Sébastien Lecornu — Wikipédia

Sébastien Lecornu
Illustration.
Sébastien Lecornu en 2020.
Fonctions
Ministre des Armées
En fonction depuis le
(1 an, 11 mois et 4 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Gabriel Attal
Gouvernement Borne
Attal
Prédécesseur Florence Parly
Conseiller départemental de l'Eure
En fonction depuis le
(9 ans et 22 jours)
Avec Catherine Delalande
Élection 29 mars 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Canton de Vernon
Prédécesseur Canton recréé
Président du conseil départemental de l'Eure

(1 an, 5 mois et 15 jours)
Élection
Prédécesseur Pascal Lehongre
Successeur Alexandre Rassaërt

(2 ans, 3 mois et 8 jours)
Élection
Prédécesseur Jean-Louis Destans
Successeur Pascal Lehongre
Sénateur français

(1 mois)
Élection 27 septembre 2020
Circonscription Eure
Groupe politique RDPI
Successeur Nicole Duranton
Ministre des Outre-mer

(1 an, 10 mois et 14 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Jean Castex
Gouvernement Castex
Prédécesseur Annick Girardin
Successeur Yaël Braun-Pivet
Ministre chargé des Collectivités territoriales

(1 an, 8 mois et 20 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Ministre Jacqueline Gourault
Gouvernement Philippe II
Prédécesseur Estelle Grelier (indirectement, secrétaire d'État)
Successeur Jacqueline Gourault
Secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire

(1 an, 3 mois et 25 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Ministre Nicolas Hulot
François de Rugy
Gouvernement Philippe II
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Emmanuelle Wargon
Premier vice-président de la Seine Normandie Agglomération[a]

(6 ans, 6 mois et 16 jours)
Président Gérard Volpatti
Frédéric Duché
Successeur François Ouzilleau
Maire de Vernon

(1 an, 7 mois et 29 jours)
Élection
Prédécesseur Philippe Nguyen Thanh
Successeur François Ouzilleau
Biographie
Date de naissance (37 ans)
Lieu de naissance Eaubonne (France)
Nationalité Français
Parti politique UMP (jusqu'en 2015)
LR (2015-2017)
EM/LREM/RE (depuis 2016)
Diplômé de Université Panthéon-Assas
Profession Conseiller en communication
Résidence Hôtel de Brienne (Paris 7e)

Sébastien Lecornu
Ministres des Armées

Sébastien Lecornu Écouter, né le à Eaubonne (Val-d'Oise), est un homme politique français.

Cadre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) puis des Républicains (LR), il est président du conseil départemental de l'Eure de 2015 à 2017 et de 2021 à 2022, ainsi que premier vice-président de la communauté d'agglomération des Portes de l'Eure (CAPE) puis de la Seine Normandie Agglomération de 2014 à 2020. Il est également maire de Vernon entre 2014 et 2015.

Du au , il est secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire (Nicolas Hulot puis François de Rugy) dans le gouvernement Édouard Philippe II, sous la présidence d'Emmanuel Macron. Il est alors exclu de LR et adhère à La République en marche (LREM).

Il devient le ministre chargé des Collectivités territoriales auprès de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, dans le même gouvernement.

Le , il est nommé ministre des Outre-mer dans le gouvernement Jean Castex. Il est élu sénateur peu après.

Il est ministre des Armées depuis le , d'abord dans le gouvernement Élisabeth Borne puis dans le gouvernement Gabriel Attal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Fils unique, Sébastien Lecornu naît le à Eaubonne, dans le Val-d'Oise. Son père est technicien à l'usine Safran Aircraft Engines de Vernon et sa mère est secrétaire[1]. Proche de son grand-père gaulliste, ancien résistant et ancien vice-président d'une chambre de commerce dans le Calvados[1], il se passionne pour l'armée et la politique et veut d'abord devenir militaire[2].

Formation[modifier | modifier le code]

Il effectue ses études secondaires à l'établissement Saint-Adjutor[3]. Titulaire d'un baccalauréat économique et social, il obtient une licence de droit puis entame un master de droit public non terminé à l'université Panthéon-Assas[2].

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

À l'âge de 16 ans, il devient militant à l'Union pour un mouvement populaire (UMP), intègre les Jeunes de droite de la région de Vernon (JDV), puis milite lors de la campagne pour les élections régionales de 2004.

En 2005, il devient assistant parlementaire de Franck Gilard, député de la cinquième circonscription de l'Eure. Il devient ainsi le plus jeune assistant parlementaire de l'Assemblée nationale[4]. Il rencontre alors Bruno Le Maire, député (UMP) de la première circonscription de l'Eure et intègre son cabinet au secrétariat d'État des Affaires européennes, comme conseiller chargé des affaires institutionnelles[5]. À 22 ans, il est le plus jeune conseiller ministériel du deuxième gouvernement François Fillon[4]. Lorsque Bruno Le Maire est nommé au ministère de l'Agriculture, il devient son conseiller aux affaires réservées.

En 2010, il est nommé secrétaire départemental adjoint de l'UMP dans l'Eure. Il devient le suppléant de Franck Gilard en 2012[6]. Puis il codirige, en 2013, la campagne de Bruno Le Maire pour la présidence de l'UMP. Il est par ailleurs secrétaire national de l'UMP de à .

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Sébastien Lecornu est co-fondateur et co-gérant d'une société de conseil en relations publiques et communication dédiée à la sphère publique, créée en 2013[7].

En parallèle, il est gendarme de réserve avec le grade de lieutenant[8]. Dans ce cadre, il est le chef de peloton d'Alexandre Benalla, qui sera accusé en d'avoir violenté un couple de personnes venues manifester et usurpé la fonction de policier lors d'une des manifestations du à Paris[9],[2].

Il est nommé colonel au titre des spécialistes de la réserve à l'automne 2017[10]. Il s’agit du même type de promotion dont avait bénéficié Alexandre Benalla, ce qui entraîne une réaction négative de l’Union nationale des personnels et retraités de la Gendarmerie, alors la plus grosse association de gendarmes, dont le président dénonce « ce secrétaire d’État nommé en catimini colonel à 31 ans peu après son entrée au gouvernement »[11].

Implantation dans l'Eure[modifier | modifier le code]

En 2014, il se présente aux élections municipales à la mairie de Vernon, qu'il remporte dans une quadrangulaire face au maire sortant Philippe Nguyen Thanh (PS). Il est ensuite élu premier vice-président de la communauté d'agglomération des Portes de l'Eure (CAPE), qui devient la Seine Normandie Agglomération en 2017, chargé des affaires générales[12].

Portrait de Sébastien Lecornu comme président du conseil départemental de l'Eure, en 2015.

En 2015, il dirige la campagne de l'UMP pour les élections départementales de 2015 dans l'Eure. Candidat dans le canton de Vernon avec Catherine Delalande, il est élu conseiller départemental au second tour avec 70,74 % des suffrages exprimés[13]. Le , il est élu président du conseil départemental de l'Eure[14], devenant à 28 ans le benjamin des présidents des conseils départementaux français[4]. Selon Mediapart, il bénéficie de l'influence de Bruno Le Maire pour accéder à ce poste, alors que la présidence semblait promise à Jean-Pierre Legendre, figure historique de l’opposition lorsque le conseil départemental était dirigé par le PS : en contrepartie, celui-ci est investi dans la deuxième circonscription de l'Eure pour les élections législatives de 2017[15]. Sébastien Lecornu nomme alors l'ancien ambassadeur de France en Roumanie, Philippe Gustin, directeur général des services et directeur de cabinet.

Il met en avant son refus d'augmenter les impôts et une gestion rigoureuse de l’argent public. Mediapart souligne que « la chasse aux fraudeurs du RSA a été — à grand renfort de communication — la politique phare menée par le département depuis l’arrivée de Sébastien Lecornu ». Il procède également à la fermeture de deux collèges en éducation prioritaire, qu'il justifie par leur taux de remplissage trop faible[15].

En , il devient membre du bureau national des Républicains.

Le cumul de deux mandats exécutifs étant incompatible, il abandonne la mairie de Vernon le . Devenu premier adjoint, Sébastien Lecornu déclare rester le chef de la majorité municipale[16],[17]. Il annonce, lors d'une réunion publique locale, qu'il sera de nouveau candidat aux élections municipales de 2020[18].

En , à la suite de l'élection de Bruno Le Maire à la présidence de la fédération des Républicains de l'Eure, il le remplace comme secrétaire départemental. Sébastien Lecornu fait partie du premier cercle de relations de Bruno Le Maire[19],[20],[21]. Après avoir été son assistant parlementaire puis son conseiller dans ses fonctions ministérielles, il est un des responsables de sa campagne à la primaire de la droite et du centre de 2016[22],[23],[24]. Après la victoire de François Fillon, il devient le directeur de campagne adjoint de celui-ci[25]. Il démissionne de ce poste le à l'annonce de la convocation par la justice en vue d'une mise en examen de François Fillon[26],[27].

Suivant la règle non écrite selon laquelle des fonctions ministérielles sont incompatibles avec l'exercice d'un mandat exécutif local, Sébastien Lecornu est remplacé le à la tête du conseil départemental de l'Eure par le maire de Pacy-sur-Eure, Pascal Lehongre[28].

En , il est désigné pour diriger, au sein de LREM, l’équipe consacrée à la préparation des prochaines élections départementales, avec Jean-Yves Gouttebel[29]. Dans le même temps, il lance le mouvement Ensemble pour l'Eure (EPE), une plateforme politique visant à fédérer les candidatures aux élections municipales de 2020 autour de la majorité départementale[30]. Il est lui-même candidat à ces élections, en troisième position sur la liste de François Ouzilleau à Vernon[31].

Secrétaire d'État[modifier | modifier le code]

Sébastien Lecornu en 2017.

Le , il est nommé secrétaire d'État auprès de Nicolas Hulot, ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire dans le second gouvernement Édouard Philippe, dont il est le benjamin.

Il est alors suspendu de ses fonctions au sein des Républicains (notamment de sa fonction de secrétaire départemental) par le parti et une procédure disciplinaire d'exclusion est engagée contre lui[32]. Il est exclu des Républicains le , avec Gérald Darmanin, également membre du gouvernement, et les parlementaires Franck Riester et Thierry Solère[33]. Le , il adhère à La République en marche[34].

Nicolas Hulot lui délègue les sujets liés à l’énergie en général. Il se voit confier en particulier plusieurs dossiers sensibles comme la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, l’ouverture de l'EPR de Flamanville, ou encore le projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo à Bure[35],[36],[37].

Contexte indique qu'il « a également un tropisme pour les questions territoriales. À ce titre, il s’est vu confier à la mise en place des contrats de transition écologique qui concerneront une vingtaine de territoires pilotes dès 2018 » : il est ainsi chargé de piloter la fermeture des quatre centrales à charbon encore présentes sur le territoire[35]. À l'été 2017, il est envoyé en Nouvelle-Calédonie afin de rencontrer les acteurs locaux de l'île. À l'automne, il reçoit des associations d’élus locaux avant le congrès des maires[37]. Il se rend dans ce cadre à Notre-Dame-des-Landes à la demande du Premier ministre, afin de préparer l’évacuation de la ZAD. Emmanuel Macron lui confie enfin la réforme de la chasse en France.

Ministre chargé des Collectivités territoriales[modifier | modifier le code]

Le , à la faveur du remaniement ministériel du gouvernement Philippe II faisant suite à la démission de Gérard Collomb du ministère de l'Intérieur, Sébastien Lecornu est nommé ministre chargé des Collectivités territoriales auprès de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales.

Le , il est désigné avec Emmanuelle Wargon pour animer le grand débat national, organisé afin de sortir de la crise engendrée par le mouvement des Gilets jaunes[38]. Ainsi, le lendemain, à Grand Bourgtheroulde (Eure), pour la première intervention d'Emmanuel Macron, il « s'est transformé en chauffeur de salle, faisant circuler le micro dans une assemblée dont il connaissait toutes les têtes, pour remettre d’aplomb un président abîmé » raconte Le Monde[2].

Fin 2019, il porte au nom du gouvernement une loi « Engagement et Proximité »[39] visant à renforcer le statut des élus locaux et à réformer le fonctionnement des communes et intercommunalités, en modifiant plusieurs points de la loi NOTRe.

Investi par LREM pour les élections sénatoriales de 2020 dans l'Eure, il entend en cas d'élection céder son siège de sénateur tant qu'il restera au gouvernement, mais n'exclut pas d'exercer cette fonction par la suite, dans le but de prendre, selon Public Sénat, la présidence de la chambre haute[40].

Ministre des Outre-mer[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé ministre des Outre-mer dans le gouvernement Jean Castex, sous la première présidence d'Emmanuel Macron. C'est la première fois depuis 2009 que le ministre chargé des Outre-mer n'est pas lui-même ultramarin[41]. Ainsi, les réactions à la suite de sa nomination sont contrastées dans ces territoires : si plusieurs élus, notamment en Guadeloupe, saluent sa maîtrise des dossiers et son expérience d'élu local, d'autres comme Gabriel Serville (député de la Guyane) ou Younous Omarjee (député européen des Outre-mer) condamnent la désignation d'un ministre non ultramarin et ironisent sur un retour du ministère des Colonies[42].

La Lettre A indique qu'il « emmène son noyau dur de conseillers issus de la campagne de Bruno Le Maire en 2016 puis de LREM », et qu'il « est chargé par Emmanuel Macron de redonner une portée politique au ministère en prévision de l'élection présidentielle de 2022 et de renforcer les liens avec les élus ultramarins »[43].

Élu sénateur de l’Eure en , il laisse son siège à Nicole Duranton, comme il l’avait annoncé avant son élection[44], au terme d’un délai d’un mois après son entrée au palais du Luxembourg[45]. Touché par le cumul des mandats, il démissionne de son mandat d’adjoint au maire — qu’il exerçait depuis 2015 — et du conseil municipal de Vernon, le  ; cette démission entraîne également son départ du conseil communautaire de la Seine Normandie Agglomération[46],[47].

En , à la suite d’un échange avec des élus mahorais, Sébastien Lecornu annonce le dépôt d’un projet de loi spécifique à Mayotte « avant la fin du quinquennat » visant à tirer « un bilan lucide de ce qui a fonctionné et de ce qui a moins fonctionné » depuis la départementalisation de l’archipel en 2011[48].

Candidat à sa réélection dans le canton de Vernon lors des élections départementales de 2021, il arrive largement en tête au premier tour avec 58,74 % des suffrages exprimés, mais la forte abstention ne lui permet pas d’être directement élu[b],[49]. Il est réélu au second tour avec 81,11 % des voix[50]. À la surprise générale, alors qu'il est toujours ministre des Outre-mer, il reprend la présidence du conseil départemental de l'Eure, en obtenant les 39 voix de la majorité, contrairement à la pratique instaurée par Lionel Jospin en 1997 de non-cumul d'un mandat exécutif avec une fonction gouvernementale ; il y est autorisé « pour un temps » par Emmanuel Macron et Jean Castex[51],[52].

En , il intègre le bureau exécutif de LREM, élu sur la liste conduite par Richard Ferrand[53].

D'après Les Échos, il fait partie des membres du gouvernement plaidant pour un passage de l'âge de la retraite à 64 ans[54].

Le , à la suite d'une vague de protestations et de manifestations contre l'obligation vaccinale pour le personnel soignant en Guadeloupe, Sébastien Lecornu se dit prêt, dans une allocution aux Guadeloupéens, à parler de l'autonomie de l'île[55].

Il est l'un des personnages-clefs de la préparation de la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron de 2022. Selon Le Monde, il occupe « une position d'intouchable qui vient couronner une ascension aussi spectaculaire que fulgurante. Et symbolise tout à la fois la droitisation du quinquennat et de la future campagne »[2].

Ministre des Armées[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé ministre des Armées dans le gouvernement Élisabeth Borne, succédant à Florence Parly, tandis que Yaël Braun-Pivet le remplace au ministère des Outre-mer[56]. Âgé de 35 ans lors de sa nomination, il est le plus jeune titulaire de ce portefeuille ministériel depuis la Révolution française[57]. Continuant de cumuler ses fonctions gouvernementales avec son mandat de président du conseil départemental de l'Eure[58], il quitte finalement la tête du département en [59].

Il présente en la loi de programmation militaire (LPM), qui doit s’appliquer de 2024 à 2030, et prévoit 413 milliards d’euros de dépenses militaires sur les sept années d’exercice. Le budget annuel passera ainsi de 32 milliards en 2017 à 69 milliards en 2030, soit un doublement du financement des armées. Ce budget doit notamment couvrir des investissements dans l’arsenal nucléaire français, la construction d'un nouveau porte-avions et l'augmentation des effectifs des armées. Le gouvernement compte également repousser la limite d’âge des réservistes à 70 ans, alors qu’elle est actuellement comprise entre 62 et 65 ans, avec l’objectif de doter les armées de 300 000 soldats, dont 100 000 réservistes. Les services de renseignements devraient par ailleurs voir leur budget augmenter de 60 %[60].

Le , il est maintenu à son poste dans le gouvernement Gabriel Attal[61].

Enquête pour prise illégales d'intérêts[modifier | modifier le code]

Le , le Parquet national financier (PNF) indique que le ministre est visé par une enquête préliminaire, pour « prise illégale d'intérêts » et « omission de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », concernant ses activités passées à la tête du département de l’Eure. L'enquête a été ouverte en et est confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Sébastien Lecornu était rémunéré comme administrateur de la Société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN) alors qu'il a approuvé plusieurs délibérations, en tant que président du département, ayant trait à la SAPN. Le cabinet du ministre déclare que « ce mandat a été exercé par Sébastien Lecornu de façon totalement transparente, faisant l’objet des publications légales classiques et d’une déclaration à la HATVP »[62],[63]. Le , le Parquet national financier annonce le classement sans suite en estimant qu'« aucun élément n'a permis d'établir que Sébastien Lecornu avait cherché à faire prévaloir les intérêts de la SAPN sur ceux du conseil départemental de l'Eure »[64].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

Au Sénat[modifier | modifier le code]

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Synthèse des résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections sénatoriales[modifier | modifier le code]

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Nuance Circonscription Voix % Rang Sièges obtenus
2020[66] DVC Eure 589 30,76 2e
1  /  3

Élections départementales[modifier | modifier le code]

Année Nuance Canton 1er tour 2d tour Issue
Voix % Rang Voix % Rang
2015[13] UD Canton de Vernon 3 438 43,10 1er 5 180 70,74 1er Élu
2021[50] DIV 3 274 58,74 1er 4 239 81,11 1er Élu

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Nuance Commune 1er tour 2d tour Sièges obtenus
Voix % Rang Voix % Rang
2014[67] UMP Vernon 2 922 31,84 1er 4 305 45,44 1er
26  /  35

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Engagement militaire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Vice-président de la communauté d'agglomération des Portes de l'Eure (CAPE) jusqu'au .
  2. Les résultats du premier tour tiennent compte de l'abstention : il faut obtenir un nombre de suffrages au moins égal au quart du nombre des électeurs inscrits pour être directement élu et pas seulement la majorité absolue des suffrages exprimés (article L. 193 du Code électoral).

Références[modifier | modifier le code]

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