Relations entre le Cap-Vert et l'Union européenne — Wikipédia

Relations entre le Cap-Vert et l'Union européenne
Drapeau du Cap-Vert
Drapeau de l’Union européenne
Cap-Vert et Union européenne
Cap-Vert Union européenne
Ambassades
Ambassade de l’Union au Cap-Vert
  Ambassadeur José Manuel Pinto Teixeira
  Adresse Praia
  Site web Site de la délégation

Les relations entre le Cap-Vert et l’Union européenne débutent avec l'indépendance du pays en 1975. Cet archipel, faisant partie de la Macaronésie, était une colonie portugaise de 1460 à 1975. En , l'ancien président portugais Mário Soares lança une pétition pour que l'Union européenne ouvre les négociations d'adhésion avec le Cap-Vert, déclarant que ce dernier serait un pont entre l'Afrique, l'Amérique latine et l'Union européenne[1]. L'économie capverdienne est fortement liée à celle de l'Union Européenne, qui fournit 90% du tourisme, aide extérieure, investissement et remises[2].

En 2007, un partenariat est signé entre le Cap-Vert et l'Union Européenne[3].

Question de l’adhésion[modifier | modifier le code]

Le PIB par tête du Cap-Vert est inférieur à ceux des États membres actuels et candidats. Toutefois, il est supérieur à ceux de certains États désignés comme candidats potentiels par l'Union européenne, dont la Bosnie et Herzégovine. En termes de démocratie, la Freedom house classe le Cap-Vert en tête des États africains[4] et, à nouveau, le Cap-Vert est devant certains candidats potentiels de l'Union : la Bosnie-Herzégovine et l'Albanie[5]. La plupart des importations et des exportations du Cap-Vert partent et proviennent de l'Union européenne, et le pays a une économie de service. Sa monnaie, l'escudo, est lié à l'euro[6],[7].

Bien que l'archipel du Cap-Vert est géographiquement en Afrique, il y a eu un cas similaire auparavant. Chypre est une île qui, bien que géographiquement en Asie, a rejoint le Conseil de l’Europe et l'Union européenne. De plus, les îles du Cap-Vert font partie du même groupe d'île que les îles Canaries (partie de l’Espagne), des Madère et des Açores (partie du Portugal), appelé Macaronésie. L'Union européenne ne reconnait pas le Cap-Vert comme État européen, mais contrairement au cas du Maroc, il n'y a pas eu de rejet formel[N 1]

Le Cap-Vert est membre de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)[8], bloc régional africain dont le but est une intégration similaire à celle de l'Union bien qu'il ne partage pas encore les mêmes compétences, et ne peut par conséquent pas faire partie des deux Communautés en même temps. L’État fait aussi partie de l'Union africaine, une organisation souhaitant à mettre en place une monnaie commune, une défense commune, et un chef d’État de l’Union africaine.

Récemment, le Cap-Vert a pris ses distances de ses partenaires africains et a essayé de se rapprocher de l’Union. En , le gouvernement du Cap-Vert a exprimé son intention de suspendre le libre mouvement des biens et du commerce dans le cadre la CEDEAO. Le Premier ministre José Maria Neves a annoncé que son pays commencerait à imposer des restrictions sur l'entrée des citoyens de la CEDEAO au Cap-Vert. Le gouvernement du Cap-Vert souhaitait présenter sa proposition de statut spécial envers la CEDEAO à la place d'une adhésion totale à celle-ci[9]. Ceci est aussi fait dans le but de limiter la hausse récente de l'immigration illégale des autres nationaux d'Afrique de l'ouest utilisant sa proximité avec les îles Canaries comme un tremplin vers l’Europe.

Le groupe des îles de l’Atlantique pousse à l'adhésion du Cap-Vert dans l'Union européenne sous un statut spécial[10].

Représentation[modifier | modifier le code]

Représentation du Cap-Vert auprès de l’Union européenne[modifier | modifier le code]

Représentation de l’Union européenne auprès du Cap-Vert[modifier | modifier le code]

Ambassadeurs
Ordre Ambassadeur Mandat Nationalité
1. José Manuel Pinto Teixeira 2012 - en fonction Drapeau du Portugal Portugais

Notes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. EUbusiness - 17 mars 2005
  2. (en) João Resende-Santos et Aminah N. Pilgrim, Economic Growth and Democracy in Post-Colonial Africa: Cabo Verde, Small States, and the World Economy, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-1-7936-5384-0, lire en ligne), p. 4
  3. (en) João Barbosa et João Barbosa, « The EU-Cape Verde partnership: 15 years of prosperity », sur The New Federalist, (consulté le )
  4. A Semana « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  5. freedomhouse.org: Combined Average Ratings- Independent Countries, 2007
  6. cve4.dvi « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  7. http://www.bcv.cv/_conteudo/noticia/eventos/Cape%20Verde%20RAC%20-%2005.pdf
  8. « http://portal.unesco.org/shs/en/file_download.php/26bc842888f94e0be470492a04ae16b1historique_capvert_en.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  9. Afrol News - 2 janvier 2006
  10. Afrol News - 30 juin 2006

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Compléments[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]