Said Al-Ghazzi — Wikipédia

Saïd Al-Ghazzi
Fonctions
Premier Ministre, Président du Parlement de Syrie
Biographie
Naissance

Damas
Décès
(à 74 ans)
Damas
Nom dans la langue maternelle
سعيد الغزي
Nationalité
Syrien
Formation
Activités
Enfant
Nadia al-Ghazzi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Said Al-Ghazzi (en arabe : سعيد الغزي) né le à Damas et mort dans la même ville le est un avocat et homme politique, deux fois premier ministre[1],[2] et ministre des affaires étrangères de Syrie[3]. Il fait partie des élites ottomanes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ses débuts[modifier | modifier le code]

Said Al-Ghazz est né à Damas où il étudie à l'école pour garçon Maktab Anbar, Il poursuit ensuite ses études à l'Institut ottoman de droit d'Istanbul, puis à la Faculté de droit de l'Université syrienne. Après avoir obtenu son diplôme, il ouvre un cabinet d'avocat avant d'entrer en politique.

Sa carrière[modifier | modifier le code]

En 1928, il rejoint les rangs du Bloc national. Peu de temps après, il est nommé à l'assemblée constitutionnelle et participe la même année à la rédaction de la première constitution syrienne sous la direction d'un membre de sa famille, le leader nationaliste Fawzi Al-Ghazi[4].

À l'arrivée des nationalistes au pouvoir en 1936, le Premier ministre Jamil Mardam Bey le nomme ministre de la Justice, un poste qu'il occupe ensuite à deux autres reprises, en 1945 et en 1948.


Au début des années 40, il perd l'appui des nationalistes après avoir affiché son soutien pour le président désigné par la France, Taj al-Dinn al-Hasani. Mais il est présent sur la liste électorale de Shukri al-Kuwatly en 1943 ; Al-Ghazzi est si populaire lors de ces élections qu'il obtient un score plus élevé que Kouatli lui-même.

College des officiers 1927 Loge Syrie, vénérable maitre Said Al Ghazi

Reconnu comme libéral et indépendant, cela en fait un favori par temps de crise et il est nommé à la tête du gouvernement en 1954, portefeuille qu'il prendra en charge ainsi que celui des Affaires Etrangères[5].

En 1956, il participe à la ligue arabe au Caire et intervient sur la politique de la France en Algérie[6].

Dans la même année, il démissionne de son poste de premier ministre[7].

Le , Said Al-Ghazzi est élu représentant de Damas au Parlement syrien[8], et son nom est proposé pour la présidence de la république. Cependant, le pouvoir militaire soutient à ce poste le Dr Nazem al-Qudsi , qui devient ainsi président de la République en .

Le , Said Al-Ghazzi est élu président du Parlement jusqu'à l'arrivée au pouvoir du parti Baas le .

Période à partir de laquelle un isolement civil est imposé à tous ceux qui sont accusés d'avoir participé à ce qu'on appelait alors le crime de séparation. Cet isolement civil, émis par le Conseil du commandement révolutionnaire, empêche tous une série de politiciens d'occuper des postes gouvernementaux et à se présenter à de nouvelles élections. Dans ce contexte, Said Al-Ghazzi retourne à son métier d'avocat initial.

Membre de la franc-maçonnerie comme une grande partie de l'élite syrienne au pouvoir au XXe siècle[9], Il est initié le [10] au sein de la loge « Syrie » à Damas, sous juridiction du Grand Orient de France ; dans la même année il participe au collège des officiers[11] et devient vénérable maître de la loge en 1927[12]. Il évolue également dans les hauts grades maçonniques, ou il est reçu Chevalier Kadosh, 30e degré du Rite écossais ancien et accepté[12], il est élu grand maitre adjoint de la Grande Loge provinciale de Syrie sous juridiction du Grand Orient d’Égypte en 1938[13].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Sami M. Moubayed, Damas, entre démocratie et dictature [« Damascus Between Democracy and Dictatorship »], University Press of America, , 212 p. (ISBN 978-0-7618-1744-4, lire en ligne)
  2. « Les trois "grands" arabes offrent une aide financière à la Jordanie », L'impartial,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  3. www.turndigital.net, « Saïd Al-Ghazzi », sur www.presidency.eg (consulté le )
  4. « L'Homme libre : journal quotidien du matin / rédacteur en chef, Georges Clemenceau ; directeur, Fr. Albert », sur Gallica, (consulté le )
  5. « La Syrie lance un appel à cinq puissances pour la fin des hostilités en Algérie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Journal et feuille d'avis du Valais, s.n., (lire en ligne), p. 12
  7. La Liberté : journal catholique quotidien (page 16), Œuvre de St-Paul, (lire en ligne)
  8. « Gazette de Lausanne - 10.04.1962 - Page 8 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  9. Thierry Millet, « La Franc-maçonnerie en Syrie sous l’administration française (1920-1946). Attraits et rejets du modèle français », Cahiers de la Méditerranée, no 72,‎ , p. 377–402 (ISSN 0395-9317, lire en ligne, consulté le )
  10. Archives du Godf, boite 1000, avis d'initiation du 30/03/1923
  11. G.L.D.F, carton N°1001, divers résultats des éléctions des officiers
  12. a et b Thierry Millet, « l'émancipation de la maçonnerie syrienne », dans Le Tablier et le Tarbouche. Francs-maçons et nationalisme en Syrie mandataire, Classiques Garnier, coll. « Franc-maçonneries », (ISBN 978-2-8124-2562-2, lire en ligne), p. 351–351
  13. Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, (ISBN 978-1-9852-3509-0)