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René Trotobas
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René Nicolas Marie TrotrobasVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

René Trotobas, René Thibault de son nom de résistance, né le à Saint-Étienne et mort le à Saint-Jeannet, est un diplomate français connu pour avoir mis en relation Georges Pompidou et le général de Gaulle, puis pour avoir rassemblé les documents qui ont permis au général de Gaulle d'écrire ses mémoires.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

René Trotobas entre à l’École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1932[1].

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Il part enseigner le français à Tokyo, Japon d'où il entend l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940[2]. Il décide de le rejoindre immédiatement à Londres où il devient son aide de camp.

C'est pendant cette période que Thibault[3] deviendra son nom de guerre, en référence à l’œuvre de Roger Martin du Gard, Les Thibault.

Il est ensuite directeur de cabinet de Jacques Soustelle, ministre de l'Information du gouvernement provisoire à partir de 1945.

Après la guerre, il entame une carrière de diplomate. Il est directeur des émissions sur ondes courtes, directeur de l'information à la RTF (de 1954 à 1956 puis pour un court moment en octobre 1958)[4], consul de France à Casablanca (Maroc), ambassadeur de France en Équateur (1969-1972). Il termine sa carrière comme ambassadeur de France en Colombie (1972-1976).

Famille[modifier | modifier le code]

Originaire de Saint-Étienne (Loire), René Trotobas a un frère, Jean, et une sœur, Honorine.

René Trotobas épouse Audrey Burton en 1943, rencontrée à Londres pendant la guerre ; le couple aura deux enfants, Marc et Caroline.

Il élève aussi son neveu René, dont le père, Marcel Foglizzo, camarade de promo à l'École normale supérieure et lieutenant goumier marocain, est mort pour la France en Novembre 1944 dans les Vosges.

Notoriété[modifier | modifier le code]

En septembre 1944, il met indirectement Georges Pompidou en contact avec de Gaulle[5],[6],[7],[8].

Après la guerre, René Trotobas rassemble environ 3 000 documents — sur un ensemble de 100 000 pièces — à partir desquelles le général de Gaulle rédige ses mémoires[9],[10],[11],[12],[13], [14].

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1953, René Trotobas est promu officier dans l'ordre national de la Légion d'honneur.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Eric Roussel, Georges Pompidou.
  2. « Lettre n°14 - Les oreilles du 18 juin 20 par Eric Branca », sur Fondation Charles de Gaulle, (consulté le )
  3. Les visiteurs du général de Gaulle au 5 rue de Solférino au temps de la « traversée du désert ».
  4. Jérôme Bourdon, « Chapitre 4. L’information, le ministre et les journalistes (1958-1967) », dans Histoire de la télévision sous de Gaulle, Presses des Mines, coll. « Sciences sociales », , 107–142 p. (ISBN 978-2-35671-430-5, lire en ligne)
  5. Frédéric Abadie, Georges Pompidou : 1911-1974.
  6. Frédéric Abadie, Jean-Pierre Corcelette, Georges Pompidou, Nouveau Monde éditions (ISBN 978-2-8473-6273-2).
  7. Henry Gidel, Les Pompidou.
  8. (en) Philip Thody, The Fifth French Republic: Presidents, Politics and Personalities: A Study of French Political Culture.
  9. Adrien le Bihan, De Gaulle écrivain, p. 148 ( que « nos archives comportent près de 100 000 pièces dont mon secrétaire Thibault a retiré quelque 3 000 documents utiles a mon récit » Charles de Gaulle à Georges Duhamel.
  10. Michel Tauriac, Vivre avec de Gaulle, 1947.
  11. Georges Pompidou, Lettres, notes et portraits: 1928-1974.
  12. Philippe de Gaulle, Mémoires accessoires, tome 2 : 1946-1982.
  13. Bertrand Le Gendre, De Gaulle et Mauriac: Le héros et son héraut.
  14. Christian Delporte, Come back !: ou L'art de revenir en politique.