Ridouan Taghi — Wikipédia

Ridouan Taghi
Gangster
Image illustrative de l’article Ridouan Taghi
Information
Naissance (46 ans)
Bni Selmane (Maroc)
Nationalité Néerlandaise
Marocaine
Surnom De Neus van Vianen, KL, Patron
Condamnation 27 février 2024
Sentence Condamné à perpétuité
Actions criminelles Assassinats, attentats, trafic de drogue, corruption, kidnapping
Affaires Mocro Maffia
Angels of Death
Période 2005-2019
Pays Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau du Maroc Maroc
Drapeau du Mexique Mexique
Drapeau du Costa Rica Costa Rica
Drapeau du Suriname Suriname
Drapeau de la République dominicaine République dominicaine
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis
Ville Utrecht, Bruxelles, Costa del Sol, Dubaï
Arrestation 16 décembre 2019 à Dubaï
Famille Faissal Taghi, dit « Genie » (fils)[1]
Nora Taghi (soeur)
Jamal Taghi (frère)
Morad Taghi (frère)
Anouar Taghi (cousin)
Youssef Taghi (cousin)
Jaouad F. (cousin)
Aimane Taghi (neveu)[2]
Avocat Inez Weski (décembre 2019-avril 2023)
Michael Ruperti (juin-décembre 2023)
Arthur van der Biezen (juin-décembre 2023)
Sjoerd van Berge (juin-décembre 2023)

Ridouan Taghi, né le à Bni Selmane (Maroc)[3], est un mafieux néerlandais d'origine marocaine qui dirige une organisation de la Mocro Maffia. Il est spécialisé dans la formation de groupes criminels de trafic de cocaïne à l'international. Il est soupçonné d'avoir orchestré plusieurs assassinats, attentats et kidnappings en lien avec la Mocro. La police estime qu'un tiers du trafic de cocaïne en Europe passe par son organisation. Ridouan Taghi a surnommé son cercle rapproché Angels of Death (les anges de la mort).

À la suite de l'arrestation de Benaouf, en 2013, et les assassinats des deux barons de la drogue rivaux, Gwenette Martha et Samir Bouyakhrichan, en 2014, il s'impose comme le plus puissant trafiquant de drogue à l'échelle européenne et est considéré comme le « trafiquant le plus dangereux d'Europe » par les Pays-Bas. Son bras droit est Saïd Razzouki.

Il est à l'origine d'un attentat contre De Telegraaf, de l'assassinat du journaliste Martin Kok et de l'assassinat de l'avocat Derk Wiersum, et à ce titre était l'homme le plus recherché des Pays-Bas pendant plusieurs années, avec plusieurs mandats d'arrêt internationaux à son nom qui figure également en bonne place dans la liste d'Interpol. Une récompense de 100 000  était promise par les autorités néerlandaises à toute personne donnant des indices menant à l'arrestation du fugitif.

Il est aussi impliqué (avec son complice Mao R.) dans une affaire de corruption qui mènera à la condamnation du président du Suriname Desi Bouterse[4],[5]. Une enquête policière révèle également la coopération de Ridouan Taghi avec le général iranien Qassem Soleimani[6].

En , six avocats importants aux Pays-Bas sont accusés d'avoir livré des informations à l'organisation de Ridouan Taghi en échange de sommes colossales. Leur nom a récemment été ajouté dans le procès Marengo, dans lequel Taghi est le principal accusé[7].

L'agence Europol a classé l'organisation de Taghi la plus dangereuse du continent européen des années 2010, devant les clans monténégrins Škaljari et Kavač et l'organisation 'Ndrangheta en Italie[8].

Inez Weski (nl), l'avocate qui le défend depuis son arrestation en 2019, est arrêtée en avril 2023 pour avoir livré des informations secrètes de la justice néerlandaise à son organisation criminelle[9],[10]. En juin 2023, Michael Ruperti, Arthur van der Biezen et Sjoerd van Berge Henegouwen sont choisis pour prendre la fonction d'avocat de Ridouan Taghi. Ces trois derniers démissionnent en décembre 2023[11]. Ridouan Taghi est depuis sans avocats.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et enfance[modifier | modifier le code]

Vianen, quartier d'Utrecht où a grandi Ridouan Taghi.

Ridouan Taghi naît à Bni Selmane[12],[13],[14],[15],[16],[17] au Maroc, dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, à quelques kilomètres de Chefchaouen. Sa famille s'installe à Utrecht dans le quartier de Vianen en 1980[18]. Ridouan est alors âgé de deux ans[19]. Ridouan a huit sœurs et deux frères (Jamal et Morad). Taghi fait partie de la bande « Bad Boys », active dans les environs de Nieuwegein à Utrecht et adopte le surnom « De Neus Uit Vianen »[20]. Il est le cousin d'Anouar Taghi, qu'il fréquente et avec qui il commet ses délits. Bon élève, il étudie la science de l'éducation à l'université d'Utrecht, et deale en même temps pour subvenir aux besoins familiaux. En 1992, Taghi est condamné pour la première fois pour des faits de braquages et de possession d'armes à feu. Ses faits de braquages sont effacés de son casier judiciaire lorsqu'il devient majeur, ce casier restera vierge tout au long de son parcours criminel[21]. Au cours des années 1990, la famille reprend le trafic instauré par le grand père Taghi en important régulièrement des tonnes de haschich en provenance du Maroc, via l'Espagne jusqu'aux Pays-Bas. Ridouan entre rapidement dans ce milieu et gravit les échelons en devenant le plus actif de la famille. En 2005, Taghi se lance dans l'importation de cocaïne du Panama vers les Pays-Bas, en passant par le Maroc, faisant rentrer environ 1 000 kilos de cocaïne par mois aux Pays-Bas[22]. Quatre ans plus tard, il se fait radier du registre de la population afin de rester sous les radars. Dans une lettre transmise aux médias néerlandais, un anonyme décrit Ridouan Taghi comme un paranoïaque, alcoolique qui boit une bouteille de whisky par jour.

Mocro-oorlog[modifier | modifier le code]

Ridouan Taghi intègre le réseau marocain de grand banditisme aux Pays-Bas au cours des années 2000. En 2012, le vol de 200 kg de cocaïne dans le Port d'Anvers par la bande des Turtles déclenche une guerre entre organisations rivales d'origine marocaine, actives autour des ports de la mer du nord. Plusieurs assassinats ont lieu aux Pays-Bas, en Belgique, en Espagne, en Colombie, au Suriname et au Maroc. Un cessez-le-feu survient entre les factions de Gwenette Martha et de Benaouf, mais Ridouan Taghi profite de la faiblesse de ces dernières pour gravir les échelons aux Pays-Bas, en collaboration avec Saïd Razzouki et Naoufal Fassih. Il commandite ou perpètre un grand nombre d'assassinats avec son bras droit Saïd Razzouki[23] :

  • le , un double assassinat a lieu à Houten aux Pays-Bas. Jaap Zillig et Pieter Vos sont abattus dans une fusillade. Ridouan Taghi, Naoufal Fassih et Redouan Boutaka sont tous les trois suspectés d'avoir joué un rôle[24] ;
  • le , Tarik Abdellaoui est blessé après avoir été la cible d'une fusillade en Espagne. Tarik est un trafiquant de drogue néerlando-marocain opérant dans la Costa del Sol. Il est suspecté de voler des grosses quantités de cocaïne. Ridouan Taghi est le principal suspect de cette fusillade[25] ;
  • le , Frank Scharrenberg est abattu à Marbella en Espagne devant sa famille. Ridouan Taghi aurait collaboré avec Rico Le Chilien, bras droit de Naoufal Fassih pour cet assassinat ;
  • le , Tarik Abdellaoui est abattu par l'organisation de Ridouan Taghi dans le quartier de Calle Jábega à Fuengirola en Espagne ;
  • le , Ridouan Taghi abat Viktor van den Broeke en République dominicaine. Viktor faisait partie d'un réseau de douanier belge corrompu, apparenté à Tim Deelen[26] ;
  • le , Mohammed Alarasi est assassiné à Amersfoort par des tueurs à gages envoyés par Ridouan Taghi. Nabil Bakkali, alias « Chekam », qui fait partie du commando ira se livrer à la police en affirmant que le meurtre est commis par l'organisation de Ridouan Taghi et qu'ils se sont trompés de cible. Les tueurs à gages cherchaient à liquider Samir Jabli. Ces révélations lanceront ce qui aboutira au procès Marengo ;
  • le , Samir Jabli est liquidé à Amersfoort devant la maison de ses parents[27]. Ce rival de Ridouan Taghi avait assassiné par un Néerlando-Surinamien le à Amsterdam.

Début 2015, il se rend en Belgique pour superviser ses réseaux à partir d'un appartement qu'il loue à Schaerbeek (Bruxelles) avec la complicité de sa maitresse Souad O. Allias sousou[28]. Il y loge pendant quelques mois avant de se réfugier au Maroc avec un faux passeport. Les autorités néerlandaises informent le roi Mohammed VI que Ridouan Taghi pourrait se trouver sur le territoire marocain. La BCIJ lance rapidement l'enquête sur Ridouan Taghi pour 32 assassinats et des armes retrouvées au Maroc. Ridouan Taghi, au courant des échanges entre les autorités néerlandaises et marocaines, loue un zodiac le pour rejoindre l'Espagne, pays dans lequel il prend son envol vers l'Amérique latine pour organiser ses réseaux à partir du Surinam, de la République dominicaine ou du Costa Rica. Le , il retourne sur le territoire marocain, est interrogé par la police mais parvient à s'échapper avec un faux passeport en direction des Émirats arabes unis. Le , il est capturé à Dubaï, Extradé vers les Pays-Bas trois jours plus tard, il est depuis incarcéré à l'Extra Beveiligde Inrichting (prison de haute sécurité) de Vught. Son procès, qui devait s'ouvrir en 2020, est reportée à cause de la pandémie de Covid-19. Il encourt la perpétuité incompressible.

Le nom de Ridouan Taghi fait donc pour la première fois son apparition en 2015 lorsque le criminel utrechtois Ebrahim Buzhu porte plainte contre Ridouan Taghi auprès de la police néerlandaise pour menaces de mort. Le frère de ce dernier sera assassiné un an plus tard[29]. Le nom Ridouan Taghi, encore inconnu aux Pays-Bas, est rapidement relié à un assassinat qui a eu lieu en Espagne deux ans avant la plainte d'Ebrahim Buzhu Deux mois plus tard, la police néerlandaise lance une intervention dans deux garages situés à Nieuwegein et mettent la main sur 90 armes à feu, 4 000 munitions, une cargaison de gilets pare-balles et une dizaine de voitures volées. Plusieurs hommes sont arrêtés, dont la plupart faisaient partie du gang des Bad Boys, dont faisait également partie Ridouan Taghi. Les autorités néerlandaises soupçonnent le groupe de former un réseau de tueurs à gages[30].

Le , Ronald Bakker est assassiné dans son magasin spyshop vendant des caméras de surveillance et des téléphones munis d'un système PGP. L'homme n'a aucun rapport avec la Mocro Maffia, mais livre quelques informations à des faux clients à Huizen à propos de Ridouan Taghi. Les faux clients, membres de l'organisation de Taghi, feront leur retour pour liquider l'homme de 59 ans[31].

Le , le criminel le plus recherché du Chili, Rico Le Chilien est presenté à Ridouan Taghi par Naoufal Fassih à distance via des messages PGP. Des messages décryptés en 2020 révèlent le message de Noffel à Taghi : « Chef, tu dois rencontrer Rico. C'est un homme, comme nous, wollah »[32].

Le , il est le commanditaire de l'assassinat de Samir Erraghib à IJsselstein. Les autorités interceptent des messages PGP entre Ridouan Taghi et Naoufal Fassih pour la préparation de l'assassinat de ce dernier[33].

Le , il prépare l'assassinat de l'officier de justice Koos Plooij[34] et du journaliste Martin Kok, en collaboration avec Rico Le Chilien. L'assassinat de l'officier de justice n'aura jamais lieu et le journaliste est abattu plus tard en 2016[35].

Le , Bagdad El H. et Ranko Scekic marchent saouls dans le quartier de Kanaleneiland (nl) à Utrecht. Des tueurs à gages de Ridouan Taghi rôdent dans le quartier, cherchant à commettre un double assassinat. Des messages PGP déchiffrés par les autorités néerlandaises révèlent que les tueurs à gages ont annulé l'assassinat en raison des nombreuses patrouilles de police présentes dans le quartier[36].

Le , il est le commanditaire de l'assassinat de Ranko Scekic à Utrecht[37]. L'homme est un proche d'Ebrahim Buzhu, l'homme qui a porté plainte contre Ridouan Taghi pour menace de mort en 2015.

Le , Wout Sabee est assassiné devant sa villa à De Meern[38]. L'homme de 70 ans est un ex-trafiquant de drogue, ayant donné son avis à la télévision néerlandaise à propos de la Mocro Maffia. Ridouan Taghi est le suspect de l'assassinat du Néerlandais.

Le , il envoie un tueur à gage pour abattre Abdelkarim Ahabad aux Pays-Bas. La cible parvient miraculeusement à prendre la fuite[39].

Le , il est le commanditaire de l'assassinat du journaliste Martin Kok. Le journaliste avait révélé les liens entre Ridouan Taghi, Rico Le Chilien et Noffel F.

Le , un assassinat sur Khalid Hmidat est déjoué par la police néerlandaise. Le présumé commanditaire de cette tentative d'assassinat est Ridouan Taghi.

Le , Hakim Changachi est assassiné par l'organisation de Nabil Bakkali à Utrecht. Ridouan Taghi cherchait à liquider Khalid H.[40].

Le , Justin Jap Tjong, âgé de 25 ans, ami et complice de Nabil Bakkali lors de l'assassinat de Hakim Changachi, est abattu à Amsterdam. Son assassinat est financé par Ridouan Taghi[41].

En , Gerel Palm, considéré par le pouvoir judiciaire comme l'un des tueurs à gage les plus importants de Ridouan Taghi, est arrêté au Suriname. Mais peu de temps après son arrestation, il parvient à s'échapper sans peine de la prison de Paramaribo. Il est toujours en fuite depuis[42].

Le , le baron de drogue Farid Souhali est abattu par l'organisation de Ridouan Taghi à La Haye[43].

Le , le criminel Jaïr Wessels est abattu par deux tueurs à gages de Ridouan Taghi. Les deux tueurs à gage sont des membres d'un groupe de motards appelé les « Calog Wagoh MC ».

Le , l'homme d'affaires de 55 ans, Stefaan Bogaerts, originaire de Brasschaat (Belgique), est abattu à Spijkenisse aux Pays-Bas. Son assassinat est commandité par Ridouan Taghi[44].

Le , Ridouan Taghi envoie deux tueurs à gages néerlando-surinamiens pour abattre Mous, Mustapha El Fechtali. à Marrakech. Un jeune étudiant sera abattu lors de la fusillade.

Le , Ridouan Taghi envoie deux tueurs à gages pour abattre Redouan Bakkali, le frère de Chekkam, alias Nabil Bakkali, un ex-membre de la bande de Ridouan Taghi. Nabil Bakkali appelé également « le repenti », met auparavant un terme à ses activités criminelles et devait livrer des informations à la police néerlandaise à propos de Ridouan Taghi, en échange d'une peine d'emprisonnement moins longue que prévue. Redouan Bakkali n'avait aucun antécédent judiciaire[45].

Le , Churisan Allen, membre de l'organisation de Mustapha El Fechtali, est kidnappé à Utrecht. Il n'est jamais retrouvé et est selon la justice néerlandaise probablement mort. L'homme figurait sur une importante liste noire de Ridouan Taghi où sa tête était mise à prix [46].

Le , il envoie un individu masqué armé d'un lance-roquettes au siège du quotidien néerlandais Panorama. La journaliste Marie Claire, qui signait la veille un article révélant des noms importants de la bande de Ridouan Taghi, en était la cible principale.

Le , vers quatre heures du matin, un second attentat à la camionnette bélier a lieu contre le siège social du média De Telegraaf. La voiture sera par après incendiée par l'auteur des faits, avant qu'il ne prenne la fuite à pied.

Le , Jamal M. est abattu à Barcelone en Espagne. Le jeune Néerlando-Marocain figurait sur une liste noire de la Mocro-maffia. Ridouan Taghi est vu comme un suspect[47].

Le , les deux frères de Ridouan Taghi sont arrêtés par la police marocaine au Maroc[48].

Le , Hamza Ziani est froidement assassiné à Marbella en Espagne. Le jeune garçon originaire d'Utrecht est un membre de la bande de Moes alias Mustapha El Fechtali, rival de Ridouan Taghi.

En 2018, Ridouan Taghi est présumé résider dans les pays du Golfe. D'autres pistes évoquent l'Amérique latine, Kish (Iran) et Dubaï (Émirats arabes unis)[49]. Lors de la cavale de Ridouan Taghi et Saïd Razzouki, les deux hommes trouvent un endroit à l'abri d'Interpol. Ils se rendent à Dubaï avec l'aide des plus hauts fonctionnaires des Emirats arabes unis et deviennent les commanditaires de plusieurs assassinats aux Pays-Bas, au Suriname et en Colombie. Ils importent également des tonnes de cocaïne via les Ports d'Anvers et d'Algésiras. Selon De Telegraaf, 1/3 de la cocaïne importée à Anvers est contrôlée par la nouvelle bande de Ridouan Taghi, fondée à Dubaï avec des criminels internationaux originaires d'Irlande, d'Italie, des Pays-Bas et du Maroc.

En , Ridouan Taghi coopère avec Raffaele Imperiale de la mafia napolitaine.

Le , Mohamed El A., opérant dans l'organisation de Taghi, est arrêté à Utrecht. Il est suspecté d'avoir joué un rôle dans l'assassinat de Ranko Skekic.

En , la presse néerlandaise révèle que le journaliste John van den Heuvel figure sur la liste noire de Ridouan Taghi[50].

Le , Shaquille Goedhart est abattu par Omar C. à Amsterdam-Zuidoost. Ridouan Taghi aurait financé le tueur à gages[51].

Le , Dennis G. qui est un ami de Mustapha El Fechtali, rival de Ridouan Taghi, est assassiné par un tueur à gages à Paramaribo, au Suriname[52].

Le , le journaliste et chroniqueur judiciaire Peter R. de Vries annonce à la presse néerlandaise que son nom figure dans la liste noire de Ridouan Taghi[53].

Le , Mao (43), Mario R. (39) et Alejandro « Rambo » P. (30), des tueurs à gages de Ridouan Taghi, sont arrêtés par Interpol à Paramaribo au Suriname.

Le , Derk Wiersum, l'avocat de Nabil Bakkali, est également assassiné à Amsterdam[54]. Ridouan Taghi aurait envoyé le tueur à gages qui a abattu l'avocat, car ce dernier en savait trop sur lui.

Le , Naima Jillal, coopératrice du réseau de Moes, est kidnappée à Amsterdam[55].

Le , Rachid Kotar, membre de la bande Bouyakhrichan, principal rival de Ridouan Taghi, est assassiné devant les yeux de son fils de quatre ans à Amstelveen[56].

Environ 70 personnes sont placées sous protection policière en raison de menaces provenant du réseau de Ridouan Taghi. Elles portent régulièrement un gilet-par balle en cas de fusillade. Après l'arrestation de ce dernier le , les protections sont maintenues[57].

Le , la presse néerlandaise révèle la présence du criminel amstellodamois Danny K., de Dino Soerel et du vendeur d'armes Sjaak B. sur une liste noire de Ridouan Taghi. Le criminel marocain aurait eu un conflit avec Danny K. à la suite de la liquidation de Jaïr Wessels. La presse révèle également qu'une grande somme d'argent allait être verser pour liquider Dino Soerel dans sa cellule[58].

En , le repenti Nabil Bakkali témoigne contre Mao R., qu'il décrit comme étant le bras gauche de Ridouan Taghi. Très discret et silencieux, Mao serait très dangereux et aurait des relations indirectes avec le président surinamais Desi Bouterse. Bakkali dit l'avoir entendu de la bouche de Saïd Razzouki et de son frère Mohammed. Il affirme également que Taghi aurait fait son premier cambriolage avec Mao[59].

Le , l'avocat Khalid Kasem est accusé d'avoir joué un rôle dans l'organisation de Taghi, livrant des informations à Zakaria El H.[60].

Le , le journaliste Peter R. de Vries est abattu par deux tueurs à gages à proximité des locaux de la chaine RTL Boulevard à Amsterdam[61]. L'homme de 64 ans figurait sur une liste noire de Ridouan Taghi[62]. Selon les autorités néerlandaises, cet assassinat est orchestré par l'organisation de Ridouan Taghi, bien que ce dernier soit emprisonné à l'Extra Beveiligde Inrichting. Il était sur la liste noire de Taghi pour sa proximité avec le repenti Nabil Bakkali.

Le , son cousin et homme de confiance Jaouad F. est arrêté à Tétouan au Maroc[63].

Le , son cousin Youssef Taghi est arrêté dans sa cellule à l'Extra Beveligde Inrichting pour avoir planifié une évasion spectaculaire de Ridouan Taghi[64].

Le 15 janvier 2022, son rival Ebrahim Buzhu est abattu à Cadix dans le Sud de l'Espagne et son corps est retrouvé carbonisé dans une voiture.

Liste noire[modifier | modifier le code]

  • Mustapha El Fechtali, trafiquant néerlando-marocain travaillant pour Samir Bouyakhrichan, il survit à une tentative d'assassinat en 2017 à Marrakech.
  • Robin van O., criminel néerlandais travaillant pour Mustapha El Fechtali, à la tête d'une salle de torture construite pour séquester les hommes de Ridouan Taghi[65].
  • Karim Bouyakhrichan, membre de la bande Bouyakhrichan. Il s'agit du frère du trafiquant Samir Bouyakhrichan. Ridouan Taghi le place sur sa liste noire après que ce dernier ait placé une prime d'argent sur la tête de Ridouan Taghi[66].
  • Danny K., membre de la bande Bouyakhrichan et bras droit de Karim Bouyakhrichan, ayant travaillé par le passé avec le criminel Willem Holleeder[67].
  • Dino Soerel, criminel néerlandais[68].
  • Sjaak Burger, criminel néerlandais.
  • Nabil Bakkali, ex-membre de la bande Taghi, ayant accepté de collaborer avec la justice néerlandaise.
  • Peter R. de Vries, journaliste néerlandais[69].
  • Peter Schouten, avocat néerlandais[70].
  • Onno de Jong, avocat néerlandais[71].

Angels of Death[modifier | modifier le code]

Ridouan Taghi est connu aux Émirats arabes unis comme étant le patron du célèbre cartel de drogue « Angels of Death », considéré comme étant le plus dangereux du continent européen et africain[72],[73].

Alliés[modifier | modifier le code]

Ridouan Taghi corrompait également des hauts-fonctionnaires de la police néerlandaise[83]. Ridouan Taghi recevait régulièrement des messages de policiers corrompus surnommés « De Petten ». Ces derniers fournissaient à Ridouan Taghi le nom et prénom des criminels ayant le nom de Ridouan Taghi et ses travailleurs, gravés sur leur listes noires[84].

Arrestations[modifier | modifier le code]

En 2019, les deux frères de Ridouan : Jamal et Mourad Taghi sont arrêtés au Maroc par la police marocaine pour participation à une organisation criminelle. Selon la police marocaine, Jamal servait de comptable dans le réseau de Ridouan[85].

Ridouan Taghi est arrêté dans sa villa de luxe à Dubaï en décembre 2019.

Le , vers 3 heures du matin, Ridouan Taghi est arrêté à Dubaï dans sa villa de luxe[86]. Lorsque les forces spéciales entrent dans sa villa, Ridouan Taghi est assis sur son canapé en train de fumer et boire du vin rouge, aux côtés de sa petite amie devant la télévision. Cependant, les autorités émiraties refusent de révéler le nom du quartier calme où il résidait depuis plusieurs mois. En dessous du canapé, la police découvre 500 000 dirhams en cash. Selon le chef de recherche à Dubaï, Jamal-al-Jallaf, la police néerlandaise n'a joué aucun rôle dans l'arrestation du fugitif[87]. Les enquêteurs émiratis découvrent que Taghi a pu entrer et sortir des Émirats arabes unis en 2016 sous une fausse identité au nom de Hakim Mohamad Harhour[88]. Dans la même année, il voyage de nouveau sous la fausse identité de Mohsin Lawahid. Un homme d'origine ouzbèke, est également arrêté. Il est suspecté d'être le logisticien de Taghi à Dubaï. Des magazines néerlandais évoquant les messages Pretty Good Privacy déchiffrés au Canada sont également retrouvés, ainsi que d'autres journaux parlant de la biographie du kick-boxeur Badr Hari.

« Taghi était très discret. Les rideaux de sa villa étaient toujours fermés. Il n'y avait aucune lumière qui rentrait. On ne pouvait pas voir à partir de dehors, s'il y avait quelqu'un à l'intérieur. Taghi voulait éviter d'être vu. Il a été aidé par ses amis et ses connaissances, qui ont joué un rôle dans son arrestation. Lors de son arrestation, il était en compagnie d'une femme de nationalité asiatique, qui est sans doutes sa petite amie. »[89].

— Jamal-al-Jallaf, chef de la police fédérale de Dubaï.

Le , Ridouan Taghi devait passer devant le tribunal d'Amsterdam pour être jugé[90]. Il encourt une condamnation à perpétuité[91]. Après l'arrestation de Ridouan Taghi, sa sœur Nora Taghi est également arrêté par la police néerlandaise pour avoir joué un rôle dans l'organisation[92].

Le , son bras droit Saïd Razzouki est arrêté à Medellin en Colombie. Son financier Amir Faten Mekki est arrêté quelques mois plus tard.

Le , une toute première image du visage de Ridouan Taghi apparaît sur les réseaux sociaux, datant de trois jours après son arrestation à Dubaï et prise lors de son arrivée à l'Extra Beveiligde Inrichting. Ridouan Taghi dit « avoir été tabassé par des policiers marocains ». Il explique également : « Lorsqu'ils m'ont plaqué au sol, un policier a posé son pistolet sur mon visage et m'a menacé de mort. Les agents m'ont dit qu'ils avaient reçu l'ordre de me tuer. Pendant 72 heures, ils m'ont torturé en m'électrocutant dans un local glacial »[93].

Quelques jours après l’arrestation de Ridouan Taghi à Dubaï, le , un Marocain de 45 ans résidant à Bruxelles et soupçonné d'être à la tête d'un réseau bruxellois connecté à celui de Taghi est arrêté également, sur base de messages PGP décryptés par les autorités néerlandaises[94]. Ridouan Taghi aurait versé une somme de 30 000 euros par mois à son complice pour son logement à Bruxelles, selon Wim de Bruin du parquet néerlandais[95]. Cinq autres personnes sont arrêtés à Bruxelles et Amsterdam[96]. L’enquête révèle que Ridouan Taghi a voyagé régulièrement entre la Belgique, le Maroc et l'Amérique latine avant de prendre un aller sans retour en 2016 vers les Émirats arabes unis à l'aide d'un faux passeport néerlandais sous nom de Mouhsin L.[97].

Sécurisation totale de la prison[modifier | modifier le code]

En , les Unités de la police fédérale néerlandaise mettent en place une sécurisation maximale de la prison de Vught à la suite de nombreuses rumeurs révélant que Ridouan Taghi ait préventivement financé un commando surarmé pour le faire évader au cas où il sera emprisonné aux Pays-Bas[98]. La police a installé des dispositifs d’enregistrement infrarouge dans les environs de la prison[99].

En 2016, Benaouf, une icône de la Mocro-maffia, a tenté de s'évader de la prison de Roermond en hélicoptère. Quatre ans plus tard, au début de 2020, Omar Lkhorf, le bras-droit de Benaouf a également tenté de s'évader de la prison de Zutphen. Les autorités néerlandaises ont pris les plus grandes mesures pour garder Ridouan Taghi dans un isolement total, aux côtés de Willem Holleeder et Omar Lkhorf dans la prison de Vught.

Messages PGP déchiffrés[modifier | modifier le code]

« Les services secrets marocains sont à fond sur moi. Ils savent beaucoup plus que l'AIVD (Unités néerlandaises). Ils me cherchent pour 32 assassinats. Ils ont retrouvé des armes. Le Roi a donné l'ordre à la BCIJ d'enquêter à fond sur moi. Ces p*tains de Hollandais m'ont ba*sé. Je vais bouger d'ici (Maroc). Je vais prendre un zodiac et me réfugier en Espagne. »

— Messages PGP déchiffrés de Ridouan Taghi envoyés à son bras gauche Mao R., datant du 19 août 2015[100]

« J'ai besoin d'un bain de sang et rien d'autre. »

— Messages PGP déchiffrés de Ridouan Taghi, datant de 2016[101]

« Hahaha, le 'Yougo' ne vit plus, ce chien a reçu 5 ou 6 balles dans la tête. »

— Messages PGP déchiffrés de Ridouan Taghi après l'assassinat de Ranko Scekic le 22 juin 2016.

« Vaut mieux abattre ce boucher. Tout le monde peut savoir que c'est de ma part. Il a parlé avec la police. »

— Messages PGP déchiffrés de Ridouan Taghi avec des tueurs à gages à propos de Ebrahim B., un témoin clé.

« Bien fait pour ce fils de p*te. Qu'il ait livré des informations sur notre groupe, cette balance de première classe. »

— Messages PGP déchiffrés de Ridouan Taghi, après l'assassinat de Samir Erraghib.

« Si on arrive pas à l'avoir, c'est simple, on va mettre une fin à la vie de quelqu'un de sa famille. On le kidnappe et on le ramène en Belgique. J'ai un endroit là bas pour faire disparaître son corps dans une baignoire remplie de charbon. »

— Message PGP déchiffré de Ridouan Taghi envoyé à son cousin Jaouad F., sur une cible encore inconnue[102].

Procès Marengo[modifier | modifier le code]

En , une citation pénale est lancé par les autorités néerlandaises contre seize suspects, avec Ridouan Taghi à la tête du réseau[103]. Taghi et son organisation sont soupçonnés de faire partie d'un gigantesque réseau de trafiquants de cocaïne, comptant parmi leur rangs plusieurs tueurs à gages prêts à passer à l'action. L'avocate de Taghi dans ce procès est Inez Weski (nl)[104]. Le , elle décide de mettre un terme à son contrat et arrête de défendre Taghi.

Le , Taghi refuse de comparaître lors de son procès[105]. Pour des raisons de sécurité, il est interdit de filmer les avocats, les officiers de justice et les juges[106].

En , Taghi comparaît officiellement au tribunal d'Amsterdam afin de s'expliquer sur le meurtre de Hakim Changachi. Il invoque son droit au silence et fait semblant de dormir lorsque des questions lui sont posées. Lorsqu'il entend le mot « sport » sortir de la bouche du juge, il sort du silence et déclare : « L'Ajax Amsterdam est mon club préféré[107]. »

Le , il est transporté en hélicoptère au tribunal d'Amsterdam où comparaissent également treize autres complices. Encore une fois, il fait valoir son droit au silence face aux accusations portées par le juge[108]. Les conditions de sécurité au procès sont exceptionnelles, avec des avocats qui apparaissent masqués, de peur des représailles[109]. Selon l’agence de presse néeerlandaise « On ne peut pas filmer, on ne peut enregistrer les voix. Les magistrats et les juges doivent rester anonymes. ».

Le , lors d'une nouvelle page du procès Marengo, Taghi, questionné sur l'assassinat de Ranko Scekic, déclare qu’il « préfère encore mourir ou finir sa vie en isolation que pointer du doigt qui que ce soit[110]. »

Le 27 février 2024, Ridouan Taghi est condamné à la réclusion à perpétuité pour son rôle dans dix meurtres[111].

Détention[modifier | modifier le code]

Ridouan Taghi est détenu dans la prison de haute sécurité de Vught. Malgré des mesures strictes, il réussit à rester en contact avec le monde extérieur. En décembre 2020, le FBI informe la police néerlandaise que Taghi a communiqué avec l'aide de gardiens de prison qu’il aurait corrompus. Son neveu et avocat, Youssef Taghi, introduit une demande d'accès à Taghi en prison, qui lui est refusée dans un premier temps en raison d'une enquête en cours sur un possible abus du privilège avocat-client entre Youssef et un autre neveu de Taghi. L'enquête ayant conclu en mars 2021 que l'abus n’était pas avéré, Youssef est alors autorisé à rendre visite à Taghi. En février 2021, la police néerlandaise lance une enquête sur les moyens par lesquels Taghi parvient à communiquer avec le monde extérieur.

Après le meurtre de De Vries en juillet 2021, la police est autorisée à installer des dispositifs d'écoute lors des rencontres entre Youssef et Ridouan Taghi, puis des caméras complètent le dispositif de surveillance en septembre. L'enquête révèle que Youssef sert d’intermédiaire entre Ridouan Taghi et sa famille, portant sur la planification de tentatives d'évasion et d’actes de violence envers un ex-beau-frère de Ridouan Taghi. En octobre 2021, Youssef est arrêté[112] puis condamné pour appartenance à une organisation criminelle, planification d'une tentative d'évasion et implication dans le trafic de drogue et le blanchiment d'argent.

L'enquête sur les moyens de communication de Taghi se poursuit, et la police décrypte des messages via SkyECC à l'été 2022, qui laissent penser que l'avocate de Taghi, Inez Weski (nl), sert d’intermédiaire pour des échanges interdits au condamné. En avril 2023, Weski est dès lors arrêtée pour suspicion d'appartenance à une organisation criminelle et violation de son devoir de confidentialité[113].

À la prison EBI, Taghi développe une relation étroite avec le terroriste islamiste Mohammed Bouyeri, conduisant au transfert de Bouyeri dans une autre prison en raison des risques de collusion. Taghi et Bouyeri continuent néanmoins à s'écrire des lettres, principalement composées de versets coraniques. Gökmen Tanis, auteur de la fusillade de tramway à Utrecht, a également envoyé des lettres à Taghi, dont certaines ont été rejetées par la prison par crainte que les versets coraniques ne contiennent des messages cachés.

Risques pour les témoins et avocats[modifier | modifier le code]

En lien avec le procès, trois personnes proches du témoin clé sont assassinées. Le frère du témoin clé a été assassiné le après deux tentatives de meurtre commises la veille. Le meurtre a lieu six jours après l'annonce de l'accord avec les témoins clés. Selon la cour d'appel d'Amsterdam, « il semble très probable » que le meurtre soit le résultat d'un accord avec des témoins clés. Taghi n'est pas accusé de cet acte, mais les enquêteurs supposent que Taghi a ordonné ces exécutions.

L'avocat du témoin a été abattu le matin du , peu après être monté dans sa voiture devant sa maison d'Imstenrade (nl). Un homme vêtu de sombre a tiré une salve de six balles dans sa direction, dont l'une a traversé sa tête et lui a été fatale[114].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (nl-BE) Het Nieuwsblad, « Zoon van topgangster Taghi zat achter spectaculaire ontsnappingsplannen, met een opvallende rol voor Mega Mindy », sur nieuwsblad.be, (consulté le ).
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Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Audiographie[modifier | modifier le code]

Documentaires et reportages[modifier | modifier le code]

  • [vidéo] Hier leefde Taghi in isolement, De Telegraaf, 2019
  • [vidéo] Ridouan Taghi opgepakt in Dubai, De Telegraaf, 2019
  • [vidéo] Zo reageerde Nabil B. op arrestatie Taghi, De Telegraaf, 2020
  • [vidéo] ALLE DETAILS - 'Hij was in totale schok' - Ridouan Taghi arrestatie, Nieuws NL, 2020
  • [vidéo] 'Arrestatie Taghi voor ons te laat' , De Telegraaf, 2020
  • Documentaire De Jacht op de Mocro-Maffia, Videoland, 2020
  • Documentaire De Jacht op de Mocro-Maffia seizoen 2, Videoland, 2020

Sources[modifier | modifier le code]

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  • « Un complice louait à Bruxelles pour Taghi, baron de la drogue », La Capitale (journal),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Radio France, « Aux Pays-Bas s'ouvre un procès hors norme pour un baron de la drogue », France Info, France Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • « Trafic de drogues : le méga-procès de Ridouan Taghi, cerveau présumé de la "Mocro-mafia" s'ouvre à Amsterdam », RTBF.be, RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]