Riad al-Asaad — Wikipédia

Riyad al Asaad
Riyad Moussa al-Asaad
Naissance (62-63 ans)
Idlib, Syrie
Origine Syrien
Allégeance Drapeau de la Syrie République arabe syrienne (1980-2011)
Armée syrienne libre (depuis 2011)
Grade Colonel
Conflits Guerre civile syrienne

Riyad Moussa al-Asaad (également transcrit Riad al-Assaad, en arabe : رياض موسى الأسعد) est le fondateur et un ancien commandant de l'Armée syrienne libre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Riad al-Asaad est un ancien ingénieur et un ancien colonel de l'Armée de l'air syrienne qui a fait défection en pendant la guerre civile syrienne[1]. Des membres de sa famille ont été exécutés par l'armée syrienne après sa défection[2]. Il n'a aucun lien de parenté avec Bachar el-Assad[3].

Le , il annonce depuis la Turquie la fondation de l'Armée syrienne libre (ASL)[4]. Le , il appelle la « communauté internationale » à fournir à l'ASL un soutien logistique, à mettre en place d'une zone d'interdiction aérienne et une zone-tampon et à effectuer des frappes aériennes contre des cibles stratégiques, tout en s'opposant à une intervention au sol de forces étrangères[5].

Début 2012, c'est lui qui donne des ordres, des orientations générales, et aussi des armes et de l'argent. Les groupes ASL de Homs sont en lien avec lui, et reconnaissent son autorité, selon Jonathan Littell[6]. En , il intègre avec d'autres dirigeants de l'ASL une direction unique chargée de superviser la lutte contre le président Bachar el-Assad[7]. Son rôle est réduit après la nomination du général Selim Idriss comme chef d'état-major de l'ASL, n'étant même pas invité aux plus récentes réunions des groupes rebelles[8]. Il reste cependant commandant à titre honorifique[9].

Le , il est blessé à la jambe par un engin piégé près de Deir ez-Zor[9]. Il est transporté en Turquie pour y être soigné, mais il perd sa jambe[10].

Critiques[modifier | modifier le code]

D'après certains membres du Conseil national syrien, il ne serait qu'une couverture utilisée par les autorités turques. Selon plusieurs journalistes dont Georges Malbrunot, « le service de renseignements turc (Millî İstihbarat Teşkilatı) contrôle ses mouvements tandis qu’un agent du ministère des Affaires étrangères répond aux demandes d’entretien que les journalistes souhaitent réaliser avec le chef de l’ASL »[11]. Le magazine américain Time affirme même en qu'il serait séquestré dans un camp militaire à Apaydin, au sud de la Turquie[12]. Mais Riyad al-Asaad dément ces allégations[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en)Political Resolution on the Crisis in Syria is Impossible, Journal of Turkish Weekly, 10 août 2012
  2. L'Onu dénonce des crimes des deux côtés en Syrie, L'Express, 24 mai 2012.
  3. Armin Arefi, « Syrie : la guerre des Assad », sur lepoint.fr, (consulté le )
  4. Laurent De Saint Perier, Syrie : la guerre d’Asaad contre Assad, Jeune Afrique, 15 novembre 2011.
  5. L'Armée syrienne libre réclame des frappes aériennes étrangères ciblées, Le Monde avec AFP, 24 novembre 2011.
  6. Jonathan Littell, Carnets de Homs : 16 janvier-2 février 2012, Paris, Gallimard, , 234 p. (ISBN 978-2-07-013814-2), p. 110
  7. Les insurgés syriens annoncent une direction unifiée, Yahoo !, 16 octobre 2012
  8. (en)The Free Syrian Army Doesn’t Exist – Analysis, Aron Lund, 17 mars 2013
  9. a et b Syrie : l'ONU va évacuer la moitié de son personnel étranger, Le Monde, 25 mars 2013.
  10. Syrie : le fondateur de l'ASL blessé, Le Figaro, 25 mars 2013.
  11. En février 2010, il fut accusé d’avoir vendu à l’État Syrien sa cofondatrice de l’Armée libre syrienne : May el-Jhamed.L'armée syrienne libre : Couverture turque ? Ou faux-nez islamiste ?, Georges Malbrunot pour Le Figaro, 9 décembre 2011
  12. (en) à la suite de ces accusations. Opening the Weapons Tap: Syria’s Rebels Await Fresh and Free Ammo, Time, 22 juin 2012

Voir aussi[modifier | modifier le code]