Réunion des bibliothèques nationales — Wikipédia

La Réunion des bibliothèques nationales était un établissement public français fondé en 1926 et supprimé en 1977, qui avait pour but de rassembler plusieurs bibliothèques publiques.

Création[modifier | modifier le code]

Le rapprochement de certaines bibliothèques parisiennes avait été initié par un décret du qui créait un comité consultatif commun à la Bibliothèque nationale, à la bibliothèque Mazarine, à la bibliothèque Sainte-Geneviève et à la bibliothèque de l'Arsenal. Cependant, le décret du attribuait la personnalité morale à la seule Bibliothèque nationale. Un des objectifs de la décision de 1926 est donc de combiner la souplesse de l'établissement public et les avantages du rapprochement des bibliothèques.

Le décret du 28 décembre 1926 sur la nouvelle organisation des bibliothèques nationales de Paris est complété par deux décrets rendus le même jour, dont le premier supprime et remplace plusieurs emplois de fonctionnaires, notamment pour remplacer des bibliothécaires par des assistants de bibliothèques, et le deuxième permet au ministre de l'Instruction publique de transférer des fonctionnaires d'une bibliothèque à l'autre au sein de la Réunion. La réunion est ensuite organisée par un règlement d'administration publique du .

Bibliothèques rattachées à la Réunion[modifier | modifier le code]

Le périmètre de la réunion a été modifié à plusieurs reprises.

Au moment de la création, la réunion comprenait :

En 1928 et 1930 respectivement, la bibliothèque et musée de la Guerre et la bibliothèque Sainte-Geneviève sont retirées de la Réunion et confiées à la chancellerie des universités de Paris. Prenant un statut universitaire, elles deviennent après 1968 des bibliothèques interuniversitaires d'Île-de-France.

En revanche, trois nouvelles bibliothèques sont ajoutées à la Réunion : en 1935, la bibliothèque-musée de l'Opéra et la bibliothèque du Conservatoire de Paris, puis, en 1938, le Centre de documentation économique.

En 1945, la bibliothèque Mazarine et le centre de documentation économique sont retirés de la Réunion. La Réunion des bibliothèques nationales tend à se confondre avec la Bibliothèque nationale, d'autant que les bibliothèques qui restent membres de la Réunion sont peu à peu intégrées à la BN elle-même : la bibliothèque de l'Arsenal forme un des départements de la BN, tandis que celles du Conservatoire et de l'Opéra sont intégrées au département de la musique. Lors de sa dissolution par le décret no 77-1274 du [1], la Réunion correspondait à la Bibliothèque nationale dans ses différents départements.

Organisation[modifier | modifier le code]

La Réunion des bibliothèques nationales de Paris est un établissement public assez classique, placé sous la tutelle du ministre de l'Instruction publique. Un comité consultatif réunit les directeurs des bibliothèques qui font partie de la Réunion. Pour la Bibliothèque nationale, outre l'administrateur général (président du comité), les conservateurs ainsi que le secrétaire-trésorier font partie de la délégation. Le directeur de l'enseignement supérieur au ministère de l'Instruction publique est aussi membre de ce comité. Par ailleurs, le conservateur de la bibliothèque de l'université de Paris fait partie de ce comité, mais avec voix consultative seulement.

Le conseil d'administration comprend :

Le directeur de l'enseignement supérieur préside le conseil d'administration.

Références[modifier | modifier le code]