Roh Tae-woo — Wikipédia

Roh Tae-woo
노태우
Illustration.
Portait officiel de Roh Tae-woo en 1988.
Fonctions
Président de la république de Corée

(4 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 16 décembre 1987
Premier ministre Lee Hyun Jae
Kang Young Hoon
Roh Jai Bong
Shin Hyon Hwak
Chung Won Shik
Hyun Soong Jong
Prédécesseur Chun Doo-hwan
Successeur Kim Young-sam
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Daegu (Gyeongsang du Nord, Corée japonaise)
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Séoul (Corée du Sud)
Nationalité sud-coréenne
Parti politique Parti de la justice démocratique (1980–1990)
Parti démocrate libéral (1990–1992)
Conjoint Kim Ok-suk
Religion Bouddhisme puis protestantisme

Signature de Roh Tae-woo노태우

Roh Tae-woo
Présidents de la république de Corée

Roh Tae-woo
Hangeul 노태우
Hanja 盧泰愚
Romanisation révisée No Tae-u
McCune-Reischauer No T'ae-u

Roh Tae-woo (en coréen : 노태우, /no.tʰɛ.u/) est un général et homme d'État sud-coréen, né le à Daegu (Gyeongsang du Nord, Corée japonaise) et mort le à Séoul (Corée du Sud).

Il est président de la République de 1988 à 1993.

Biographie[modifier | modifier le code]

À la suite des manifestations de 1987, qui rassemblèrent jusqu'à 100 000 personnes le à Séoul, le chef de l’État sud-coréen, le général Chun Doo-hwan, accepta l'élection du nouveau président de la République au suffrage universel direct[1]. Choisi comme le successeur de Chun Doo-hwan, le général Roh remporta l'élection organisée le (avec 35,9 % des voix) à la faveur notamment de la division de l'opposition entre Kim Young-sam (27,5 %) et Kim Dae-jung (26,5 %)[2].

Son mandat (1988-1993) a été marqué par l'organisation des Jeux de la XXIVe olympiade à Séoul, et l'entrée conjointe des deux Corées à l’ONU en 1991. Par ailleurs, une nouvelle Constitution a été adoptée en 1988. La même année, 2000 prisonniers politiques ont été libérés.

Du fait de sa proximité avec les chaebol, dont il favorise les intérêts en échange de pots-de-vin, il se constitue une fortune de 650 millions de dollars[3].

À la suite de la campagne anti-corruption menée après 1993 par son successeur Kim Young-sam, et de la mise en cause de leur rôle dans la répression sanglante du soulèvement de Gwangju en 1980[4], Roh Tae-woo et son prédécesseur Chun Doo-hwan sont condamnés. La peine de Roh Tae-woo, de vingt-deux ans et demi de prison, a été réduite à dix-sept ans en appel, avant qu'il ne soit libéré début 1998, sur l'intervention du nouveau président Kim Dae-jung[5].

Il meurt le à l’âge de 88 ans.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Histoire de la république de Corée » (consulté le ).
  2. (es) « Biografía de Kim Dae Jung » (consulté le )
  3. Laurent Carroué, Comment la Corée du Sud s'est transformée en "dragon", Manière de voir, , p. 60-61.
  4. Sur ce dernier point impliquant une accusation de « trahison », voir (en) Kwangju and Beyond: Coping with Past State Atrocities in South Korea
  5. (en) « 2 Ex-Dictators Leave Korea Jails, Pardoned After 2 Years », sur le site du New York Times (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]