Ronnie Brunswijk — Wikipédia

Ronnie Brunswijk
Illustration.
Ronnie Brunswijk en 2011.
Fonctions
Vice-président de la république du Suriname
En fonction depuis le
(3 ans, 8 mois et 12 jours)
Élection
Président Chan Santokhi
Prédécesseur Ashwin Adhin
Président de l'Assemblée nationale du Suriname

(14 jours)
Prédécesseur Jennifer Simons
Successeur Marinus Bee
Député à l'Assemblée nationale
(district de Marowijne)

(15 ans)
Biographie
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Moiwana (Suriname)
Nationalité Surinamaise
Parti politique Parti général de la libération et du développement

Ronnie Brunswijk
Vice-présidents du Suriname

Ronnie Brunswijk, né le à Moiwana (Marowijne), est un homme d'État et homme d’affaires surinamais, vice-président de la République depuis le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Lors du coup d'État du mené par Desi Bouterse, il est sergent dans l'armée régulière du Suriname et l'un de ses gardes du corps. N'ayant pas reçu l'avancement qu'il espérait du fait de sa participation aux événements, il entre en conflit avec sa hiérarchie. Il les accuse de racisme envers les nègres marrons (Aluku, Djuka, Saramaca...) et déserte l'armée pour la rébellion. Il fonde le Jungle Commando tandis que le Suriname plonge dans la guerre civile (1986-1992). Ronnie Brunswijk sait parler plusieurs langues : l'anglais, le sranan-tongo (sa langue maternelle), et le néerlandais.

Il entre en contact avec les Pays-Bas où une partie de la classe politique a fui (le Suriname était une colonie néerlandaise jusqu'à l'indépendance du ). Il se tourne également vers « tous les gouvernements démocratiques », sollicitant le soutien de la France, des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la Belgique ou encore du Venezuela[1].

À la suite de cette internationalisation de la situation, Ronnie Brunswijk a fait appel à plusieurs mercenaires et déserteurs dans ses rangs. Le Jungle Commando subit de gros revers (contre-offensive de 1986), et débutent alors les premières négociations. Si cette situation contribue à un retour timide de la démocratie au Suriname (1988), l'économie du pays est affaiblie pour de nombreuses années.

Ronnie Brunswijk est condamné par contumace par un tribunal de Haarlem à six années d'emprisonnement pour trafic de cocaïne. La justice française le condamne à dix ans de prison. Interpol délivre un mandat d'arrêt international à son encontre, mais le Suriname n’extrade pas ses ressortissants.

Il est aujourd'hui un homme d'affaires respecté et craint. Il exploite plusieurs mines d'or, y compris dans des réserves naturelles[2]. Les années passant, il a entamé une carrière politique lors de l'élection présidentielle de avec le parti général de la libération et du développement (ABOP, Algemene Bevrijdings- en Ontwikkelingspartij). Depuis les élections de 2000, il siège à l'assemblée nationale comme député.

Le , Brunswijk participe à une rencontre de Ligue de la CONCACAF comme attaquant et capitaine de l'équipe dont il est le propriétaire, l'Inter Moengotapoe, à soixante ans, et joue une soixantaine de minutes dans une défaite 0-6 face à l'équipe hondurienne du CD Olimpia[3]. Il est à noter que ce n'est pas sa première expérience continentale avec le club puisqu'il a déjà joué quelques rencontres en 2009 et 2011 en Championnat des clubs caribéens de la CONCACAF[4]. Après le match, une vidéo circule le montrant distribuer des liasses de billets aux joueurs de l'équipe adverse. La CONCACAF décide alors d'exclure les deux équipes de la compétition et de bannir pendant trois ans Ronnie Brunswijk de toutes compétitions pour corruption[5].

Élections de 2020[modifier | modifier le code]

À la suite des élections législatives de mai 2020, il est élu président de l'Assemblée nationale le . Quelques jours plus tard, le , il est élu par acclamation vice-président de la République, étant seul candidat et l'opposition ayant refusé de participer à l'élection[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « " Si nous avions des armes, nous serions dans la capitale pour Noël " nous déclare Ronnie Brunswijk », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  2. Hélène Ferrarini, « La fatalité de l'or au Surinam », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  3. (en) Joseph Salvador, « Suriname Vice President Plays in Concacaf League Match at 60 Years Old », sur si.com, .
  4. (en) « Ronnie Brunswijk - Player Info », sur globalsportsarchive.com.
  5. « Le vice-président du Suriname banni trois ans de la Concacaf pour avoir distribué de l’argent aux adversaires de son équipe de football », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  6. « Suriname : Chan Santokhi officiellement élu président », sur France-Guyane,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]