Rue Meslay — Wikipédia

3e arrt
Rue Meslay
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Vue vers l'est.
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Situation
Arrondissement 3e
Quartier Arts-et-Métiers
Début 205, rue du Temple
Fin 328, rue Saint-Martin
Morphologie
Longueur 545 m
Largeur 11,5 m
Historique
Création 1696
Ancien nom Rue des Remparts
Géocodification
Ville de Paris 6202
DGI 6286
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Meslay
Géolocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 3e arrondissement de Paris)
Rue Meslay
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La rue Meslay est une rue du 3e arrondissement de Paris, située entre le Marais, au sud, et le quartier du faubourg Saint-Martin, au nord, à proximité de la place de la République.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La rue est prolongée vers le sud-est au-delà de la rue du Temple par la rue Béranger, et vers l'ouest au-delà de la rue Saint-Martin par la rue Sainte-Apolline. On trouve aujourd'hui dans la rue une concentration de boutiques de chaussures[1].

Ce site est desservi par les stations de métro Temple, République et Strasbourg - Saint-Denis.

La rue est principalement peuplée de magasins de chaussures (notamment chinois et africains). On y trouve également des magasins de « sape » (mode du Congo, république du Congo et république démocratique du Congo).

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle tient son nom du propriétaire riverain, Rouillé de Meslay.

Historique[modifier | modifier le code]

La rue est établie en grande partie sur la butte Saint-Martin qui fait partie de la série de monceaux échelonnés le long de l’enceinte de Charles V créés par des terres du creusement des fossés de la muraille rehaussés par l’accumulation d’immondices. Cette butte fut transformée en bastion avant 1609 dans le cadre des travaux de fortifications de l'enceinte des Fossés Jaunes[2]. .

Une rue des Remparts existait au début du XVIIe siècle le long de cette fortification côté ville de la porte du Temple jusqu'au pied de ce bastion à l'emplacement de l'actuel passage du Pont-aux-Biches.

Le rempart fut remplacé après 1670 par le boulevard Saint-Martin, qui escaladait cette butte partiellement nivelée.

La rue Meslay, qui connut la graphie « rue Meslée », fut ouverte en exécution d'un arrêt du Conseil du prévoyant :

« À l'endroit où se terminera cette nouvelle rue (de Vendosme, aujourd'hui rue Béranger) il en sera formé une autre vis-à-vis de pareille largeur de six toises, traversant de la rue du Temple à la rue Saint-Martin sur le terrain de la place d'entre le Cours et le derrière des maisons de la rue Neuve Saint-Martin (Notre-Dame-de-Nazareth) à l'effet de quoi seront les terres de la butte Saint-Martin transportées sur les lieux qui seront à ce destinés[3]. »

Les travaux d'aménagement qui nécessitèrent des terrassements importants, les déblais de l'arasement partiel du sommet de la butte ayant été employés à créer une pente régulière au départ de la porte du Temple, durèrent quelques dizaines d'années. Son ouverture complète en 1723 fut permise par l'acquisition de deux maisons qui empêchaient l'accès à la rue Saint-Martin à une époque où la rue portait son nom actuel[4]. La rue Meslay se trouvait incluse dans un programme de grands travaux tendant à dégager le centre de Paris par une voie en rocade reliant la place Royale et la place des Victoires.

Dès 1700, une cité d'artistes s'installa le long de la rue Meslay, sur l'emplacement des anciens remparts. Parmi ces artistes, qui avaient leur atelier rue Meslay, Robert Le Lorrain, les deux frères Jacob, fils de Georges Jacob (ébéniste qui a beaucoup servi le couple royal Louis XVI et Marie-Antoinette), célèbres ébénistes du début du XIXe siècle qui servirent Napoléon 1er [5], Christophe-Gabriel Allegrain et son collaborateur Jean-Baptiste Pigalle.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Isabelle Dérens, Le Guide du promeneur. 3e arrondissement, Paris, Parigramme, , 276 p. (ISBN 978-2-84096-024-9 et 2-84096-024-9).
  2. Renaud Gagneux, Denis Prouvost,, Sur les traces des enceintes de Paris : promenades au long des murs disparus, Paris, Parigramme, , 241 p. (ISBN 2-84096-322-1), p. 108-111
  3. « Information », www.amisdegeorgesand.
  4. Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments (1re éd. 1844) (BNF 32357628, lire en ligne), p. 444.
  5. « Jacob Frères Rue Meslée | AnticStore », sur www.anticstore.com (consulté le )
  6. Boilly. Chroniques parisiennes, Paris Musées, Musée Cognacq-Jay, 2022 (ISBN 978-2-7596-0518-7).
  7. Le Petit Parisien du vendredi 21 juin 1912, article Rue Montorgueil, on arrête un membre de ma bande à Bonnot.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]