Robert Galley — Wikipédia

Robert Galley
Illustration.
Fonctions
Maire de Troyes

(23 ans)
Élection Mars 1977
Réélection Mars 1983, mars 1989
Ministre de la Défense et de la Coopération

(4 mois et 21 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Premier ministre Raymond Barre
Gouvernement Raymond Barre III
Prédécesseur Joël Le Theule (Défense)
Lui-même (Coopération)
Successeur Charles Hernu (Défense)
Jean-Pierre Cot (Coopération, ministre délégué)
Ministre de la Coopération

(4 ans, 3 mois et 25 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Gouvernement Raymond Barre I, II et III
Prédécesseur Jean de Lipkowski
Successeur Lui-même
Ministre de l'Équipement

(2 ans, 2 mois et 28 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Gouvernement Jacques Chirac I
Prédécesseur Olivier Guichard
Successeur Jean-Pierre Fourcade
Ministre des Armées

(1 an, 1 mois et 22 jours)
Président Georges Pompidou
Gouvernement Pierre Messmer II et III
Prédécesseur Michel Debré
Successeur Jacques Soufflet
Ministre des Transports

(8 mois et 22 jours)
Président Georges Pompidou
Gouvernement Pierre Messmer I
Prédécesseur Jean Chamant
Successeur Yves Guéna
Ministre des Postes et Télécommunications

(3 ans et 13 jours)
Président Georges Pompidou
Gouvernement Jacques Chaban-Delmas
Prédécesseur Yves Guéna
Successeur Hubert Germain
Ministre délégué chargé de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et spatiales

(11 mois et 8 jours)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Maurice Couve de Murville
Prédécesseur Christian de La Malène
Successeur Michel d'Ornano
Ministre de l'Équipement et du Logement

(1 mois et 9 jours)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Georges Pompidou IV
Prédécesseur François-Xavier Ortoli
Successeur Albin Chalandon
Député français

(13 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
1er juin 1997
Circonscription 2e de l'Aube
Législature IXe, Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Jean-Claude Mathis

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Aube
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR

(4 ans, 8 mois et 30 jours)
Élection 21 juin 1981
Circonscription 2e de l'Aube
Législature VIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Jacques Delhalle
Successeur Proportionnelle par département

(1 mois et 4 jours)
Élection 19 mars 1978
Circonscription 2e de l'Aube
Législature VIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Jacques Delhalle
Successeur Jacques Delhalle

(1 mois et 5 jours)
Élection 11 mars 1973
Circonscription 2e de l'Aube
Législature Ve (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur Jacques Delhalle
Successeur Jacques Delhalle

(1 mois et 2 jours)
Élection 30 juin 1968
Circonscription 2e de l'Aube
Législature IVe (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur Bernard Pieds
Successeur Jacques Delhalle
Biographie
Nom de naissance Robert René Marcel Galley
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 5e, France
Date de décès (à 91 ans)
Lieu de décès Troyes, France
Nationalité Française
Parti politique UDR puis RPR
Profession Ingénieur

Robert Galley
Maires de Troyes

Robert Galley, né le dans le 5e arrondissement de Paris[1] et mort le à Troyes[2], est un homme politique français. Résistant, compagnon de la Libération, il devient parlementaire, ministre à plusieurs reprises, maire de Troyes et trésorier du RPR. Il participe à la création de l'Union nationale inter-universitaire en 1969, dont il devient ensuite membre de son comité d'honneur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Né d'un père médecin le à Paris, Robert Galley fait ses études au lycée Louis-le-Grand de sa ville et au lycée Hoche de Versailles[3].

Faits de guerre[modifier | modifier le code]

Durant la Seconde Guerre mondiale, Robert Galley s'engage, à Londres, le dans les Forces françaises libres. Il quitte pour cela la ville de Saint-Jean-de-Luz déguisé en soldat polonais, à bord du navire Sobieski[3]. Il a seulement dix-neuf ans.

Entraîné au camp d'Aldershot, dans le comté d'Hampshire, il combat avec la 1re division française libre comme chasseur de deuxième classe et fait partie de l'expédition de Dakar puis des opérations au Gabon, en octobre et novembre 1940 : pour cela il quitte le Royaume-Uni le [3]. Il participe à la campagne de Syrie, en  ; à sa fin, il intègre le peloton des élèves officiers de Damas d'où il sort aspirant de l'Arme blindée en novembre[3]. En , il effectue un stage à l'École britannique des chars du Caire à l'issue duquel sa compagnie, constituée en colonnes volantes part en pour le front de la bataille d'El Alamein : il participe le à l'attaque de l'Himeitat[3]. Il est en outre chef de section de chars, avec laquelle il poursuit l'ennemi allemand de Tripolitaine, jusqu'en Tunisie avant d'être mis à l'appui des troupes du général Leclerc en [3]. Comme sous-lieutenant, il rejoint ensuite les rangs de la 2e division blindée du général Leclerc (au sein du 501e régiment de chars de combat), dont il épousera plus tard la fille aînée, Jeanne[3].

Débarqué le en France, il entre à Écouché dans l'Orne, à la tête de la section de pointe du groupement tactique qu'il commande. Tireur au canon d'une classe exceptionnelle, il coupe un convoi ennemi de Panzer en détruisant plusieurs véhicules[3].

Il termine la guerre à la tête de la compagnie de chars dans laquelle il l'avait commencée comme simple chasseur. Avec sa compagnie, il tient quatre ponts sur l'Orne, prenant également un risque en dirigeant un de ses chars contre un char ennemi Panther. Il participe à la libération de Paris puis aux attaques de Longjumeau, Massy-Palaiseau et Antony et aux batailles de Lorraine et d'Alsace jusqu'en en se distinguant aux prises d'Andelot[4], Baccarat, Strasbourg et Herbsheim ; à la tête de la 1re compagnie de chars, il participe également à la campagne d'Allemagne jusqu'en , lors de la prise de Berchtesgaden[3].

Par le décret du , il est fait compagnon de la Libération.

L'histoire de la compagnie de chars à laquelle appartenait Galley a été retracée dans un livre, relatant un certain nombre de faits de guerre. Le , à Écouché (Orne), le lieutenant Galley ordonne la mise à mort d'un SS allemand déguisé en prêtre[5]; le , il ordonne l'exécution de SS prisonniers à Bischofswiesen, en Allemagne[6].

Carrière après-guerre[modifier | modifier le code]

Après la guerre, Robert Galley reprend ses études interrompues. Il passe les concours d'entrée aux grandes écoles d'ingénieur et est reçu à l'École centrale Paris dont il sort ingénieur diplômé de la promotion 1949. La même année il devient ingénieur de l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs. Il fait un stage à la compagnie chérifienne des pétroles, de 1950 à 1954. Il exerce alors diverses fonctions dans les secteurs atomique et informatique : chef de département de construction des usines au CEA en 1955, chargé des études de la construction de l'usine de plutonium de Marcoule ; chargé de la direction des études et de la construction de l'usine de Pierrelatte de 1958 à 1966 ; délégué à l'informatique auprès du Premier ministre[7] ; président du conseil d'administration de l'IRIA depuis 1967[3].

Robert Galley représenta la France au sacre de l’empereur de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa, en tant que ministre de la Coopération en octobre 1977[8].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Robert Galley est député UDR puis RPR de l'Aube, entre 1968 et 2002. Il est trésorier du RPR entre 1984 et 1990. Il est plusieurs fois ministre de 1968 à 1981 (avec Georges Pébereau comme directeur de cabinet en 1968) et est maire de Troyes pendant vingt-trois ans, de 1972 à 1995[9]. Le général de Gaulle songe à lui pour succéder à Georges Pompidou au poste de Premier ministre en 1968, mais lui préférera finalement Maurice Couve de Murville[10].

En 1995, il obtient le prix de l'AJCF. Il est membre du comité d'honneur du mouvement Initiative et Liberté.

Après la mort de Pierre Messmer, en , Robert Galley était considéré comme l'un des deux derniers gaullistes historiques, avec Yves Guéna.

Dans sa dernière interview, accordée à Michel Colomès, de l'hebdomadaire Le Point, en [11], Robert Galley raconte, entre autres, ses deux premières rencontres avec de Gaulle, à Londres, en 1940.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Robert Galley est l'époux de Jeanne Leclerc de Hauteclocque, (1931-2018)[12], fille du maréchal Philippe Leclerc de Hauteclocque. Ils ont deux fils, Philippe et Alexis qui est directeur général de l'entreprise de jeux vidéo F4.

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

Au Sénat[modifier | modifier le code]

  • -  : sénateur de l'Aube (départ en raison de nomination au gouvernement)

À l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube (départ en raison de nomination au gouvernement)
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube (départ en raison de nomination au gouvernement)
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube (départ en raison de nomination au gouvernement)
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube
  • -  : député de l'Aube
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube
  • -  : député de la deuxième circonscription de l'Aube

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Décorations et distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Décès de l'ancien résistant et figure du gaullisme Robert Galley, Le Point, le 8 juin 2012
  3. a b c d e f g h i et j « Robert Galley », sur ordredelaliberation.fr, Chancellerie de l'Ordre de la Libération, .
  4. « Andelot au cœur de l'Histoire », site andelot.eu. Consulté le 16 septembre 2012.
  5. Le Chemin le plus long, page 550
  6. Le Chemin le plus long, page 686
  7. Maurice Roy, Le patron de l'Informatique, in L'Express no 798 du 3-9 octobre 1966, p. 51
  8. Docs interdits, « Notre ami l'empereur Bokassa 1er » (Fr3, novembre 2011).
  9. « Décès de l'ancien résistant Galley », Le Figaro, 8 juin 2012.
  10. Xavier de La Chevalerie, « Mai 68 à l’Élysée (article : « Les journées de Mai 1968 à l'Élysée et leur épilogue », Espoir no 115, 1998) », sur charles-de-gaulle.org.
  11. Michel Colomès, « Les dernières confessions de Robert Galley », Le Point, no 2074, 14 juin 2012, p. 56-58 [lire un résumé en ligne, publié le 8 juin 2008].
  12. http://web.archive.org/web/20181114224330/https://www.simplifia.fr/avis-de-deces/jeanne-galley-paris.
  13. « Ordre de la libération »

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]