Relations entre l'Iran et l'Union européenne — Wikipédia

Relations entre l'Iran et l'Union européenne
Drapeau de l'Iran
Drapeau de l’Union européenne
Iran et Union européenne
Iran Union européenne

Les relations entre l'Iran et l'Union européenne commencent dans les années 1990. À la fin des années 2000, ces relations sont tendues par le différend majeur qui oppose l'UE et l'Iran à propos du Programme nucléaire iranien[1]. L'Iran est soumis par l'Union européenne à une série de sanctions augmentant au fil des années, sous la pression des États-Unis.

Tableau comparatif[modifier | modifier le code]

Drapeau de l’Union européenne Union européenne Drapeau de l'Iran République islamique d'Iran
Population 501 260 000 hab. 77 891 22 hab.
Superficie 4 324 782 km2 1 873 959 km2
Densité de population 116 hab./km² 40 hab./km²
Capitale Bruxelles (de facto) Téhéran
Plus grande ville Londres – 7 825 200 hab. (12 300 000 aire métropolitaine) Téhéran – 8 429 807 hab.
Gouvernement Association sui generis de vingt-huit États européens République islamique
Langues officielles 24 langues Persan
Religions principales 64 % christianisme, 30 % sans religion
3 % islam, 0,25 % judaïsme, 0,25 % bouddhisme
99 % islam (89 % chiites et 10 % sunnites)
1 % judaïsme et christianisme
PIB (nominal) $16 450 milliards $420,9 milliards
PIB (nominal) par habitant $33 052 $12 900
Dépenses militaires $255 milliards (1,4 % du PIB) $9,174 milliards (2,7 % du PIB)

Programme nucléaire[modifier | modifier le code]

Les ministres des affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni avec l'ancien Haut Représentant Javier Solana en 2006.

L'Union européenne (UE), représentée par la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, et le Haut Représentant, a mené des négociations avec l'Iran sur son programme nucléaire. Les États-Unis et l'Europe craignent que l'Iran développe des armes nucléaires en infraction avec le Traité de non-prolifération nucléaire.

Les négociations diplomatiques de l'UE visent à s'assurer que seule une capacité nucléaire civile sera développée[2]. Les États-Unis soutiennent alors les négociations, mais entretiennent une menace d'intervention militaire[3]. L'échec de ces négociations aboutit à la prise de sanctions par le Conseil de sécurité de l'ONU. En 2007, Javier Solana cherche à reprendre les pourparlers avec l'Iran[4] et rencontre Ali Larijani le 25 avril 2007 pour évoquer cette possibilité[5]. Pendant ce temps, les chefs d'État européens imposent à l'Iran des sanctions plus importantes que celles décidées par la Résolution 1737[6].

Le 23 janvier 2012, le Conseil de l'Union européenne publie un rapport dans lequel il redit son inquiétude quant au développement et à la nature du programme nucléaire iranien[7]. Le Conseil annonce qu'en conséquence, il impose un embargo sur les exportations de pétrole iranien. Il annonce également qu'il gèle les avoirs détenus par la Banque Centrale Iranienne et défend le commerce de métaux précieux et de produits pétrochimiques vers ou depuis l'Iran[8]. L'Union européenne représente 20 % des exportations de pétrole iraniennes, les pays asiatiques comme la Chine et la Corée du Sud étant ses autres principaux clients[9]. Les contrats d'exportation existants seront autorisés à perdurer jusqu'au mois de juillet 2012 [10].

Relations économiques[modifier | modifier le code]

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, en 2016..

L'Union Européenne est le premier partenaire commercial de l'Iran. Elle représente le tiers des exportations iraniennes. 90 % de celles-ci sont liées à l'énergie, faisant de l'Iran le sixième plus important fournisseur d'énergie de l'UE. En 2008, les exportations iraniennes vers l'UE s'élevaient à 11,3 milliards d'euros et les importations depuis l'UE s'élevaient à 14,1 milliards d'euros. Ces dernières se composent essentiellement de machines et de transport (54,6 %), de biens manufacturés (16,9 %) et de produits chimiques (12,1 %)[11],[1].

Ces échanges sont susceptibles de croître, mais restent limités par le désaccord sur le nucléaire, qui a abouti à la suspension en 2005 de l'accord de commerce et de coopération signé en 2002. L'Iran n'étant pas membre de l'OMC, ces échanges sont soumis au droit commun de l'UE[11].

Traités bilatéraux entre l'Union et l’Iran[modifier | modifier le code]

L'Union et l’Iran n'ont conclu aucun traité bilatéral. En revanche, les deux parties sont liées par 31 accords multilatéraux communs[12].

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Haidar, J.I., 2015."Sanctions and Exports Deflection: Evidence from Iran," Paris School of Economics, University of Paris 1 Pantheon Sorbonne, Mimeo
  2. « No nuclear deal at EU-Iran talks », sur BBC News,
  3. « US 'Iran attack plans' revealed », sur BBC News,
  4. « EU to seek new Iran nuclear talks », sur BBC News,
  5. « EU and Iran to hold nuclear talks », sur BBC News,
  6. EU ministers agree sanctions against Iran « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) eubusiness.com
  7. « Council conclusions on Iran », Council of the European Union (consulté le )
  8. « New European Union sanctions target Iran nuclear program », sur CNN.com,
  9. Marcus 2012
  10. Traynor et Hopkins 2012
  11. a et b http://ec.europa.eu/trade/creating-opportunities/bilateral-relations/countries/iran/
  12. Traité Union-Iran

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Compléments[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]