'Arica et Parinacota (en espagnol : Región de Arica y Parinacota) est la plus septentrionale des seize régions du Chili. Elle est limitée au nord par la république du Pérou, au sud avec la région de Tarapacá, à l'est par la Bolivie et à l'ouest par l'océan Pacifique. Elle est composée des provinces d'Arica et de Parinacota. Sa superficie est de 16 873,3 km2 et sa population de 189 644 habitants (estimation de 2006). La région d'Arica et Parinacota a été formée après scission de l'ancienne région de Tarapacá, quand la loi no 20.175 est entrée en vigueur, le . Sa capitale est Arica.

Géographie[modifier | modifier le code]

La région, qui présente les caractéristiques d'un désert, est subdivisée comme le reste du pays en sous-ensembles géologiques et climatiques qui forment des bandes parallèles à la côte. En allant de l'Océan Pacifique à la frontière avec l'Argentine on trouve :

  • Les plaines côtières qui bordent l'océan Pacifique sont pratiquement inexistantes sauf au niveau de la capitale régionale Arica.
  • La cordillère de la Côte fait son apparition environ à 30 km au sud de la frontière avec le Pérou et tombe presque partout directement dans la mer. Ses reliefs sont peu accentués.
  • La dépression intermédiaire est large d'environ 40 kilomètres et est entaillé par des ravins dans lesquels coulent des cours d'eau orientés est-ouest au débit intermittent comme le rio Lluta ou le rio Camarones.
  • La cordillère des Andes comprend deux branches à cette latitude dont la branche ouest la seule à se trouver en territoire chilien. Celle-ci comprend des volcans actifs culminant à plus de 6000 m comme le Parinacota (6 348 m), le Pomerape(6 222 m) et le Guallatiri (6 071 m)
  • Entre les deux branches de la Cordillère l'altiplano est constitué de hauts plateaux dont l'altitude moyenne est de 4000 mètres. La zone comprend plusieurs cours d'eau et des lacs comme le río Lauca, les lacs Chungará et Cotacotani qui sont à l'origine de salars (lacs asséchés comportant d'épaisses couches de sel) comme celui de Surire ainsi que des bofedals (tourbières). Cette zone comprend une flore originale (Azorella compacta) et une faune importante : lama, guanaco, vigogne, alpaga, flamant rose.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat varie de manière importante lorsqu'on s'éloigne de l'Océan Pacifique. Sur la côte les variations saisonnières sont très réduites : durant toute l'année les températures sont douces à chaudes (entre 15 et 30 °C), les variations diurnes sont faibles, les précipitations sont faibles et l'humidité importantes. Un brouillard baptisé localement Camanchaca, se forme et s'insinue à l'intérieur des terres. Sur les hauts plateaux les variations diurnes sont particulièrement élevées pouvant passer de 30 °C dans la journée à -20 °C la nuit. Dans la dépression intermédiaire, les variations diurnes sont également fortes mais moins importantes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Historiquement, Arica n'a jamais été rattaché au territoire de Tarapacá. Sous l'administration péruvienne, en 1857, le département de Moquegua est créé en regroupant les provinces de Tacna, Arica, Moquegua et Tarapacá. En 1875 le Département de Tacna est créé avec les provinces d'Arica, Tacna et Tarapacá. La province Litoral de Tarapacá devient le Département de Tarapacá en 1878.

Après la guerre du Pacifique et le traité d'Ancón, le Pérou perd la région au profit du Chili.

La frange limitrophe de la région aurait pu être concernée par un projet de récupération d'un accès à la mer de la Bolivie; projet négocié depuis des années entre le Chili, la Bolivie et le Pérou mais ce dernier marque son opposition en tant qu'ancien propriétaire.

Création d'une nouvelle région[modifier | modifier le code]

Le projet de loi qui a été présenté comportait trois principales réformes :

  • Création d'une nouvelle région d'Arica et Parinacota à partir des provinces d'Arica et Parinacota de la région de Tarapacá.
  • Création d'une nouvelle circonscription de sénateurs.

Gouvernement et administration[modifier | modifier le code]

La région est placée sous l'administration de l'Intendant du gouvernement régional, la charge étant actuellement exercée par Rodolfo Barbosa Barrios et par le conseil régional.

Subdivisions territoriales[modifier | modifier le code]

Provinces et communes[modifier | modifier le code]

Divisions administratives de la région d'Arica et Parinacota
Province Capitale Commune Chef-lieu
si ≠ de la commune
Superficie Population (2012)[1]
Arica Arica 1 Arica 4 799 210 936
2 Camarones 3 927 679
Parinacota Putre 3 General Lagos 2 244 739
4 Putre 5 903 1 462

Agglomérations et habitats dispersés[modifier | modifier le code]

L'administration chilienne subdivise les agglomérations en villes (ciudad) de plus de 5 000 habitants, bourgs (Pueblo) dont la population est comprise entre 1 000 et 5 000 habitants, villages (Aldea) de 300 à 1 000 habitants et hameaux (Caserío) de 3 à 300 habitants[2].

Agglomérations et habitat dispersé : répartition de la population en 2002[2]
Type agglomération Nombre Population totale Pourcentage
total région
Liste des agglomérations
Villes (ciudad) 1 210 936 Arica
Bourgs (Pueblo) 1 1 462 Putre
Villages (Aldea) 2 1 100 San Miguel, Villa Frontera
Hameaux (Caserío) 119
Habitat dispersé

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la région est basée principalement sur l'extraction des ressources naturelles, en particulier les ressources minières et la pêche. À la fin du XIXe siècle, la principale richesse était le salpêtre.

Démographie[modifier | modifier le code]

Selon les informations du dernier recensement (2002) la population de la région s'élève à 189 644 habitants. Sa densité est de 9,94 habitants par km2. Cette région concentre la plus grande part de la population Aimara et une quantité importante des immigrants du Pérou, de Bolivie et de descendants d'asiatiques. Les villes les plus peuplées sont Arica (175 441 hab.) et Putre (1 235 hab.).

Culture[modifier | modifier le code]

L'influence des traditions natives est importante dans la région, notamment dans les communautés à l'intérieur. Dans autres localités on fait des fêtes religieuses pour célébrer à la Vierge du Carmen

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) David Bravo, Osvaldo Larrañaga, Isabel Millán, Magda Ruiz, Felipe Zamorano, « Anexos al Informe Final Comisión Externa Revisora del CENSO 2012 », Instituto Nacional de Estadísticas,
  2. a et b (es) Nelson Infante Fabrés, Manuel Pino Castillo, « C H I L E : CIUDADES, PUEBLOS, ALDEAS Y CASERÍOS », Instituto Nacional de Estadísticas,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]