École de la fonction publique française — Wikipédia

IRA de Lille

Les écoles de la fonction publique française (EFPF) ont toute la même caractéristique d'assurer la sélection, la formation initiale ainsi que la formation continue des futurs fonctionnaires de l'État, des collectivités territoriales ou de la fonction publique hospitalière. Il existe plusieurs dizaines d’écoles et d’instituts de formation spécialisés dans la formation professionnelle des fonctionnaires.

Il s’agit de structures de formation propres à l’administration : aussi parle-t-on parfois d’écoles administratives.

Organisation[modifier | modifier le code]

Certaines de ces écoles sont ministérielles et forment donc des fonctionnaires appelés à dérouler leur carrière dans un nombre limité de ministères. C'est par exemple le cas de l'École nationale de la magistrature (ENM, ministère de la justice), de l'École nationale des services vétérinaires (ENSV, ministère de l'Agriculture) ou de l'École nationale des techniciens de l'équipement (ENTE, ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire).

D'autres écoles sont chargées d'assurer la formation d'élèves qui seront affectés dans plusieurs ministères à leur sortie d'école. C'est ainsi le cas de l'École nationale d'administration (ENA) ou bien des Instituts régionaux d'administration (IRA).

Les élèves des quatre écoles normales supérieures (ENS) sont fonctionnaires-stagiaires, sans avoir de corps de sortie unique. La plupart des anciens élèves se dirigent cependant vers l'Éducation nationale, l'Enseignement supérieur et la Recherche.

D'autres écoles encore forment des fonctionnaires territoriaux. C'est le cas de l'Institut national des études territoriales (INET) ou bien de l'École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (ENSOSP).

Concours d'accès[modifier | modifier le code]

Les concours d'entrée comprennent généralement des épreuves écrites d'admissibilité, orales d'admission, et, le cas échéant, pratiques. Parmi elles, on trouve le plus souvent une évaluation de culture générale ainsi qu'un entretien de motivation. Des préparations à ces concours sont le plus souvent organisées dans les établissements d'enseignement supérieurs (instituts d'études judiciaires, instituts d'études politiques, instituts de préparation à l'administration générale, etc.)

Certaines écoles recrutant à l'issue des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), comme les écoles d'ingénieurs et les écoles normales supérieures, ont un concours basé sur le programme des classes préparatoires scientifiques (maths sup et maths spé) ou littéraires.

Statut des élèves[modifier | modifier le code]

Les élèves fonctionnaires admis dans ces différents établissements bénéficient généralement dès leur entrée dans l'établissement du statut de fonctionnaire-stagiaire ; ils sont donc rémunérés mais s'engagent en contrepartie à travailler dans la fonction publique pendant un certain nombre d'années (généralement de trois à huit ans, jusqu'à dix ans pour les élèves des écoles normales supérieures mais cette clause est diversement appliquée).

Liste des écoles de la fonction publique[modifier | modifier le code]

Écoles à vocation interministérielle[modifier | modifier le code]

Ministère de l'Agriculture[modifier | modifier le code]

Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères[modifier | modifier le code]

Ministère des Comptes publics et de la Fonction publique[modifier | modifier le code]

Ministère de la Culture[modifier | modifier le code]

Ministère de la Défense[modifier | modifier le code]

Dans ces écoles, les élèves choisissant de servir l'État n'ont pas un statut de fonctionnaire mais de militaire.

Ministère de l'Écologie, des Transports et des Travaux Publics[modifier | modifier le code]

Ministère de l'Éducation nationale, et de l'Enseignement supérieur[modifier | modifier le code]

Ministère de l'Économie[modifier | modifier le code]

Ministère de la Justice[modifier | modifier le code]

Ministère de l'Intérieur[modifier | modifier le code]

Ministère de la Santé[modifier | modifier le code]

Ministère du Travail[modifier | modifier le code]

Cas particuliers[modifier | modifier le code]

  • Les écoles à statut militaire, dont les élèves ne sont pas fonctionnaires stagiaires, ne sont pas des écoles de la fonction publique au sens strict. Parmi elles, l'École polytechnique forme cependant les ingénieurs des grands corps techniques de l'État.
  • Les élèves des écoles normales supérieures et de l'école nationale des chartes sont fonctionnaires stagiaires mais leur accès définitif à la fonction publique suppose leur réussite à un deuxième concours durant ou à l'issue de leur scolarité.
  • Les écoles marquées * accueillent également des élèves non-fonctionnaires, appelés "civils" et "auditeurs libres".

Réseau des écoles de service public[modifier | modifier le code]

Le Réseau des Écoles de Service public est une association de 38 écoles administratives françaises des trois fonctions publiques ou assimilées. Après une collaboration de quatre années dans l'organisation de sessions de formation communes, plusieurs écoles de service public décidaient en 1995 de fonder un réseau afin d'étendre leur coopération dans différents domaines. Le RESP a pour objectif de répondre à un souci commun de ses membres d'améliorer les méthodes pédagogiques à travers l'organisation de sessions de formation, de mutualiser leurs compétences et échanger leurs expériences, de décloisonner la formation port-universitaire de service public, de mieux faire connaître les métiers d'encadrement des trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière) et de la sécurité sociale préparés dans ses écoles.

Le RESP organise diverses activités destinées aux élèves ou stagiaires de chacune des écoles. Il vise également l'amélioration des compétences pédagogiques de leurs cadres. Des groupes de travail permettent aux membres qui le souhaitent de se tenir informés sur les évolutions du monde du service public et de celui de la formation, et de conduire une réflexion commune sur leur positionnement face à ces évolutions.

Membres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L'ENA de 1848 », sur Lemonde.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]