Roger Meï — Wikipédia

Roger Meï
Illustration.
Fonctions
Maire de Gardanne

(43 ans, 1 mois et 9 jours)
Élection 20 mars 1977
Prédécesseur Philémon Lieutaud
Successeur Hervé Granier
Député français

(5 ans, 7 mois et 29 jours)
Élection 20 octobre 1996
Réélection 1er juin 1997
Circonscription 10e des Bouches-du-Rhône
Législature Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique COM
Prédécesseur Bernard Tapie
Successeur Richard Mallié
Conseiller général des Bouches-du-Rhône

(22 ans et 8 jours)
Circonscription Canton de Gardanne
Prédécesseur Victor Savine
Successeur Michel Ré
Biographie
Date de naissance (88 ans)
Lieu de naissance Hyères (Var)
Nationalité française
Parti politique PCF
Profession instituteur (retraité)
Résidence Gardanne, Dixième circonscription des Bouches-du-Rhône

Roger Meï
Maires de Gardanne

Roger Meï, né le à Hyères (Var), est un homme politique français. Membre du Parti communiste français, il est député des Bouches-du-Rhône de 1996 à 2002 et maire de Gardanne de 1977 à 2020 date à laquelle Hervé Granier lui succède.

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance et premiers engagements[modifier | modifier le code]

Né le à Hyères dans le Var, Roger Meï a des origines italiennes par son grand-père, toscan, venu en France pour travailler aux chantiers navals de La Ciotat, et suisses par sa mère. En 1958, instituteur, il est nommé à Gardanne[1].

Il milite au syndicat national des instituteurs puis s'engage au PCF, en 1961, en accord avec la lutte de ce parti pour l'indépendance de l'Algérie[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Premiers mandats[modifier | modifier le code]

En 1976, Roger Meï devient conseiller général de Gardanne et l’année suivante maire de Gardanne, mandat auquel il est constamment réélu.

De à , il est suppléant du député René Rieubon (10e circonscription des Bouches-du-Rhône)[2].

Election à l'assemblée nationale[modifier | modifier le code]

En 1996, la déchéance de Bernard Tapie de son mandat de député provoque une élection législative partielle dans la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône : après l'élimination surprise de Bernard Kouchner au premier tour, Roger Meï est élu au second tour face au candidat FN Damien Bariller[3]. Il est réélu en 1997, mais il est battu au second tour aux élections législatives de 2002 et de 2007 par Richard Mallié[4].

Il cumule son mandat de député avec celle de maire de Gardanne. Il occupe cette dernière fonction de façon continue de 1977 à 2020.

Elections municipales de 2014, puis 2015[modifier | modifier le code]

Il a été réélu maire de Gardanne lors des élections municipales de , dépassant de 69 voix Jean-Brice Garella (PS-EELV-Modem-UDI). À la suite du recours administratif déposé par ce dernier, le Tribunal administratif de Marseille a annulé ces élections (Décision du mettant en cause l'absence de domicile sur la commune de l'un des co-listiers de Roger Mei, Jean Marc La Piana). À l'issue de nouvelles élections municipales les 12 et , Roger Meï est reconduit dans son mandat avec 49,35 % des voix lors du second tour, devant Jean-Brice Garella (42,05%), ainsi que le candidat FN Clément Le Poittevin (8,61 %)[5],[6].

Son dernier mandat de maire (2014-2020) est marqué par plusieurs incidents : son adjoint aux écoles, Anthony Pontet, est mis en examen pour « viols et agressions sexuelles sur mineures » en 2019[7]. En , les agents municipaux de la ville, à l'appel de la CGT, s'engagent dans une grève massive, au point d'occuper la mairie (fait rare dans une commune gérée par le PCF)[8].

Elections municipales de 2020[modifier | modifier le code]

Ne souhaitant pas se représenter aux élections municipales en 2020, il figure à la 35e place sur la liste menée par son deuxième adjoint Jean-Marc La Piana (Divers Gauche, soutenue par Europe Ecologie les Verts)[9]. Ce choix ne fait pas l'unanimité dans sa majorité et Claude Jorda, conseiller département du canton de Gardanne et Conseiller municipal de Roger Meï, est désigné tête de liste par le Parti Communiste Français et la France insoumise. Cette guerre fratricide se poursuit jusqu'au second tour, et c'est le candidat de droite, Hervé Granier, qui est élu dans le cadre d'une quadrangulaire[10].

Roger Meï quitte ses fonctions de maire à 85 ans.

Décoration[modifier | modifier le code]

Les mandats locaux[modifier | modifier le code]

  • Secrétaire de la section communiste de Gardanne en 1961.
  • Conseiller général du canton de Gardanne de 1976 à 1998.
  • Lors des élections municipales de 1977, au sommet de l'élan unitaire de l'union de la Gauche, Roger Meï devient maire de Gardanne, mettant ainsi fin à la période d'administration municipale socialiste (Victor Savine, entre 1929 et 1941 puis de 1944 à 1971 ; Philémon Lieutaud de 1971 à 1977).

Les mandats nationaux[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gérard Leidet, « MEÏ Roger », sur Le Maitron.
  2. « Fiche de Roger Meï », lesbiographies.com
  3. Renaud Dely, « Le PCF dans un fauteuil à Gardanne. Face au FN, le communiste Roger Meï emporte nettement la législative partielle. », sur Libération, .
  4. Stéphanie Harounyan, « Retour de flamme pour la gauche », sur 20 minutes, .
  5. Annie Vergnenegre, « Gardanne : Roger Meï rempile pour un 7e mandat », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  6. Christophe Deroubaix, « Gardanne a voté pour continuer le changement »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur L'Humanité, .
  7. Benoît Gilles, « L'adjoint aux écoles de Gardanne mis en examen pour viol et agression sexuelle sur mineures », sur Marsactu, (consulté le ).
  8. Pierre Isnard-Dupuy, « À Gardanne, la majorité PCF à l'épreuve de la grève CGT des agents municipaux », sur Marsactu, (consulté le ).
  9. Alexandre Desoutter, « [Focus ville] Gardanne : La Piana en successeur désigné de Roger Meï - Gomet' », sur Gomet, (consulté le ).
  10. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  11. Hervé Le Dain, « Légion d’honneur : le maire de Gardanne nommé chevalier », sur lesepl.fr, (consulté le ).
  12. « Décret du 31 décembre 2018 », legifrance.gouv.fr.
  13. « Fiche de Roger Mei », assemblee-nationale.fr.

Liens externes[modifier | modifier le code]