Rue de Malte — Wikipédia

11e arrt
Rue de Malte
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Situation
Arrondissement 11e
Quartier Folie-Méricourt
Début 21, rue Oberkampf
Fin 14, rue du Faubourg-du-Temple
Morphologie
Longueur 580 m
Largeur 10 m
Historique
Dénomination 1781
Géocodification
Ville de Paris 5896
DGI 5968
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Malte
Géolocalisation sur la carte : 11e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 11e arrondissement de Paris)
Rue de Malte

La rue de Malte est une voie du 11e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La rue de Malte est une voie publique située dans le 11e arrondissement de Paris. Elle débute au no 21, rue Oberkampf et se termine au no 14, rue du Faubourg-du-Temple.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Le comte d'Artois était prieur du Temple de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem lorsque cette voie fut ouverte sur les dépendances du grand prieuré en 1780.

Historique[modifier | modifier le code]

Au début du XVIIIe siècle, il existait à cet emplacement un « chemin dit des Marais » car il traversait les marais du Temple. Il est également appelé rue Merderet du fait qu'on y déposait des immondices[1].

En 1781, le roi autorise par lettres patentes l'ouverture de plusieurs voies sur des terrains appartenant au prieuré hospitalier du Temple dans une opération de lotissement pour former la Nouvelle Ville d'Angoulême. La rue de Malte est ouverte entre la rue de Ménilmontant et la rue de la tour également ouverte dans ce lotissement, renommée rue Rampon en 1854)[2]. La voie entre la rue du Faubourg-du-Temple et la rue de la tour, qui figurait comme voie nouvelle dans le prolongement de la rue de Malte sur les plans du lotissement est laissée dans son état de voie étroite et sinueuse après révision à la baisse en 1783 du projet d'urbanisation du quartier. Cette voie prend le nom de « rue du Haut-Moulin-du-Temple » (à ne pas confondre avec la rue du Haut-Moulin-en-la-Cité)[1].

En 1851, la rue du Haut-Moulin-du-Temple est réunie à la rue de Malte[3].

Cette partie de la rue est élargie et son tracé rectifié au cours des années 1860 lors de la création de la place de la République et du bâtiment des magasins réunis (actuel hôtel et centre commercial). L'orientation en biais par rapport à l'alignement actuel de l'immeuble du no 54 construit avant les opérations d'urbanisme haussmmannien est un témoignage de l'ancien tracé de la rue.

Le 30 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 15 rue de Malte[4].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

  • No 11 : l'Alhambra Gymnase où eurent lieu des matchs de boxe dans les années trente.
  • No 13 : ici vécut dès 1855 et mourut en 1869 le sculpteur Jean-Baptiste Révillon, père d'Ernest Auguste Révillon (1854-1937), et frère de Jean Aimé Révillon (né en 1823 ou 1829), également sculpteurs[5].
  • No 50 : le Cirque impérial de la rue de Malte devient « Opéra-Populaire », théâtre lyrique populaire ou théâtre du Château-d'eau[note 1], détruit et reconstruit sous le nom d’Alhambra[6]. Ce music-hall disparaît lui-même en 1967.
  • No 52 : en 1945, la créatrice de mode Céline Vipiana y ouvre sa première boutique ; il s'agit alors d'un bottier pour enfants[7].

Article connexe[modifier | modifier le code]

Nouvelle Ville d'Angoulême

Références et notes[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Ne pas confondre avec le théâtre du Château-d'Eau, également appelé Nouveau-Théâtre ou Théâtre belge, 61, rue du Château-d'Eau.
Références
  1. a et b Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 472 [lire en ligne].
  2. Félix et Louis Lazare, op. cit., p. 408 [lire en ligne].
  3. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Arrêté du 11 mars 1851 », p. 254.
  4. Excelsior du 9 janvier 1919 : Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute
  5. Génalogie de la famille Révillon sur geneanet.
  6. Danielle Mathieu-Bouillon, « Le théâtre à Paris. Du Second Empire à la fin du XIXe siècle », Paris et ses Théâtres, sur regietheatrale.com (consulté le ).
  7. Valentine H, « Céline, histoire de la marque française aux accents contemporains », Histoire de la mode, sur Meltyfashion.fr, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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