Rooms by the Sea — Wikipédia

Rooms by the Sea
Artiste
Date
1951
Technique
Dimensions (H × L)
73,7 × 101,9 cm
No d’inventaire
1961.18.29
Localisation

Rooms by the Sea (en français, Chambre au bord de la mer) est une peinture à l'huile sur toile réalisée l'artiste américain Edward Hopper en septembre 1951 à Truro et conservée, depuis son legs de Stephen Carlton Clark en 1961, à la Yale University Art Gallery de New Haven.

Description[modifier | modifier le code]

Depuis l'intérieur d'une chambre nue jaune recevant, sur le mur faisant face et le sol, la lumière du soleil venant d'une embrasure de porte à droite, la mer est vue directement par ses vagues, sans plage ni rochers, et l'horizon. Cette lumière centrale, en forme polygonale, devient « un objet en lui même »[1]. Une autre ouverture à gauche laisse entrevoir partiellement une autre pièce, avec son tapis vert, un canapé rouge, des boiseries lazurées couleur acajou, bibliothèque en chêne[2], un tableau à encadrement doré accroché sur le mur du fond recevant une tache de soleil. Vers la fin de sa carrière, le peintre prend l'habitude de produire des toiles « de plus en plus dépouillées »[1].

Analyse[modifier | modifier le code]

Initialement The Jumping of Place, en français « Le Lieu du plongeon »[2],[3]) Rooms by the Sea aurait pu être la vue de la mer par la porte arrière de son atelier, mais la description qu'il donne de cette peinture dans son carnet de croquis[2] suggère que l'image est plus une métaphore de la solitude et de l'introspection qu'une représentation d'un lieu réel[4], dans un lieu qui n'a « rien de l'établissement touristique grandiose. »[2]. Le peintre marque aussi l'opposition entre la civilisation abandonnée, ici représentée par la construction, et la nature[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Laurence Debecque-Michel, Hopper : les chefs-d’œuvre, Paris, Hazan, , 144 p. (ISBN 2-85025-291-3), « Rooms by the Sea », p. 120
  2. a b c et d Edward Hopper : De l'œuvre au croquis p. 115.
  3. Titre remplacé car « comportant une connotation négative pour certains. » dixit Josephine Hopper.
  4. Notice du musée.
  5. Ivo Kranzfelder (trad. de l'allemand par Annie Berthold), Hopper 1882- 1967 : Vision de la réalité, Cologne, Benedikt Taschen, , 200 p. (ISBN 3-8228-9270-X), p. 176.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Croquis post-réalisation et commentaires de sa femme Jo dans  : Deborah Lyons, Brian O’Doherty, Edward Hopper : De l'œuvre au croquis, Éditions Prisma, octobre 2012 (ISBN 978-2-8104-0251-9), p. 114-115.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Image externe
Le tableau sur le site du musée.