Rue Brémontier — Wikipédia

17e arrt
Rue Brémontier
Voir la photo.
Ancienne église Saint-François-de-Sales.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 17e
Quartier Plaine-de-Monceaux
Début Place Monseigneur-Loutil
Fin Place d'Israël
Morphologie
Longueur 155 m
Largeur 20 m
Historique
Dénomination 30 novembre 1864
Géocodification
Ville de Paris 1276
DGI 1269
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Brémontier
Géolocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 17e arrondissement de Paris)
Rue Brémontier
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue Brémontier est une voie publique située dans le quartier de la Plaine-de-Monceaux du 17e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La rue Brémontier débute place Monseigneur-Loutil , à l'angle des rues Jouffroy d'Abbans et de l'avenue de Villiers, et se termine place d'Israël. Elle est desservie par la ligne de métro 3 à la station Wagram

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Cette rue, ouverte par décret du , reçut par un décret du sa dénomination actuelle en l'honneur de l'ingénieur français Nicolas Brémontier (1738-1809). Nicolas Brémontier a supervisé en tant qu'Inspecteur Général des Ponts et Chaussées les grands travaux qui ont permet de fixer les dunes du Golfe de Gascogne.

Historique[modifier | modifier le code]

Le secteur de la rue Brémontier n'a été urbanisé qu'à partir de 1860, sous le Second Empire, après l'annexion par la Ville de Paris de l'ancienne commune de Batignolles-Monceaux qui donnera naissance au nouveau quartier de la Plaine Monceau. Les rues Ampère, Brémontier, Jouffroy, de Prony ont été ouvertes entre 1862 et 1866 par les frères Pereire lors du lotissement de la Plaine Monceau[1]. Ce secteur, peu bâti, était alors surtout constitué de cultures maraîchères, d'entrepôts et de terrains vagues.

À l'origine, la rue Brémontier reliait l'avenue de Villiers aux « fortifications » de l'enceinte de Thiers (aujourd'hui boulevard Berthier). En 1888, le tronçon de la rue Brémontier compris entre l'avenue de Wagram et les "fortifications" a été rebaptisé rue Alphonse-de-Neuville, en l'honneur du peintre éponyme, dont l'atelier s'élevait à l'angle de la rue Alphonse-de-Neuville actuelle et du boulevard Pereire. En 1965, le carrefour formé par les rues Jouffroy-d'Abbans et Brémontier et l'avenue de Villiers prend le nom de place Monseigneur-Loutil .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Paul Reynaud en 1940.
  • N°6: Ancienne Eglise Saint-François-de-Sales. L'église a été construite en 1873 par l'architecte d'Édouard Delebarre de Bay, dans ce qui était alors un tout nouveau quartier. Par la suite, ce lieu de culte est devenu trop exigu pour la population du quartier et en 1912, une "nouvelle" église St François de Salles est construite à l'arrière de la précédente avec une façade Rue Ampère. Les 2 églises communiquent par un long couloir.
  • No 8 : L'homme politique Paul Reynaud (1878-1966), dernier président du Conseil de la IIIe république en 1940, s'est installé peu après son mariage en 1912 dans le petit hôtel particulier qui se situe dans la cour intérieure. Ce fut alors sa résidence (jusqu'en 1935) et son cabinet de travail à Paris pendant l'essentiel de sa carrière[2]. C'est dans cet hôtel qu'eut lieu en sa première rencontre avec le colonel de Gaulle, qui a été décisive pour le ralliement de Paul Reynaud à la stratégie militaire de De Gaulle[3]. Aujourd'hui, cette adresse abrite l'Ambassade de Géorgie qui s'y est installée en [4].
  • N°° 11, 13, 15, 17 et 19-17: à l'origine, cet emplacement formait avec les No 124, 126 et 128 de l'avenue de Wagram, une même parcelle et un même ensemble immobilier. Sur cet emplacement, Achille Raymond Marquis de Bailleul (1823-1887) fit édifier en 1880 un hôtel particulier de style Néo-Renaissance par l'Architecte Pierre-Victor Cuvillier[5],[6]. L'hôtel fut racheté vers 1888 par la Duchesse de Pomar, née Maria de Mariategui (1830-1895) qui y organisa des fêtes mondaines et des séances de spiritisme. L'hôtel de Pomar deviendra ensuite le siège de la légation puis de l'Ambassade de Roumanie, avant que celui soit transféré en 1939 dans le Palais de Béhague[7]. L'Hôtel de Pomar a été détruit en 1964 pour laisser place à un imposant ensemble résidentiel avec un double accès Avenue de Wagram et rue Brémontier.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Pinon, Atlas du Paris Haussmannien : la ville en héritage du Second Empire à nos jours, Paris, Parigramme, , 209 p. (ISBN 978-2-37395-008-3), pages 168, 200.
  2. Raymond Krakovitch, Paul Reynaud dans la tragédie de l'histoire, Paris, Editions Taillandier, , 502 p., pages 50 et 109
  3. Jean Lacouture, De Gaulle : Volume 1, Paris, Editions du Seuil, , 889 p., page 243
  4. Ambassade de Géorgie en France et à Monaco, « Pour information », sur Ministère géorgien des Affaires étrangères, .
  5. collectif, Des Termes à Batignolles : promenade historique dans le XVIIe arrondissement, Paris, Mairie du XVIIe et Musée Carnavalet, , 175 p. (ISBN 2-905118-04-0), pages 167 et 171
  6. A. Vaillan, « Choses d'architecture: souvenirs de P.V. Cuvillier », l'Architecture: journal hebdomadaire de la société centrale des architectes,‎ , pages 197-199 (lire en ligne)
  7. « Palais de Béhague - Bref historique | AMBASSADE DE ROUMANIE en République Française », sur paris.mae.ro (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]