Rolandas Paksas — Wikipédia

Rolandas Paksas
Illustration.
Rolandas Paksas, en 2009.
Fonctions
Député européen de Lituanie

(9 ans, 11 mois et 17 jours)
Élection 7 juin 2009
Réélection 25 mai 2014
Législature 7e et 8e
Groupe politique ELD (2009-2014)
ELDD (2014-2019)
Président de la République de Lituanie

(1 an, 1 mois et 11 jours)
Élection
Premier ministre Algirdas Brazauskas
Prédécesseur Valdas Adamkus
Successeur Artūras Paulauskas (intérim)
Valdas Adamkus
Premier ministre de Lituanie

(7 mois et 25 jours)
Président Valdas Adamkus
Gouvernement Paksas II
Coalition LLS-NS-LDDP
Prédécesseur Andrius Kubilius
Successeur Eugenijus Gentvilas (intérim)
Algirdas Brazauskas

(5 mois et 9 jours)
Président Valdas Adamkus
Gouvernement Paksas I
Coalition TS-LLS
Prédécesseur Irena Degutienė (intérim)
Gediminas Vagnorius
Successeur Irena Degutienė (intérim)
Andrius Kubilius
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Telšiai (RSS de Lituanie, URSS)
Nationalité Lituanien
Parti politique LDDP (1991-1995)
TS (1995-1999)
LLS (1999-2002)
LDP, TT (depuis 2002)
Diplômé de Université technique de Vilnius
Profession Aviateur

Rolandas Paksas Rolandas Paksas
Premiers ministres de Lituanie
Présidents de la République de Lituanie

Rolandas Paksas (/rɔˈɫɐ̂ˑndɐs ˈpaːksɐs/ écoutez), né le à Telšiai, en RSS de Lituanie, est un homme d'État lituanien, fondateur et président du parti Ordre et justice. Après avoir été par deux fois Premier ministre de Lituanie pendant une courte période, il remporte l'élection présidentielle de 2003 mais est destitué l'année suivante par le Parlement pour violation de la Constitution, accusé d’être lié au grand banditisme international.

Éléments personnels[modifier | modifier le code]

Formation et carrière[modifier | modifier le code]

Il achève ses études secondaires à Telšiai en 1974, et obtient cinq ans plus tard un diplôme de génie civil à l'institut du génie civil de Vilnius. Il travaille ensuite comme moniteur d'avions jusqu'en 1985, lorsqu'il devient responsable de l'aéroclub Darius & Girenas jusqu'en 1992. Huit ans plus tôt, il était sorti avec succès de l'académie d'aviation civile de Leningrad.

Du vol acrobatique aux affaires[modifier | modifier le code]

Dans le même temps, il participe à de nombreuses compétitions de voltige aérienne, remportant plusieurs fois le championnat lituanien et deux fois le championnat d'Union soviétique. Il met fin à cette carrière en 1992 pour prendre la direction de Restako, société spécialisée dans le BTP. Il y renonce au bout de cinq ans.

En 1999, il retourne à sa vocation première en devenant président de l'aéroclub de Vilnius, dont il est désigné président d'honneur à compter de 2002.

Famille[modifier | modifier le code]

Fils de Feliksas Paksas et Elena Paksiene, il est marié avec Laima et a deux enfants : Inga et Mindaugas.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Les débuts à Vilnius[modifier | modifier le code]

Il adhère en 1991 au Parti lituanien démocrate du travail (LDDP), successeur du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) dont il était membre, mais le quitte en 1995 au profit de l'Union de la patrie (TS). Il entre six ans plus tard au conseil municipal de Vilnius, étant désigné maire de la ville peu de temps après.

Éphémère Premier ministre en 1999[modifier | modifier le code]

Le , Rolandas Paksas est nommé Premier ministre de Lituanie, en remplacement de Gediminas Vagnorius, et prend alors la tête d'une coalition entre la TS et l'Union libérale de Lituanie (LLS). Il remet toutefois sa démission dès le , afin de protester contre la privatisation de la raffinerie Mazeikiu nafta. Il se fait remplacer au pouvoir par son camarade de parti Andrius Kubilius.

Passage chez les libéraux[modifier | modifier le code]

Il quitte alors la TS et adhère à la LLS, dont il est désigné président le 4 décembre. Profitant de sa grande popularité, il se présente en aux élections municipales de Vilnius et y remporte 18 élus sur 51. Ayant constitué une alliance avec la TS et l'Action électorale polonaise de Lituanie (LLRA), il redevient maire de la capitale lituanienne.

Rapide retour au pouvoir en 2000[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives d', il hisse la LLS à 17 % des voix et 33 députés sur 141, soit 32 de plus qu'en 1996. Il conclut un accord de coalition avec la Nouvelle union (sociaux-libéraux) (NS) et le LDDP, et est nommé pour la seconde fois Premier ministre le . Ce second mandat durera à peine neuf mois, un désaccord sur la politique économique conduisant dans un premier temps au retrait de la NS, puis à la désignation de l'ancien chef de l'État social-démocrate Algirdas Brazauskas à la tête du gouvernement. Il démissionne formellement le .

Il quitte la LLS un an plus tard et fonde le Parti libéral-démocrate (LDP), dont il prend la direction.

Président de la République[modifier | modifier le code]

Élection[modifier | modifier le code]

Candidat à l'élection présidentielle lituanienne de 2002-2003, il parvient à se classer deuxième du premier tour, le , avec 19,66 % des suffrages, derrière le sortant Valdas Adamkus, qui remporte 35,53 %. Cela ne l'empêche toutefois pas, à la surprise générale, de s'imposer lors du second tour, le , par 54,71 % des suffrages. Sa victoire est due à sa campagne, où il se présentait comme un candidat du peuple, jeune, du changement, par opposition à Adamkus, âgé de 76 ans. Il prête serment le , devenant le troisième et plus jeune président de la République depuis l'indépendance de 1990.

Destitution[modifier | modifier le code]

Le , le directeur du département de la Sécurité nationale, Mecys Laurinkus, dépose au parquet général un dossier accusant Rolandas Paksas, à la suite de la désignation d'un nouveau directeur de ce département, de collusion avec le grand banditisme international et d'atteinte à la sécurité nationale. La Cour constitutionnelle retient finalement trois raisons pour l'accuser de violation de la Constitution et de son serment constitutionnel : avoir illégalement accordé, par décret du , la nationalité lituanienne à l'homme d'affaires russe Jurij Borisov, moyennant un soutien financier, d'avoir averti ce dernier qu'une enquête judiciaire le concernant était en cours, et d'avoir fait usage de ses pouvoirs afin de favoriser les affaires de ses proches. Les députés, réunis le , le déclarent coupable des trois chefs retenus par 85, 86 et 89 voix respectivement, la Constitution établissant pour la destitution du président une majorité qualifiée des trois cinquièmes, soit 85 voix au moins. Il est remplacé à titre intérimaire par le président du Seimas Artūras Paulauskas, jusqu'à l'organisation, en juin, d'une élection anticipée qui voit la victoire de son prédécesseur Valdas Adamkus, contre Kazimiera Prunskienė, qu'il soutenait.

Maintien dans le jeu politique[modifier | modifier le code]

Il retrouve peu après sa destitution la présidence du LDP, à laquelle il avait renoncé en accédant à la présidence. Aux législatives des 10 et suivant, sa coalition politique « Pour l'Ordre et la justice » remporte 11,36 % des voix et 10 sièges sur 141. Réélu au conseil municipal de Vilnius le , le LDP arrivant en tête du scrutin, il progresse de cinq sièges aux législatives de 2008, puis est confirmé en à la tête d'Ordre et Justice (TT), nouveau nom adopté par sa formation. Le suivant, il fait partie des deux membres de TT élus lors des élections européennes. Il est réélu en 2014 et conserve son mandat jusqu'en 2019.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]