Relations entre la Corée du Nord et la Guinée équatoriale — Wikipédia

Relations entre la Corée du Nord et le Guyana
Drapeau de la Guinée équatoriale
Drapeau de la Corée du Nord
Guinée équatoriale et Corée du Nord
Guinée équatoriale Corée du Nord

Les relations entre la Corée du Nord et la Guinée équitoriale sont des relations s'exerçant entre un pays d'Asie de l'Est, la Corée du Nord, et un pays d'Afrique centrale, la Guinée équatoriale. Bien que cette dernière n'ait pas de représentation dans le premier pays, elle est l'un des rares États africains à disposer d'une ambassade nord-coréenne, située dans sa capitale Malabo.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les relations diplomatiques entre la république de Guinée équatoriale et la République populaire démocratique de Corée sont établies en 1969, un an après l'indépendance du pays africain vis-à-vis de l'Espagne[1]. Le premier dirigeant du pays, le futur président à vie Francisco Macías Nguema, s'apprête à diriger l'un des régimes les plus brutaux du continent africain. Malgré son anticommunisme, il entretient des relations étroites avec l'Union soviétique et divers États pro-soviétiques, parmi lesquels la Corée du Nord. Comme le régime zaïrois de Mobutu Sese Seko, la RPDC favorise Macías Nguema indépendamment de son opposition idéologique au marxisme-léninisme[2].

Au début des années 1970, la Guinée équatoriale signe des accords militaires, techniques et économiques avec de nombreux États socialistes, notamment la Corée du Nord[3]. Des troupes de l'Armée populaire coréenne sont également envoyées comme conseillers auprès des Forces armées de Guinée équatoriale[2]. Sur le modèle du Parti du travail de Corée, le seul parti légal du pays est par ailleurs rebaptisé « Parti national uni » en « Parti national uni des travailleurs (es) » en [4].

À la suite du renversement et l'exécution de Francisco Macías Nguema par son neveu Teodoro Obiang Nguema Mbasogo en 1979, sa famille s'enfuit à Pyongyang, où ses trois enfants sont élevés par le gouvernement nord-coréen. L'un d'eux, Monique, quitte la RPDC en 1994 après quinze ans. En 2013, elle publie ses mémoires intitulées « Je m'appelle Monique, de Pyongyang »[5].

Malgré cela, des relations étroites se poursuivent après le coup d’État et restent actives. En 2011, Yang Hyong-sop, vice-président du Présidium de l'Assemblée populaire suprême, effectue une visite de quatre jours en Guinée équatoriale[6]. En 2013, le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (le deuxième chef d'État non royal le plus ancien au monde après Paul Biya du Cameroun et l'un des dirigeants les plus riches du monde) reçoit le premier prix international Kim-Jong-il par une délégation nord-coréenne[7]. En 2016, le Nord-Coréen Kim Yong-nam se rend en Guinée équatoriale et a des entretiens à l'amiable avec le président Teodoro Obiang[8]. En 2018, la Guinée équatoriale annonce avoir rompu ses liens économiques avec la Corée du Nord et rapatrie les travailleurs nord-coréens conformément aux sanctions des Nations Unies. Cependant, la Corée du Nord fait état de relations amicales continues[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Onguene, « The Korean Embassy celebrates the 45th anniversary of relations with Equatorial Guinea », www.guineaequatorialpress.com, Gouvernement de Guinée équatoriale, (consulté le )
  2. a et b Socialist Models of Development, Amsterdam, Elsevier, (ISBN 978-148-319-029-7, lire en ligne), p. 899
  3. Duncan Clarke, Africa: Crude Continent: The Struggle for Africa's Oil Prize, Londres, Profile Books, (ISBN 978-184-765-455-7), p. 137
  4. Alex Vines, Well Oiled: Oil and Human Rights in Equatorial Guinea, Human Rights Watch, (ISBN 978-156-432-516-7), p. 7
  5. James Pearsson, « Cold War childhood: An African dictator's daughter in Pyongyang », Reuters, Londres,‎
  6. Onguene, « Visit of the Vice President of the Republic of Korea », www.guineaequatorialpress.com, Gouvernement de Guinée équatoriale, (consulté le )
  7. (es) Obama, « El Presidente de la República recibe el Premio Kim Jong-il » [archive du ], www.guineaequatorialpress.com, Gouvernement de Guinée équatoriale, (consulté le )
  8. (en-US) « North Korea’s African Allies », sur The Diplomat (consulté le )
  9. (en-US) Hamish Macdonald, « Equatorial Guinea repatriates North Korean workers, cuts agricultural ties: NIR | NK News », sur NK News, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]