René Hologne — Wikipédia

René Hologne
René Hologne
Fonctions
Maire de Vesoul
-
Conseiller municipal de Vesoul
Biographie
Naissance
Décès
(à 57 ans)
Neuengamme
Nationalité
Française
Conjoint
Louise Céline Cholley
Autres informations
Conflit
Distinctions

René Marcel Hologne est un résistant français né le à Paris et décédé en déportation le à Neuengamme, en Allemagne[1],[2].

Élu local, il participa pendant une quinzaine d'années à la vie municipale de la ville de Vesoul, en parallèle à ses activités associatives et son métier de brodeur. Très engagé dans la résistance, Hologne sera décrit par les rescapés des camps comme ayant un grand courage.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et carrière[modifier | modifier le code]

Fils de Joseph Hologne et de Lucile Tativeau, René Hologne vient d'une famille originaire de Haute-Saône et de Haute-Marne. Né dans le 10e arrondissement de Paris, il passe son enfance dans la capitale française. Il effectue ensuite son service militaire au 42e régiment d'infanterie et en 1914, il est mobilisé pour participer à la Première Guerre mondiale, notamment au sein de l'Armée française d'Orient. A la fin de la guerre, il se marie avec Louise Céline Cholley, le à Paris[3] et travaille dans l'industrie de la broderie[4].

René Hologne devient conseiller municipal de Vesoul en 1925 et est aussi membre et président de diverses associations locales entre autres sportives comme la section football du Racing-Club Vésulien qu'il dirigea des années 1920 jusqu'en 1935. Il devient premier adjoint du maire de Vesoul René Weil en 1935, et s'intéresse notamment au programme des grands travaux[4]. Weil, de confession juive, se voit dans l'obligation de démissionner de son poste à l'arrivée des allemands à Vesoul en  ; Hologne lui succède en qualité de maire de Vesoul le , mais démissionne de son poste moins d'un an après, le . Le , le Journal officiel annonce que le successeur de René Hologne a été nommé dans un arrêté ministériel du  : il s'agit de Paul Heymes, qui est alors directeur départemental du Secours national et chef de gare à la SNCF en retraite[5].

Résistance et fin de vie[modifier | modifier le code]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, René Hologne s'illustra en tant que responsable des affaires civiles dans une organisation de résistance, un état-major, qui adhéra dès au mouvement Défense de la France. Les autres membres de cette organisation étaient notamment le fondateur Yves Barbier (ingénieur du cadastre), son adjoint Gaston Girard (inspecteur des contributions indirectes) et le responsable des affaires militaires Paul Guépratte (inspecteur à la SNCF)[6]. Les actions de Hologne portèrent essentiellement dans l'hébergement des prisonniers évadés et des patriotes traqués, dans l'organisation du ravitaillement et dans la sauvegarde des maisons abandonnées[5],[4].

Arrêté en par la Gestapo en même temps que d'autres résistants de Vesoul, le préfet Paul Théry et son chef de bureau et directeur de la Défense Passive Jean Filleul, il est ensuite envoyé à la prison de Besançon[7]. Le à Compiègne, il est déporté sous le matricule 34040 au camp de concentration de Neuengamme, dans la région de Hambourg en Allemagne ; ce jour-là 2 061 autres hommes furent aussi déportés. René Hologne décède d'épuisement au camp de Neuengamme début [8]. Sa sépulture se trouve dans l'ancien cimetière de Vesoul[4].

Il était franc-maçon, affilié à la loge maçonnique des Cœurs Unis, dont le local était alors situé place du Trau à Vesoul[5].

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

Le stade René-Hologne à Vesoul.

Hologne sera décoré à titre posthume de la médaille militaire, de la médaille de la Résistance et de la Croix de guerre avec palme[7].

Le , une plaque a été apposé dans le hall d'honneur de l'hôtel de ville en hommage à Hologne. Par ailleurs, à Vesoul, une place, une rue et, depuis 1950, le stade omnisports local portent son nom. Il a été renommé symboliquement maire de Vesoul après sa mort.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Claude Grandhay, La Haute-Saône dans la Deuxième Guerre mondiale : Sous le signe de la francisque, FeniXX, 211 p. (lire en ligne).
  • François Marcot, La Résistance et les Français : lutte armée et maquis : colloque international de Besançon 15-17 juin, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, , 549 p. (lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « René Hologne : le cri du cœur », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  2. « Qui était vraiment René Hologne ? », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
  3. « René Hologne », sur francegenweb.org (consulté le ).
  4. a b c et d Daniel Sassi, Vesoul, Histoire et Patrimoine, , Chapitre René Hologne.
  5. a b et c Jean-Claude Grandhay, La Haute-Saône dans la Deuxième Guerre mondiale : Sous le signe de la francisque, FeniXX, 211 p. (lire en ligne).
  6. François Marcot, La Résistance et les Français : lutte armée et maquis : colloque international de Besançon 15-17 juin, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, , 549 p. (lire en ligne).
  7. a et b « Le saviez-vous ?... », C'est Vesoul,‎ , p. 32 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Transport parti de Compiègne le 4 juin 1944 (I.223.) », sur bddm.org (consulté le ).