Robert Vattier — Wikipédia

Robert Vattier
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Robert Vattier en 1940 (Studio Harcourt)
Naissance
Rennes (Ille-et-Vilaine)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 76 ans)
Nanterre (Hauts-de-Seine)
Profession Acteur

Robert Vattier, né le à Rennes (Ille-et-Vilaine) et mort le à Nanterre (Hauts-de-Seine), est un comédien français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Robert Vattier est le frère de l'actrice Nicole Vattier et le père de la comédienne Bérangère Vattier.

Après avoir fait le Conservatoire et son service militaire, il joue au Théâtre de Paris avec Fernand Charpin "Ces messieurs de la Santé" et s'y fait remarquer par Marcel Pagnol venu assister à la pièce, dont il devient un des acteurs favoris.

Incarnant Monsieur Brun, il fait partie des quatre acteurs, avec Raimu (César), Fernand Charpin (Panisse) et Dullac (Escartefigue) jouant la célèbre partie de cartes dans Marius (1931) de Marcel Pagnol.

Après la guerre, essentiellement acteur de théâtre, il est toutefois régulièrement à l'écran pour incarner des seconds rôles (magistrats, bourgeois) ou des rôles plus importants comme dans Manon des sources de Pagnol ou le père abbé dans le film L'Élixir du révérend père Gaucher de Pagnol d'après Alphonse Daudet. Il joue de nouveau un rôle ecclésiastique, le curé du village dans La femme du boulanger (1938). Personnage précieux, moralisateur et en butte à l’anticléricalisme de l’instituteur, il intervient dans plusieurs scènes. La scène avec Raimu, cherchant sa femme dans l'église et lui rétorquant " Si elle est ici [dans l'église] aujourd'hui, c'est qu'elle se cache aussi bien qu'à Banon." est particulièrement savoureuse.

Il a laissé une autobiographie, Les Souvenirs de monsieur Brun[1]. Il y raconte son enfance au Maroc, son adolescence à Sceaux où il était élève au lycée Lakanal, ses échappées nocturnes dans le parc de Sceaux, alors propriété privée, puis ses débuts au théâtre, son amitié avec Pierre Brasseur, sa rencontre avec Marcel Pagnol. Plein d'humour, son livre regorge d'anecdotes sur les acteurs de l'univers de Marcel Pagnol.

Il est inhumé au cimetière de Bazoches-sur-Guyonne dans les Yvelines. Son épouse est décédée en 1966.

Sa fille Bérangère est l'épouse de l'acteur Robert Etcheverry (1937-2007).

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Auteur[modifier | modifier le code]

Au théâtre ce soir[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Auteur[modifier | modifier le code]

Comédien[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Il obtient le Prix du Concours de la pièce en un acte pour Gonzalo sent la violette, co-écrite avec Albert Rieux[6].

Publication[modifier | modifier le code]

Autobiographie[modifier | modifier le code]

  • Les Souvenirs de monsieur Brun de Robert Vattier, éditions Robert Laffont,

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans le long-métrage (1963) du même réalisateur Jean Canolle, le rôle de M. Delabre père est tenu par Claude Piéplu

Références[modifier | modifier le code]

  1. Robert Vattier, Les souvenirs de Monsieur Brun : Chapeaux de Marguerite Cassan, , 206 p. (lire en ligne).
  2. Benjamin Fau, Dictionnaire des séries télévisées, Paris, Philippe Rey, , 1042 p. (ISBN 978-2-84876-174-9, lire en ligne), p. 402

    « Projet d'adaptation du roman d'Alain-René Lesage initié par Robert Vattier dès 1942, Gil Blas végéta vingt-cinq ans dans les tiroirs de l'ORTF avant d'être relancé, pour un résultat pas totalement transcendant. »

    .
  3. Robert Vattier, « Les souvenirs de Monsieur Brun », Robert Laffont, (consulté le ) : « Marcel Achard nous consacra dans l'Avant-Scène où la pièce fut publiée, les lignes suivantes : "Robert Vattier a pu constater que la pièce qu'il a écrite en collaboration avec M. Albert Rieux, était une bouffonnerie énorme, truculente et hilarante par endroits. Ainsi que vous pouvez le constater vous-mêmes, il n'a pas trahi Lesage, il l'a amélioré." ».
  4. Collectif, « La revue théâtrale », (consulté le ) : « Après L'Ile aux parapluies il nous présente, en création, Le Homard à l'américaine, de Robert Vattier et Albert Rieux, pièce pleine d'humour au dialogue spirituel avec une très bonne mise en scène de Marcelle de Kensac dans de jolis décors de G. Grobéty. », p. 98.
  5. Philippe Chauveau, « Les théâtres parisiens disparus: 1402-1986 », Éd. de l'Amandier, (consulté le ) : « Le 14 septembre, Oncle Job, de Robert Vattier et Albert Rieux, inaugura. Mais, tracassé par la critique, boudé par le public, le pauvre Job ne fit pas long feu. », p. 65.
  6. Centre français du théâtre, « Dictionnaire des hommes de théâtre français contemporains », Olivier Perrin, (consulté le ) : « Après Homard à l'américaine (Th. de l'Œuvre, 1947), il a obtenu le Prix du Concours de la pièce en un acte avec : Gonzalo sent la violette, qu'il a écrite en collaboration avec Albert Rieux (Th. St-Georges, 1958) ».

Liens externes[modifier | modifier le code]