Ruanda-Urundi — Wikipédia

Ruanda-Urundi

1923–1962

Drapeau Blason
Hymne La Brabançonne
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Ruanda-Urundi.
Informations générales
Statut Territoire sous administration belge, mandat de la SDN, puis tutelle de l'ONU
Capitale Usumbura
Langue(s) français, néerlandais
Religion Catholicisme, Protestantisme
Monnaie Franc congolais (jusqu'en 1960)
Franc du Ruanda-Urundi (1960-1962)
Démographie
Population (1950) 4 300 000
Superficie
Superficie 54 172 km2
Histoire et événements
1916 Conquête par la Belgique
Traité de Versailles et dissolution de l'empire colonial allemand
1923 Mandat de la SDN
1925 Rattachement au Congo belge
Indépendance

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Ruanda-Urundi fait partie de l'empire colonial allemand ; auquel l'Allemagne, à l'époque l'Empire allemand, défaite à l'issue de la Première Guerre mondiale, doit renoncer lors de la conférence de Versailles en 1919. Il resta sous mandat puis sous tutelle belge jusqu'à l'indépendance du Rwanda et du Burundi en .

Histoire[modifier | modifier le code]

C'est à la Belgique que la Société des Nations confie en 1923 un mandat sur ce qui constituera plus tard le Rwanda et le Burundi. En 1925, ces territoires sont rattachés administrativement au Congo belge dont ils deviennent alors la septième province tout en conservant un statut conforme au mandat. La police coloniale y fut donc assurée de 1922 à 1962 par des détachements de la Force publique congolaise[1].

L'administration indirecte reposant sur l'aristocratie locale a renforcé, dans une assez grande ignorance, des rouages de la société indigène, composée dans les deux régions des ethnies Twa, Hutu et Tutsi, mais avec des structures très différentes.

Les futurs chefs sont formés aux écoles coloniales confiées à des missions catholiques. Des infrastructures sont mises en place ainsi qu'un plan de lutte contre les famines. Cependant, l'évangélisation énergique menée par les pères blancs, en éradiquant les traditions religieuses, changeait aussi la structure sociale.

Au Rwanda, en 1931, le Mwami Yuhi Musinga, qui refuse de se faire baptiser, est obligé de partir en exil dans l'actuelle République démocratique du Congo[2]. La Belgique confie le pouvoir à son fils le Mwami Mutara Rudahigwa, converti au catholicisme. En 1956, Mutara Rudahigwa commence à revendiquer l'indépendance du pays auprès de l'Organisation des Nations unies.

Le , Mutara Rudahigwa meurt dans des conditions mystérieuses. Kigeli V Ndahindurwa est alors placé au pouvoir par les conseillers de Mutara Rudahigwa. Avec le soutien de l'Église, les Hutu refusent cette succession. Ils veulent être intégrés au nouveau gouvernement. Des manifestations dégénèrent en révoltes après la rumeur de l'assassinat d'un homme politique hutu. Les Tutsi étant minoritaires, ils sont pourchassés et massacrés, le pays plonge alors en pleine guerre civile.

En 1960, l'ancien gouvernement de Kigeli, Ndahindurwa, quitte le pays pour l'Ouganda, ainsi que plus de 200 000 Tutsi.

En , un référendum est organisé et 80 % des votants se prononcent pour la mise en place d'une république. Le parti politique hutu Parmehutu obtient 78 % des sièges à l'Assemblée nationale du Rwanda. Le 26 octobre, Grégoire Kayibanda devient président de la République du Rwanda.

Le Conseil de tutelle des Nations unies insiste pour que la Belgique accorde l'indépendance au Rwanda, ainsi qu’au Burundi. C'est chose faite le .

Économie[modifier | modifier le code]

Le territoire sous mandat belge a d'abord pour monnaie le franc congolais, de 1916, jusqu'en 1960 et l'indépendance du Congo Belge qui devient la République du Congo. Le franc du Ruanda-Urundi le remplace jusqu'en 1964. En effet, après l'indépendance du Rwanda et du Burundi en 1962, le franc du Ruanda-Urundi a continué à circuler jusqu'en 1964, année où la monnaie a finalement été remplacée par deux monnaies nationales distinctes : le franc rwandais et le franc burundais.

Administrateurs royaux[modifier | modifier le code]

  • Mwambutsa : 4
  • Ntare : 5

Commissaires royaux[modifier | modifier le code]

Gouverneurs (gouverneurs généraux du Congo belge)[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis De Clerck, « L'administration coloniale belge sur le terrain au Congo (1908-1960) et au Ruanda-Urundi (1925-1962) », Annuaire d’Histoire administrative européenne,‎ , p. 187-210 (www.urome.be/pdf/admin.pdf)
  2. Paul Rutayisire, « Le remodelage de l’espace culturel rwandais par l’Église et la colonisation », Revue d’Histoire de la Shoah, no 190,‎ , p. 83-103 (lire en ligne)

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