Royaume de Grenade (couronne de Castille) — Wikipédia

Royaume de Grenade
Reino de Granada

14921833

Drapeau
Drapeau du royaume de Grenade.
Blason
Armoiries du royaume de Grenade.
Devise en castillan : Reinar es agridulce (« Régner est aigre-doux »)
Hymne Marcha Real
Description de cette image, également commentée ci-après
Le royaume de Grenade en rouge.
Informations générales
Statut Monarchie, province de la couronne de Castille.
Capitale Grenade
Langue(s) Castillan
Religion Catholicisme
Histoire et événements
14821492 Guerres de Grenade.
Prise de Grenade par les Rois catholiques.
15681571 Révolte des Alpujarras.
16091613 Expulsion des morisques d'Espagne.
1833 Division en provinces (en)

Entités précédentes :

Le royaume de Grenade (en espagnol : Reino de Granada) fut une juridiction territoriale ou province de la couronne de Castille depuis la fin de la Reconquista en 1492 jusqu'à la division territoriale de l'Espagne en 1833. Les localités qui le composaient selon le cadastre d'Ensenada apparaissent dans l'annexe Localités du royaume de Grenade[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Perte d'autonomie mais rôle institutionnel[modifier | modifier le code]

Les quatre royaumes de l'Andalousie.

Après la fin de la guerre de Grenade le , l'ancien royaume nazarí de la Grenade entre dans la couronne de Castille. Son symbole, le fruit de la grenade, est incorporé au blason de la Monarchie catholique et continue de figurer jusqu'à aujourd'hui en pointe des armoiries de l'Espagne, visibles notamment sur le drapeau national. La ville entre dans un long déclin après la perte de son rôle politique. Économiquement, la découverte de l'Amérique entraîne le développement de Séville aux dépens de Grenade comme principale ville du sud de l'Espagne. Cependant, le rôle institutionnel de Grenade reste essentiel, obtenant le vote au parlement des Cortes espagnol (privilège dont ne jouissent que dix-sept villes). Sa cathédrale est promue au rang d'archevêché. Son rôle juridique n'est égalé que par Valladolid (Castille-et-Léon), accueillant la chancellerie royale de Grenade, avec juridiction sur la moitié sud de toute la couronne castillane.

Transformation de la société grenadine[modifier | modifier le code]

Les problèmes d'intégration des morisques, la population du dernier royaume musulman de la péninsule — avec des particularités religieuses, ethniques et socio-économiques — avec la population de « vieux chrétiens » qui domine socialement, suscitent des mécontentements qui explosent avec la révolte des Alpujarras de 1568-1571. Réprimée durement, elle entraîne la dispersion des morisques dans toute la Castille. Le point final de leur présence en Espagne est ordonné lors de l'expulsion des morisques d'Espagne de 1609.

D'un titre à l'autre : la province[modifier | modifier le code]

En 1833, après 341 ans d'existence, le décret royal du supprime le royaume de la Grenade, créant l'actuelle province de Grenade. Aux localités du royaume homonyme, sont retirées celles rattachées à la province d'Almería, à la province de Málaga, à la province de Jaén et à la province de Cadix. Actuellement la province est composée par les communes figurant dans l'annexe Communes de la province de Grenade.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]